2016
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
2015
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
2014
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
2013
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
2012
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
2011
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
2010
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
2009
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
2008
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
2007
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
2006
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
2005
Décembre
C'est le gouvernement
qui devrait avoir peur de son peuple, et
non l'inverse !
V for Vendetta
Si
tu es seul à
rêver,
ce n'est
qu'un rêve,
si vous rêvez à plusieurs,
c'est la réalité qui commence.
Chant populaire brésilien
Le blanc est
un significatif silence qu'il n'est pas moins
beau
de composer
que les vers.
S. Mallarmé
Rien n'est écrit.
T.E. Lawrence
Ses dents
largement découvertes signifient à tous que
le loup ne se nourrit pas que de rêves.
Henri Michaux
On n'a pas
encore découvert ce langage qui pourrait
exprimer d'un seul coup ce que l'on perçoit
d'un clin d'œil.
N. Sarraute
Je ne veux
que du magnifique et je ne travaille pas
pour le vulgaire des lecteurs
G. Bodoni
En typographie,
il n'y a qu'un seul degré de bien :
la perfection
Maximilien Vox
Il
n'est pas nécessaire d'être fou pour
travailler ici, mais ça aide
Jacques Bergier
Un intellectuel assis va moins loin
qu'une brute qui marche
M. Audiard
Bonjour,
je suis heureux de voir ici plus de chapeaux
de cowboys que de cravates
Georges W. Bush
Inter
Scientias, non minima est Typographica
Anonyme,
Graz 1673
Les
lettres, signes hiéroglyphiques que la matière
fait à l'esprit
Lamartine
|
Décembre
|
29/12/09 |
Roi |
Le roi René et les livres |
|
|
[Le roi René et les livres] Un
fidèle lecteur et informateur
du BdG, lapicide de son état, ce qui ne
gâte rien, nous signale une
très
belle exposition à Angers sur « Splendeur
de l'enluminure. Le roi René et les livres ».
Cette exposition rassemble pour quelques
jours encore un grand nombre de livres
enluminés
du XVe siècle
qui ont ou auraient pu faire partie de
la bibliothèque
de ce monarque érudit dont la statue orne
le haut du cours Mirabeau à Aix en Provence.
Car ce roi de Sicile et de Jérusalem est
né à Angers et s'il fût comte
de Provence, ce n'est qu'un de ses titres
parmi une royale foultitude. En homme éduqué de
son époque, il se constitua une bibliothèque
dont le contenu hypothétique a fait suer
bien des universitaires car il avait
pour habitude de ne pas mettre d'ex-libris
ni de marque d'appartenance à ses
volumes.
Ce sont quelques-un de ces livres
et d'autres de cette époque, l'âge
d'or de l'enluminure gothique, qui sont montrés à Angers.
Prêtés par les bibliothèques
de toute l'Europe et parfois enluminés
par des artistes aux noms aussi prestigieux
que Barthelemy Van Eyck, ces volumes
sont un régal
pour l'amateur de miniatures (aidé d'une
loupe) mais aussi pour le calligraphe,
car si on choisissait pour ces ouvrages
de prestige des
enlumineurs de grand talent, on se devait également
de sélectionner les scribes à l'écriture
des plus régulières et des plus
fleuries.
Si vous n'avez pas l'occasion
de vous rendre à Angers durant ces vacances
par exemple, vous pouvez vous consoler
en vous faisant offrir (merci Papa
Noël)
le
superbe catalogue paru à Actes Sud
/ La Ville d'Angers qui vous expliquera
par le menu l'histoire de l'enluminure
du XVe siècle et vous en fera découvrir
les fleurons par ses somptueuses illustrations.
En dehors d'un commentaire absolument
passionnant sur la culture livresque
de cette époque, on y trouve
de très
belles reproductions de pages entières
de ces manuscrits, ce qui permet d'en
apprécier non seulement l'ornementation
mais aussi la qualité de l'écriture
et le soin de la mise en page. Avantage
par rapport à une
visite sur place, vous pourrez admirer
plusieurs pages du même
volume, ce qui est en principe impossible
lorsqu'ils sont présentés en vitrine.
Inconvénient
notable, les nuances de couleur
et les pigments choisis de ces enluminures
ne peuvent en général
pas être rendus en une pauvre quadrichromie.
Seule solution : aller voir l'exposition et
acheter le catalogue
!
Bon bout d'an à tous
et un grand merci à JFC
pour nous avoir signalé cette exposition
de première grandeur.
>[Saint Ange XX]
|
|
|
|
25/12/09 |
Noël |
Dans le ciel de Norvège… |
|
|
[Dans le ciel de Norvège…] Dans
la nuit du huit au neuf décembre, les habitants
d’une petite bourgade du nord de la Norvège
purent observer un phénomène lumineux
bien étrange dans le ciel. Les norvégiens
n’étant pas plus bêtes que
les autres humains, les témoins directs
utilisèrent tout ce qui leur tombait
sous la main (merci les téléhones portables)
pour prendre des dizaines
de photos et quelques vidéos de
ce phénomène fabuleusement beau...
et tout de même assez terrifiant. Je
ne sais pas ce que vous en pensez mais
si cela s’était
passé sous
mes yeux, je suis sûr que j’aurai
filé me cacher au fin fond de la cave pour échapper à l’invasion
extra-terrestre en provenance de la soixante
quatrième
dimension ou j’aurai récité en
quelques secondes tous les Ave Maria
et les Pater Noster que mon état de mécréant
m’a empêché de dire en cinquante
ans, en attendant l’ouverture prochaine
du septième sceau, au choix.
La nouvelle fit le tour du monde (enfin
le tour des blogs bien
informés) et chacun
se fendit de son interprétation du phénomène.
Certains signalaient un faux grossier
car la spirale était
d’une telle pureté géométrique
que cela montrait a coup sûr qu’il
s’agissait d’images de synthèse.
D’autre pensèrent que la responsabilité devait
en être attribuée au centre de
contrôle
de Tromso qui réceptionne les transmissions
de divers satellites. Les plus mystiques
revirent le calendrier de
la fin du monde et
signalèrent qu’en fait les Mayas
avaient bien prévu le phénomène
et que les calculs définitifs montraient
que la fin du monde était
avancée
de trois ans. Certaines circonstances étaient
tout de même bien étranges puisque
ce phénomène coïncidait,
il faut le dire, avec la remise du
prix Nobel à Barack
Obama. De là a y voir une manifestation
de la colère posthume d’Alfred
Nobel (inventeur de la dynamite, vous
vous en souvenez),
il n’y avait qu’un pas... que personne
ne fit.
Tel un lever
pénible au lendemain d’une
nuit de fête, les nouvelles du jour
suivant apportèrent la triste vérité :
un général russe annonçait
l’échec du lancement d’un
missile Bulava au dessus de la Mer
Blanche et invalidait
ces hypothèses hélas bien séduisantes,
pour qui aime rêver...
En ce jour de
Noël, symbole de la fraternité entre
tous les hommes, je voudrais remercier
une catégorie
de personnes honnie par le reste
de l’humanité (ou
presque), je veux parler des militaires;
et plus particulièrement des militaires
de ce qui reste de l’Armée
Rouge (qui fut Rouge, puis Soviétique
et qui n’est maintenant
plus que Russe). Car,
avec un peu d’avance
certes mais sans lésiner sur les
moyens, eux aussi ont tenté d’ajouter
un peu de beauté dans le monde en
général
et dans le ciel norvégien de Noël
en particulier. Un bel exemple
de land art militaire comme on
aimerait en voir plus souvent sous
nos latitudes.
Joyeux Noël à tous !
>[Kapitan Pervogo Ranga]
PS: une information de dernière minute nous parvient :
toujours désireux d'être les organisateurs
des événements les plus grandioses, les
chinois ont eux aussi dessiné
dans
le ciel. Que font les américains ?
|
|
|
|
22/12/09 |
12 |
Stage de décembre |
|
|
[Stage de décembre] Cette
année de stages Graphos se termine sur
un dimanche particulièrement festif sur
le thème du mail-art (oups, pardon, de
l'art postal) sous le regard de notre
guest star (oups, pardon, de notre invité spécial)
Henri Mérou (oups, pardon Henry Grouper)
qui nous a fait partager sa passion de
la calligraphie et de l'écriture
scolaire, et... sa pratique si particulière
de l'art postal. Car en plus de concevoir
diverses vignettes décoratives parfois particulièrement ébouriffantes,
de fabriquer divers faux timbres superbes
(dont un vantant les mérits de la campagne
de recherche sur le mérou
roux), il pratique aussi le calembour
postal sous le nom d'allers-retours,
ce qui a permis à certains d'épuiser
une boîte de Kleenex (oups, pardon, de mouchoirs
en papier) à éponger les cascades
de larmes de rire qui leur dévalaient le
visage.
C'est dire l'ambiance ludique
qui présidait à ce
stage au cours duquel le fameux festin
Graphos fut des plus abondants, la
plupart ayant tenté de
remplacer la qualité des repas d'Yvette
(hélas absente) par la quantité de
sa participation culinaire. Les sommets
de la fête furent atteints par la présence
simultanée
de foie gras, de champagne et de diverses
bouteilles issues de la cave Graphos
dont on connait la qualité.
Au cours de
ce stage fut également dévoilé le
calendrier des stages 2010 (mis
en ligne ici) qui nous propose une séquence
de trois stages sur le thème du pinceau,
ce qui devrait rendre hyper-professionnels
les participants dans cet art si
difficile de
la calligraphie péniculienne (au pinceau
donc). Sœur Janine nous a d'ailleurs
signalé que
par rapport à nos prévisions,
le stage d'avril devrait sans doute être
déplacé.
Toute l'équipe
graphosienne se joint à moi
pour vous souhaiter de bonnes fêtes
de fin d'année et un bon bout d'an !
>[BdG]
|
|
|
|
19/12/09 |
LdV |
Voynich revient... |
|
|
[Voynich revient...] Une
nouvelle piste vient de nous être ouverte
pour l'interprétation du manuscrit Voynich !
Vous ne pouvez pas avoir oublié l'existence
de ce manuscrit qui défie les plus habiles
cryptographes depuis de nombreuses années,
nous vous en avons déjà abondemment
parlé dans cette colonne ou dans celles
de la Lettre de
Thot.
Une nouvelle pierre
vient d'être ajoutée à l'édifice
déjà impressionnant des interprétations :
le texte serait en fait une suite d'anagrammes
de l'italien de la renaissance. Edith
Sherwood nous propose son
déchiffrage d'une partie
des pages dites « botaniques » car
elles représentent ce qui semble être
des plantes accompagnées de leur légende.
C'est en analysant un traité de botanique
de cette époque qu'Edith a reconnu dans
ces légendes des anagrammes de certains
noms de plantes. Elle a eu cette idée
en trouvant un texte page 116 du manuscrit
qui dirait (selon son interprétation) « Povere
leter rimon mist(e) ispero » c'est à dire « inspire
toi du mélange des lettres » (ou
quelque chose d'équivalent). Il faut
dire qu'Edith Sherwood a déjà longuement étudié le
manuscrit et qu'elle en est venue à la
conclusion qu'il avait été écrit
par un gaucher (je plaide non coupable !),
et elle pense même
que son auteur serait vraisemblablement
de Léonard
de Vinci. Vrai ou faux,
c'est en tout cas la première à fournir
une « traduction » d'une
partie du manuscrit, alors que ses
prédécesseurs
s'étaient la plupart du temps contenté d'émettre
des théories sans jamais nous donner
le résultat de leur application au texte
réel.
Bien entendu, ces hypothèses
ont leur content de détracteurs, ne
serait-ce que parce que le déchiffrement
qu'elle propose n'est basé que sur
quelques unes des pages botaniques
et qu'elle n'a pas étendu
son hypothèse
au restant du volume. De plus, elles
viennent contredire toutes les hypothèses
qui les ont précédées,
comme de bien entendu, ce qui leur
crée, dès
le départ,
un grand nombre de contradicteurs.
En
tout cas, les
articles d'Edith Sherwood viennent se
joindre à la myriade
d'hypothèses,
de polémiques et de déchiffrages
plus ou moins aboutis que ce manuscrit
a suscité depuis
tant d'années. Gageons que ce n'est
pas avec ceux-ci que le débat sera
définitivement
clos !
De toute façon, depuis
quelque temps, on sait qu'en fait le manuscrit
Voynich est le manuel
de maître d'un jeu de rôles.
>[Jakub Horcicky de Tepenec]
|
|
|
|
16/12/09 |
Calli |
« Calligraphie / Haiku » |
|
|
[« Calligraphie / Haiku »] Mieux
vaut s'y prendre tôt et vous prévenir :
le forum internet encre-et-lumière.com
lance le deuxième concours « Calligraphie /
Haiku ».
Petite piqûre de rappel, ce concours se
déroule en deux temps. La première
phase, en partenariat avec la Fédération
Française du Haïku et l'association
Scriptoria, a vu plus de qatre cents
haïkus
en concours pour six lauréats qui ont
reçu
leur poème calligraphié par des
artistes calligraphes.
La seconde partie dédié à la
calligraphie a démarré le 15 novembre
et se terminera en mai
2010 en partenariat
avec Atelier-calligraphie, Princesse à Plumes,
Le calligraphe et les éditions
Alternatives. Un jury de calligraphes
départagera
6 lauréats : Marine Porte de Ste Marie,
Vincent Geneslay, Jean-Frédéric
Crevon, Julien Chazal, Corrie Cameron,
Massimo Polello, etc... Tous à vos
plumes !
Votre contact : Emmanuel
SPAETH. Vous trouverez le règlement complet
de ce coucours ici.
>[Hermann Basho]
|
|
|
|
13/12/09 |
Noël |
« De vous à moi » |
|
|
[« De vous à moi »] Pour
faire une autre suite à la fameuse conférence
de Copenhague et à la nécessité de
réduire la déforestation et d'offrir
donc pour nos cadeaux de Noël uniquement
des livres en papier chiffon, Je ne vous
ai pas encore parlé du nouveau livre imprimé par
notre ami Jean-Renaud Dagon de l'atelier
du Cadratin.
Après le livre du Cadratin, je vous signale à
nouveau l'ouvrage magnifique de Kitty
Sabatier et J.C. Charcosset
« De vous à moi » dont
je vous parlais récemment
et dont il reste encore quelques exemplaires
du tirage de tête
(mais au prix normal, cela vous apprendra à acheter
vos cadeaux de Noël à la dernière
minute) ainsi que du tirage courant.
Il est vraiment superbe, et le dialogue
entre J.P. Charcosset utilisant les mots
et Kitty Sabatier utilisant la calligraphie
expressive est vraiment très réussi.
L'idée à la
base était déjà intéressante,
d'utiliser la calligraphie abstraite
pour communiquer et pas seulement pour
son côté esthétique,
mais en plus, on arrive à lire les retours
calligraphiques presque aussi bien que
les textes alors qu'il
n'y a pas de mots ! Quant à l'utilisation
de la litho, elle rend tout un monde
de nuances qui rendent les pages calligraphiques
très
expressives et très sensibles.
Un travail vraiment très original et très
beau sur beau papier chiffon, à la typographie
soignée ce qui ne gâte rien !
Vous
pourrez vous procurer le tirage de
tête
ou le tirage courant auprès
d'Alain Paccoud dont les coordonnées sont
données en fin de cet
article.
>[Johannes Gensfleisch Senefelder]
|
|
|
|
10/12/09 |
Noël |
Les livres du Cadratin |
|
|
[Les livres du Cadratin] Alors
que la conférence de Copenhague nous rappelle
une fois de plus que les questions climatiques
sont du ressort de tout un chacun, et
alors que la déforestation contribue à dégrader à la
fois notre environnement mais aussi la
température
ambiante, je vous propose de contribuer
efficacement à l'amélioration
du climat pour Noël prochain en boycottant
les livres en papier à base de bois et
de vous reporter plutôt sur ceux en papier à base
de coton !
Et cela me conduit à vous parler du nouveau
livre imprimé par notre ami Jean-Renaud
Dagon de l'atelier du Cadratin.
Il s'agit d'un recueil de poèmes de son
maître en typographie, Fernand Parisod,
que Jean-Renaud a sublimement composé et
mis en page, accompagnant chaque texte
d'une lettrine en couleur encrée à la
main dont la subtilité des textures m'a
laissé tout
simplement sans voix. J'ai eu l'occasion
d'en voir un exemplaire cet été à
Lurs et je dois dire que j'ai été immédiatement
séduit par le superbe contraste entre
un texte d'un noir typographique profond
et cette belle
lettrine de bois encrée de manière
si particulière. La mise en page sobre
mais bien équilibrée rehausse
ce contraste et fait de chaque
page un tableau. J'oubliais de mentionner
(mais c'est
le cas pour tous les beaux livres du
Cadratin) que l'ensemble est fait en
typo plomb (ou bois
pour les lettrines) avec le soin et le
sens du détail que Jean-Renaud donne à toutes
ses production. Par exemple, chaque double
page s'ouvre très simplement grâce
au coin replié de la page de gauche dans
l'espace duquel on peut lire en gaufrage
le numéro
de page dans le coin de la page de droite
(c'est confus je m'en doute, vous n'avez
qu'à acheter
le livre si vous voulez comprendre !).
C'est à la fête que l'Atelier du
Cadratin a donnée le 31 octobre dernier
(rien à voir avec Halloween) que l'ouvrage
a été présenté pour
la première fois, mais divers livres
sortis sous les OHC de
l'atelier font également
l'objet d'une exposition à la Maison
Visinand à Montreux
(courez-y vite, renseignements et photos
ici).
Pour les lecteurs éloignés
des bords du Léman, vous avez toutes
une série
de très
belles photos sur le site
de l'atelier, ainsi bien sûr qu'une liste
des livres à lire
et à offrir !
>[Oscar Hippolyte Cadratinus]
PS : n'oubliez pas de soutenir le travail exceptionnel
de Jean-Renaud en devenant un Vrai
Ami du Cadratin.
|
|
|
|
8/12/09 |
News |
Cap au nord |
|
|
[Cap au nord] Multiples
les étoiles, unique la lumière
- Ils ont pour nom « Campus Stellae »,
un champ d’étoiles pour chanter les étoiles,
les lettres, les sonnets, les alphabets
calligraphiés… du
Moyen Âge. Leur localisation est dans le
pas de Calais… Autant dire le NÔÔÔRD !
Le grand NORD ! Faut
dire que pour nous, vu de Marseille, passé Montélimar
on est persuadé qu’on trouve aisément
des ours polaires en bordures des voies vicinales….
Mais bon - Notez bien qu’avec ce p…
de réchauffement climatique…, on va bientôt
finir par avoir raison… Tout ça pour vous
dire que Campus Stellae propose des ateliers de calligraphie
latine dans le Boulonnais. « Nous nous déplaçons également
pour animer des stages, des initiations, des démonstrations.
Nous proposons également la reconstitution d'un
atelier de calligraphe au XIIIème siècle... » -
Si certains lecteurs du BdG sont intéressés,
vous pouvez contacter son mentor : Richard Roullier
ici, sur son site Internet.
>[Nanouk Podfok]
|
|
|
|
5/12/09 |
LAR |
Bientôt Noël |
|
|
[Bientôt Noël] Je
viens de trouver dans ma boîte aux lettres
le dernier numéro de « Letter
Arts Review » et, comme
Noël approche et que vous avez
sûrement de nombreux amis ou proches qui
se cassent la tête à essayer de trouver
que vous offrir, entre un moule à kougelhopf (vu
la demi journée de préparation
de la pâte, vous ne l'utiliserez pas deux
fois) ou un coffret
cadeau (le choix
entre une thalassothérapie en Laponie,
un sauna à Tombouctou
ou un stage commando en Afghanistan,
voyages non compris bien sûr...), je vous
suggère
de leur donner la référence de cet
article, je suis sûr qu'ils vont en faire
bon usage.
Car je me propose de vous faire
mieux connaître (mais est-ce encore nécessaire
?) la seule revue au monde consacrée
entièrement à l'art
de la lettre, j'ai nommé « Letter
Arts Review ». Certes, comme
le titre le laisse présager, c'est une
revue en anglais. Mais tel l'enfant
en bas âge
qui se régale des images d'un livre de
contes alors qu'il ne sait pas encore
lire, vous pouvez très bien vous délecter
des illustrations de cette somptueuse
revue (beau papier, toute
en couleurs, lettrages et mise en page
soignés)
sans comprendre le premier mot de la
langue de Donald Jackson.
Ce trimestre,
nous avons droit à neuf
articles tous plus magnifiquement
illustrés
les uns que les autres desquels je
vous recommande plus particulièrement
une visite du musée
lapidaire de Fourvière, où nous
nous étions rendus en voyage d'étude
Graphos en 2008. Les vieilles pierres
européennes
font encore l'admiration de nos amis
d'outre atlantique car l'article
explore les diverses pierres gravées
que l'on peut voir à l'extérieur
du musée, près du théâtre
et s'attarde en des photos magnifiques
sur telle ou telle stelle à la capitale
romaine particulièrement
bien proportionnée. Pour les amateurs
de calligraphie pure et dure, il
y a également
un compte-rendu d'une exposition
belgio-nipponne ainsi que d'une rencontre
calligraphique
en Russie. Enfin, pour les plus curieux,
je vous recommande
un article très informé sur
le métier
de peintre en lettres qui, à l'examen
des illustrations, se rapproche beaucoup
de la calligraphie telle que nous
la pratiquons. J'en veux pour preuve
le parcours d'Henri Mérou dont ce fut
le métier naguère et qui est aujourd'hui
calligraphe et bien d'autres choses
encore, comme
pourront le découvrir les participants à notre
stage du 13 décembre prochain sur le
thème du mail art (petit insert auto-promotionnel).
Bref,
profitez de la période de fêtes
pour abonner ou vous faire abonner à Letter
Arts Review (c'est faisable en
ligne et en toute
sécurité chez John Neal Bookseller),
c'est un grand moment de bonheur
garanti tous les trois mois !
>[Piotr Kolinski]
|
|
|
|
2/12/09 |
13700 |
GPS préhistorique ! |
|
|
[GPS préhistorique !] Alors
là mes chers Erik et Leif ! Là,
permettez-moi de me gausser ! Mais alors
d’une force ! Avec votre carte moisie
du Vinland ! … du seulement XIIIe siècle… (et
encore c’est même pas sûr !) – Je
me poile ! Grave ! (Voir vos différents
posts du 23/8/09 et du 25/7/09 sur le
Blog de Graphos) - Là c’est
du lourd !
De la gravure lapidaire de derrière les
fagots ! De la cartographie au burin !
Du mastodonte ! Que dis-je ! Du mammouth authentique !
De la cartographie magdalénienne !
La date ? 13 700 ans ! Alors ça
vous la coupe… ? Isn’t !
C’est en Navarre, … au Mont San Gregorio
- La silhouette du mont est fidèlement
représentée sur la pierre... Les
hommes du magdalénien, en véritables
cartographes de la préhistoire reportèrent
avec précision l'emplacement des lieux...
non loin de là on a même retrouvé plusieurs
burins en pierre ayant servi à la gravure
elle-même... Et si vous voulez en savoir
plus… C’est page 46 de l’excellent « Courrier
International » de ce mois-ci,
le n°995
du 26 novembre au 2 décembre 2009 !
>[Madeleine La Squaw]
PS : en ménagère attentionnée, Madeleine
achète ses cadeaux de Noël sur la Boutique
de Thot car elle sait qu'elle aura une
réduction de 10% sur tous les ouvrages
des éditions Arqa jusqu'au 31 décembre !
|
|
|
|
Novembre
|
29/11/09 |
Vu |
Le temps du papier |
|
|
[Le temps du papier] Si vous
avez à choisir
une destination pour passer quelques
jours tranquilles (mais propices aux émerveillements
visuels et gastronomiques), je ne peux
que vous conseiller
Strasbourg. J’en entends d’ici murmurer
que cette opinion est dictée par pur chauvinisme
et est influencée par mes origines alsaciennes.
Certes, cela me fait sans doute voir
un tantinet la ville
en rose mais je sais conserver
toute mon objectivité !
Alors autant vous le dire
tout de suite, vous ne serez pas tout(e)
seul(e) à Strasbourg
en ce début décembre. Mais c’est
une grande ville et je ne vais pas
vous envoyer au marché de Noël où vous
vous trouveriez pris dans ce qui semble être
le plus beau conglomérat de touristes
de toutes nationalités, portés
par les effluves de vin chaud et la
proximité de
plusieurs dizaines de semblables
qui piétinent
le même mètre carré de pavé.
Par contre, je vous conseille plutôt d’aller
au Musée d’Art Moderne et Contemporain,
le MAMC pour les intimes ; il est quasiment
désert en ce moment et vous pourrez
y parcourir avec toute la concentration
nécessaire une des plus belles expositions
d’estampes
de ces dernières
années. Elle regroupe cent vingt travaux
de la collection privée de Pierre
Soulages sous le titre « Le
temps du papier » et consiste en
diverses eaux-fortes, lithographies
et sérigraphies,
toutes plus belles les unes que les
autres. Les eaux-fortes, plus particulièrement,
démontrent
la très grande maîtrise technique
et esthétique du peintre du noir et
on y trouve des matières,
des textures et des couleurs absolument
incroyables. Car oui, Soulages utilise également
dans ses gravures des encres de
couleur, et cette tension
entre le noir omniprésent et la couleur
discrète est quelque chose de prodigieux.
Inutile de regarder ces travaux sur
Internet ni dans les
livres, leur perfection
réside tout autant dans les effets de
gaufrage à plusieurs niveaux que la
presse donne sur le papier que dans
les formes torturées
que l’acide
a creusées
dans le cuivre. Dans cette exposition
mise en scène par le peintre lui-même,
tout est fait pour que vous puissiez
saisir toutes la virtuosité de
ces œuvres
dans l’intimité que vous pourrez
avoir avec elles. Et vous y verrez
aussi trois grands bronzes que l’artiste
a fait à partir
des plaques de cuivre, et qui sont
des agrandissements de tous les creux,
rainures et
formes
végétaloïdes
que la chimie des métaux a fait naître.
Il affirme en effet que ces plaques
sont en elles-même
des objets d’art et pas seulement un moyen
d’obtenir une trace sur le papier.
Certes,
Soulages le dit lui-même, ce n’est
pas de la calligraphie, c’est une mise
en lumière de l’agencement du monde.
Mais n’est-ce pas là justement
la définition d’une belle calligraphie
?
Attention, étant
donné la fragilité de
ces œuvres sur papier, l’exposition
ne dure que jusqu’au 3 janvier. Vous
avez toutes les informations pratiques
ici.
>[Petrus Argentorati]
|
|
|
|
26/11/09 |
Xpo |
Fils Rouges |
|
|
[Fils Rouges] Ce n’est
pas encore Noël mais déjà les
festivités
calligraphiques commencent ! Aujourd’hui
même une nouvelle
exposition de calligraphie ouvre en effet
ses portes, et non
des moindres, puisqu’il s’agit de
celle de Bénédicte
Gérin ! Vous connaissez sûrement
ses travaux, nous en avons déjà parlé plusieurs
fois dans cette colonne, et de plus,
même
si vous habitez la jungle paraguayenne,
vous pouvez vous en régaler les yeux en
allant tout simplement visiter son
site.
Bénédicte
a une vision toute personnelle de la
calligraphie, puisqu’elle en a depuis
longtemps abandonné la lisibilité pour
se concentrer sur le trait, sa gestualité et
l’utilisation la plus approfondie du « mouillé ».
Mais elle ne perd pas pour autant contact
avec le rythme du texte qui vient ça
et là rappeler
qu’il s’agit bien de calligraphie
et non de pure peinture abstraite.
Vous
trouverez sur l’album
Graphos un extrait
de ses travaux qu’elle a eu la gentillesse
de nous faire parvenir ainsi qu’une
invitation qui regroupe toutes les
informations sur les lieux et les
horaires, qui sont aussi
présentes sur son site.
Pour
les habitants de la cambrousse
colombienne, elle nous fait également savoir
qu’il
n’est pas nécessaire (sauf
si vous le voulez vraiment) de
se déplacer à Paris
en émettant quantité de gaz à effet
de serre puisque l’intégralité de
son exposition se trouvera en ligne
d'ici quelque temps sur son site
comme à son
habitude. Mais si vous êtes un lecteur
fidèle,
vous savez déjà qu’un
scan sur internet ne remplacera
jamais l’émotion
donnée par le contact direct avec
l’œuvre !
>[Laetisaria fuciformis]
|
|
|
|
24/11/09 |
Mag |
Typo |
|
|
[Typo] Le
Blog de Graphos sait tout ! Grâce à son
réseau d'informateurs, le BdG traque l'information
là d'où elle jaillit, l'événement
là où il se décide et l'actualité là où elle
se passe. Et c'est donc grâce à l'un
de ces informateurs avisés que nous avons
reçu le numéro 2009 / 2010 de la
revue « Graphisme
en France » qui porte cette
année
sur la typographie. Cette revue éditée
par le CNAP a
choisit ses auteurs parmi le gratin des
graphistes et des créateurs
de caractères
puisqu'on y trouve Michel Wlassikov
pour un article sur « La lettre et
le temps »,
qui fait le tour d'une décennie
de création typographique en France, montrant
les travaux, parlant des créateurs et citant
des lieux qui ont marqué ces années.
On y lit aussi un passionnant article
de Jean-Baptiste Levée à propos « Du
facteur d'écritures typographiques » qui
nous décrit par le menu le rude métier
de dessinateur de caractères, avec ses
joies et ses peines de tous les jours.
Suit un article de Peter Bil’ak sur les
nouveaux moyens de diffusion des polices
de caractères
et sur les facilités considérables
qu’Internet apporte dans ce domaine. Et
enfin le dernier article de Thomas Huot
Marchand s’intitule « Pour
un apprentissage élargi du dessin de caractère » et
vous éclaire sur les diverses techniques à maîtriser
pour arriver à créer des caractères
dans les règles de l’art. Bref, quarante
pages de quintessence de la typographie, écrites
par des gens du métier qui parviendront
sûrement à vous faire partager l'amour
qu'ils lui portent.
« OMG ! » vous
entends-je vous écrier
du fin fond de votre cambrousse, « quatre
heures de marche, trois heures de piste,
deux heures de chemin vicinal, une
heure de route et
une demi-heure d'autoroute ne seront
pas de trop pour joindre la maison
de la presse la plus proche...
Et encore faudra-t-il y retourner la
semaine prochaine pour prendre livraison
du précieux magazine
commandé ! » Eh bien
non ! Car pour une fois, qualité ne rime
pas avec rareté et ce superbe numéro
est intégralement
en ligne afin que vous
puissiez y accéder facilement et
ce que vous habitiez en plein cœur de Paris
ou au plus profond de la cambrousse
guatémaltèque. Plus une seule raison
de ne pas mieux connaître
le métier de dessinateur de caractère !
Alors bonne lecture !
>[Coactlmoctl Lan]
|
|
|
|
21/11/09 |
Voir |
Écritures croisées |
|
|
[Écritures croisées] Vous
connaissez sans doute Denise Luc pour
sa participation au superbe ouvrage paru
il y a quelque
temps
chez
Alternatives, « Pas plus sage qu'il
ne faut », dont la sortie avait marqué les
esprit à la fois par la qualité des
travaux des auteurs mais aussi par la
polémique
sur la qualité de reproduction de leurs œuvres
dans l'ouvrage en question. Afin de se
rendre compte par eux mêmes, certains, dont
je suis, avaient fait le voyage jusqu'à Limoges
l'été suivant pour voir ce qui restera
pour moi une des plus belles et des plus
variées
expositions de calligraphie de ces dernières
années. Là, force fut de reconnaître
qu'aucune reproduction sur papier, même
en prenant le soin le plus extrême dans
sa préparation, aucun livre ne pouvait
rendre le détail des formes, la finesse
des couleurs ni la qualité des courbes
des travaux originaux.
Eh bien, si je
remue à nouveau ces souvenirs
douloureux pour certains, c'est pour
vous encourager à aller à nouveau
apprécier dans notre réel le plus
rossetien une exposition des calligraphies
de Denise Luc à Paris. Vous y verrez
les travaux qu'elle avait montrés
pour l'exposition « Écritures
croisées » dont nous avions
parlé en son temps et pour laquelle nous
avions posté de superbes photos sur notre
fameux album
Graphos. N'hésitez donc
pas à vous
en rendre compte par vous-même, aucun
livre ni aucune photo sur Internet
n'arrivera jamais à vous
faire apprécier la subtilité de
ces travaux calligraphiques de qualité.
Vous trouverez toutes les informations sur ce
dépliant.
>[Luc Raysse]
|
|
|
|
18/11/09 |
Lu |
Back Cover |
|
|
[Back Cover] Les
revues de typographie qui ne se limitent
pas à énumérer
de bêtes catalogues de toutes les créations
du monde (les pires comme les meilleures)
ne sont pas légion. D'abord parce que les
revues de typo ne sont pas légion au départ,
mais en plus parce qu'il est beaucoup
plus difficile de trouver ou de rédiger
des articles ayant du sens que de simplement copier
coller toute
création graphique qui tombe sous la main.
J'ai
réussi à vous en dégoter
une facile à trouver et franchement intéressante.
Il s'agit de « Back Cover » qui
n'en est pour l'instant qu'à son deuxième
numéro, certes, mais dont le contenu
vaut largement son prix modique et
les quelques minutes pour la commander
sur Internet.
Vous
y trouverez par exemple un article
sur « Les pionniers de la typographie
moderne »,
un bien beau livre sur les typographes
du Bauhaus notamment, mais vous y
lirez aussi une interview d'un illusionniste
expliquant l'art de la mémoire qu'il
s'est constitué pour ses spectacles
(et qui nous fait comprendre bien
des choses sur
la perception
des images et donc des signes) et également
un article de Jan Tschchold sur « Le
nouveau livre », écrit à la
fin des années 1920 dans lequel il
résume
l'impact de la nouvelle typographie
sur la forme du livre elle-même.
Une originalité de
la revue est d'être
bilingue (français - anglais) mais
d'incorporer dans les deux textes
des illustrations différentes,
ce qui fait que la partie anglaise
(pour nous autres francophones)
n'est pas un gaspillage de
papier mais doit être parcourue tout
aussi attentivement pour y découvrir
les autres illustrations.
Deux numéros pour l'instant seulement,
disponibles
sur internet,
mais bien des promesses pour
les numéros à venir
!
>[Admah Zéboïm]
|
|
|
|
15/11/09 |
Fox |
Anniversaire numérique |
|
|
[Anniversaire numérique] Firefox,
le renard roux… le navigateur préféré des
internautes geeks et branchés, hostiles
au pouvoir monopolistique de Microsoft,
souffle ses 5 bougies ! Et que de choses
et de versions… parcourues
en cinq années ! Firefox qui ne cesse de
grignoter des parts de marché à Internet
Explorer, commence à trouver un rythme
de croisière et une légitimité acquise
de haute lutte… Tristan Nitot, président
de Mozilla europe, donne une
interview ici, sur le site de PC In-pact.
A
noter également cette citation issue
de l’interview de Tristant Nitot ce
matin-même
sur France-Infos, qui signale à propos
de l’ére d’Internet, de
la communication et de l’écrit
sous toutes ses formes : « Internet
est la plus grande invention de l’humanité depuis
la découverte de l’imprimerie ! ».
Citation à mettre en regard, évidemment,
avec celle de notre c.. de service… (Voir
notre post sur le BdG du 20/10/09).
>[Zvonimir Potchniep]
PS : Firefox est aujourd'hui installé sur
un ordinateur sur quatre, ce qui le fait
largement sortir du monde des geeks
où on le cantonait jusqu'à présent. On
ne trouve plus aujourd'hui de site signalant
« Votre navigateur n'est pas pris en charge...»
et Microsoft paye durement les longues
années où ils ont dépensé plus en publicité
qu'en amélioration de la qualité de leurs
produits... Mais Firefox est par ce fait
devenu également la cible des concepteurs
de virus, arrivera-t-il
à conserver sa réputation de sécurité
là où IE s'est complètement discrédité?
>[Madmacs]
|
|
|
|
13/11/09 |
399€ |
Ouah ! Wouaaaw ! |
|
|
[Ouah ! Wouaaaw !] Welcome
to the hot doll’s world ! Fluidity, Contemporaneity,
Modernity, Audacity, and… ! Made in
France -
Ergonomique et sécurisant ! Quelle
ligne !
Quel dessin, quelle fluidité ! Y’a
pas à dire ! Qui connaissait il y
a encore quelques jours ce jeune designer
lillois de vingt-six ans, Clément Eloy ?
Ce designer français
vient de réaliser le premier sextoy pour
chien pour une société française
de Charentes… au prix de 399 euros (sans
les frais de port) – À découvrir
sur le site internet de la société qui
prône « l’univers branché des
chiens branchés » ! Ça
vaut le détour ! Et surtout ne loupez-pas
la vidéo !
http://www.hotdollfordog.com/
Nom d’une
croquette !
[Rantanplan et les 101 dalmatiens]
|
|
|
|
11/11/09 |
Sic! |
Gouvernator |
|
|
[Gouvernator] Il
est parfois surprenant de voir notre
image d'un personnage être complètement
mise à mal
par un seul acte qui en révèle tout à coup
une facette totalement insoupçonnée.
Arnold Schwarzenegger, acteur célébrissime
pour son rôle dans les divers Terminator,
a été élu gouverneur de Californie
et le monde entier s'est amusé de voir
ce qui semble être une brute épaisse
accéder à l'un des postes les plus
important dans la politique américaine.
Pour qui a soigneusement observé Arnold
dans son rôle fétiche, ces préjugés
pouvaient déjà paraître injustifiés
tant l'acteur fait montre d'humour au
second degré dans
chacun de ces films. Son action à la tête
de l'état californien montra par la suite
que ce jugement devait en effet être assez
largement nuancé car Arnold fit montre à la
fois d'efficacité et de détermination
pour tenter de résoudre les multiples problèmes économiques
et écologiques qui se posent à la
Californie. Le clivage entre républicains
et démocrate en prit d'ailleurs un sacré coup...
Mais après ce qui s'est passé cette
semaine, il ne restera plus rien, je
crois, de sa réputation de brute inculte
au cerveau rabougri par l'excès de musculation.
Arnold ayant constaté que son parlement
passait son temps à discuter de problèmes
mineurs et sans portée politique réelle,
alors que la Californie traverse une
période
de crise économique (et donc humaine)
de grande ampleur, le « Gouvernator »,
comme on l'appelle, a décidé de
marquer sa désapprobation en refusant
de signer une n plus unième loi insignifiante
alors que « la réforme de l'utilisation
de l'eau, la réforme des prisons et le
système de santé sont des points
importants que son administration a
présenté au
débat et dont le parlement repousse perpétuellement
le traitement à plus tard.» En
VO, ça
donne ceci :
« To the Members of the California
State Assembly:
I am returning Assembly
Bill 1176 without my signature.
For some time
now I have lamented the fact that
major issues are overlooked
while many
unnecessary bills come to me for
consideration.
Water reform, prison
reform, and health
care are major issues my Administration
has brought
to
the table, but the Legislature just
kicks the can down the alley.
Yet
another legislative year has
come
and gone without the major
reforms Californians
overwhelmingly deserve. In light
of this,
and after careful consideration,
I believe
it
is
unnecessary to sign this measure
at this time.
Sincerely,
Arnold Schwarzenegger »
Assemblez les premières
lettres de chaque ligne de ce texte
et même avec un vocabulaire anglais minime,
vous comprendrez ce qu'Arnold avait réellement
envie de dire aux parlementaires. Et
vous aurez une preuve que le cerveau
d'Arnold est tout sauf rabougri et qu'en
tout cas il maîtrise parfaitement l'art
de l'acrostiche.
>[Sarah Connor]
PS : cela parait difficile à croire, mais cet
article est réellement en ligne sur le
site du gouverneur de Californie et son
authenticité
ne fait pas de doute.
|
|
|
|
9/11/09 |
100 |
Claude Lévi-Strauss |
|
|
[Claude Lévi-Strauss] « Claude
Lévi-Strauss, dont j'ai suivi les cours
au musée de l'Homme, a eu sur moi une influence
considérable, parce que l'une de ses grandes
leçons a été de supprimer
le mot « sauvage » de notre vocabulaire.
L'histoire montre que la civilisation
judéo-chrétienne
a toujours trouvé un moyen de rejeter la
plus grande partie de l'humanité dans le
néant. Dans l'Antiquité, il y avait
les Grecs et les « barbares », ceux
qui ne savaient pas parler. L'idée qu'on
puisse avoir une autre langue que la
langue grecque était
inconcevable. Ensuite, il y a eu les
chrétiens
et les « païens », ceux qui n'avaient
pas de religion. Enfin, à partir du XVIIIe
siècle, il y a eu les civilisés
et les « sauvages ». Là encore,
l'idée qu'on puisse avoir une autre culture
que la culture occidentale moderne était
inconcevable. Claude Lévi-Strauss a consacré toute
son oeuvre d'ethnologue à montrer que ceux
que nous qualifions de « sauvages » ont
aussi une civilisation. Lors de ses cours,
il nous a appris à respecter les gens qui
ne sont pas de notre culture et à étudier
la leur. Ce fut décisif pour moi qui, en
ce temps-là, écrivais mon premier
roman, Vendredi ou les limbes du Pacifique,
inspiré du
Robinson Crusoé de Daniel Defoe (…). »
Voir le dossier
complet sur Claude Lévi-Strauss dans
Philosophie Magazine.
>[Michel Tournier]
PS : ne manquez pas de lire ou relire les
travaux de Claude Lévi-Strauss décédé récemment ;
il fut celui qui transforma profondément
(et on l'espère durablement) la vision
de notre civilisation occidentale technologiquement
avancée sur les peuples dits jusqu'alors
« sauvages » et dont il
démontra
que l'apparence de « primitivité »
n'était due en fait qu'à l'absence
de profondeur de notre analyse. Il s'ensuivit
la domination du relativisme culturel
sur lequel il y aurait aujourd'hui beaucoup
à dire et à redire…
|
|
|
|
7/11/09 |
Voir |
Bonsaïka |
|
|
[Bonsaïka] Si la
calligraphie est l'art d'écrire sur papier
ou parchemin, si la gravure lapidaire
est l'art d'écrire dans la pierre et le
land-art l'art d'écrire dans le paysage,
la pratique du bonsaï est l'art d'écrire
dans les arbres... Loin de toute vision
réductrice
du type torture végétale ou arbre
rabougries, le bonsai est une plante
sublimée pour
atteindre la quintessence du végétal,
la forme idéale, le développement
harmonieux et l'expression même de sa nature
intime. Le récipient qui l'accueille et
le substrat sur lequel elle pousse doivent
eux aussi contribuer à l'harmonie générale
de l'ensemble et il arrive même qu'un pratiquant
averti sculpte telle ou telle partie
morte de l'arbre pour renforcer encore
la qualité de
l'équilibre global.
C'est Michel, notre
callidentiste graphosien préféré qui
nous a initié à l'art
du bonsai, qu'il pratique lui-même bien
entendu; c'est lui qui nous a éduqué les
yeux, qui nous a fait comprendre toute
la subtilité de
cette sculpture du vivant et qui nous
a expliqué les
buts et les moyens de cet art de la
lenteur (il faut plusieurs mois pour qu'une
intervention
de
l'éleveur soit perceptible dans l'arbre)
et de l'humilité (on peut guider l'évolution
de l'arbre mais c'est lui qui choisira
finalement de pousser comme ci ou comme ça).
Si
vous voulez vous aussi mieux comprendre
cet art japonais si subtil, vous pouvez
vous rendre le week-end du 14-15
novembre à la
salle du Pré des Arts à Valbonne
pour y découvrir les plus beaux spécimen
de bonsai de toute la région. Michel
désertera
pour une fois le stage Graphos du
jour pour y montrer en personne ses
réalisations
et, si vous lui demandez gentiment,
il pourra même
vous faire découvrir toutes les finesses
de l'art du bonsai pour que vous
soyez vous aussi plus à même
d'en apprécier
les nuances.
>[Maître Hu Sqva Rna]
|
|
|
|
5/11/09 |
Bis |
Eco... écho |
|
|
[Eco... écho] Je dirais
même
plus, cher Johannes ! Les derniers Umberto
Eco sont parus,
car ce grand intellectuel a de multiples
facettes, il est romancier
certes, observateur
avisé de notre civilisation sans doute
mais aussi sémiologue auteur d’ouvrages
aussi importants que « La
guerre du faux » ou « Interpretation
et surinterpretation » qui ne peuvent
qu’éclairer notre relation aux signes
et donc au sens. Le Louvre en a profité pour
le nommer grand chef d’orchestre de ses événements
de novembre (conférences, exposition, interventions
diverses), rude tâche dans laquelle il succédera à des
personnages aussi prestigieux que Badinter,
Boulez ou Anselme Kiefer. Le thème qu’il
a choisi ne surprendra pas ses fans : « vertige
de la liste ». Car qui s’est
délecté du « Pendule
de Foucault » se souvient de la
liste des noms de Dieu énumérée
in extenso par un Macintosh nommé fort à propos « Aboulafia » mais
aussi du mystérieux manuscrit templier
qui se révélera en fait n'être
qu'une liste de courses… Le thème
de la liste et de l'énumération irrigue
les travaux d'Eco comme le Tibre baigne
les sept collines romaines.
La liste
est présente dans toute œuvre
humaine et il choisit de nous la présenter
sous toutes ses formes, que ce soit à travers
la littérature, de Homère à Joyce
en passant par les litanies médiévales,
ou dans l’art pictural par les peintures
de foules ou de multitudes. De la liste
enclose (les figures gravées sur le bouclier
d’Achille) à la
liste infiniement étendue (les étoiles
sur une peinture de la Voie Lactée),
de l'énumération visuelle (les soldats
de la Bataille d'Issos) à celle suggérée
(le Sacre de Napoléon), Umberto Eco explore
l’expression de la multitude dans l’histoire
de la littérature, de la peinture, de
la musique ou du cinéma. Il serait vain
de tenter de résumer ici la réflexion
aux multiples rebondissements qu’il a
menée à cette
occasion, et je ne peux que vous encourager à (tenter
d’) aller le voir en personne au Louvre.
Pour les peuchères comme moi qui bénéficient
d’un soleil provencal et sont donc éloignés
de la parisianité louvresque, vous
pourrez avoir un aperçu de ses réflexions
dans un superbe ouvrage, « Vertige
de la liste », magnifiquement
illustré de
mots et d’images, dont la lecture est
certes rendue ardue par tant d’érudition
(les romans d’Eco sont les seuls pour
lesquels il faut parfois s’interrompre
pour aller chercher de la documentation
sur le sujet qu’il
aborde) mais dont le résultat est
une réelle illumination de l’esprit.
>[Isaac Casaubon]
Notae
:
• France Culture consacre à Umberto
Eco sa journée de mardi 3 novembre
et vous pourrez ré-écouter
pendant plusieurs jours encore
ses interventions dans
les Matins,
Tout arrive ou le Rendez-vous.
• Umberto Eco a aussi fait paraître
deux ouvrages sompteux explorant l'« Histoire
de la beauté » et l'« Histoire
de la laideur », tout deux à lire
de A à Z. Et souvenez-vous que Noël
approche !
|
|
|
|
3/11/09 |
Book |
Ecce Eco |
|
|
[Ecce Eco] Et voici le dernier
Umberto Eco ! A ne pas louper, évidemment,
pour tous les amoureux du livre et de
la « chose » imprimée…
Spécialiste
de philosophie médiévale, sémiologue
distingué et linguiste émérite
- qu’on ne présente plus, Umberto
Eco nous offre avec cet ouvrage « N'espérez
pas vous débarrasser des livres »,
une analyse aiguë et parfaitement dans l’air
du temps, de ce qu’est devenu au fil des
temps ce curieux objet de papier… Eco repositionne
parfaitement dans son livre à la fois la
galaxie Mac Luhan et la planète Gutenberg
dans une dialectique que seul ce grand érudit
pouvait nous permettre d’appréhender
de la sorte… « Le livre va-t-il disparaître
du fait de l'apparition d'Internet ?
- Il y a en réalité très
peu de choses à dire
sur le sujet. Avec Internet, nous sommes
revenus à l'ère
alphabétique. Si jamais nous avions cru être
entrés dans la civilisation des images,
voilà que l'ordinateur nous réintroduit
dans la galaxie de Gutenberg et tout
le monde se trouve désormais obligé de
lire. » A
consommer sans modération !
>[Johannes Paperbouc]
« N’espérez pas vous
débarrasser
des livres »
de Jean-Claude Carrière et Umberto Eco
Histoire et Actualité - Grasset
|
|
|
|
1/11/09 |
News |
Mérou de secours |
|
|
[Mérou de secours] Cher(e)s
Graphosiens et Graphomanes,
…
J'ai bien reçu votre missive collective
qui m'a rappelé les bons
souvenirs passés en votre compagnie dans
vos beaux lieux - qui vous auront, une
fois de plus inspirés doucereusement…
Nul
doute que cette session sur « la Ronde » fut
profitable et riche d'enseignement,
donnée de main de maître et rondement
mené par Thierry Emmannuel (pourquoi
tant de "n" ?) … et que mes modèles
par leur différence, ont su justement, vous
fédérer !
Je vous fait parvenir,
en jointe pièce,
la publicité pour l'encre qui va
avec (voir notre
illustration)
; que
je vous recommande, afin de parfaire
vos travaux... Faites- en bon usage
!
Au plaisir de vous revoir tous
au 13 décembre… pour votre
dernier stage de l’année
!
Amitiés à tous,
>[Henri Mérou]
|
|
|
|
Octobre
|
31/10/09 |
W7 |
Musset & Co |
|
|
[Musset & Co] « Le
jour où Microsoft inventera quelque chose
qui ne plante pas, ce sera un clou. » Noxx
- Le lancement de « Windows 7 »… s’est
déroulé sans soucis apparent
le jeudi 22 octobre 2009 à 15:19, malheureusement
le Blog de Graphos n’a pas pu vous en parler
aussitôt pour cause de panne de… webmaster, … ce
dernier ayant pris durant ces dernières
vacances (bien méritées) de la Toussaint,
l’option : « cristaux liquide
version massette et gravelet 5.0 » pour
un stage de gravure lapidaire avec l’émérite
Franck Jalleau, à Lurs en Provence !
Comme quoi on peut être un cador en informatique
et rester aussi à l’âge de
la pierre taillée ! (Mais bon, il
n’y a rien d’incompatible chez Graphos)
- Quoiqu’il en soit… le voici enfin
de retour pour publier nos derniers posts
auprès
du village mondial…
Que dire de « Windows
7 » ? Si ce n’est que la
réussite de Windows Vista (voir les différents
articles de 007 et Madmacs, notamment,
sur le BdG. [archives] à partir du 30/1/07 -
PC - Hasta la Vista) a marqué tous les
esprits pour son bide planétaire et intergalactique… A
tel point et c’est quand même assez
sidérant de le constater !... que
le site
Internet officiel de Microsoft France semble
considérer que les possesseurs de
PC, sous logiciels Microsoft, (soit 90
% du parc mondial quand même), passeront
directement de XP à Windows 7 ! Ben
Vista alors ? « Encore
sur Windows XP ? Regardez ce que vous
manquez (sic) ! » C’est
dire le
foutage de gueule ! (Y’a des coups
de tongues dans les écrans plats qui se
perdent !) - Ceci étant dit, au regard
des pros de l’informatique (ce que nous
ne sommes pas) et des utilisateurs de
PC (ce que nous sommes), le gain en puissance
d’utilisation,
premier argument de vente de la part
de Microsoft sur ce coup là, oscille entre
0% et environ 3 à 5 %... Autrement dit ça
vaut vraiment le coup de tenter la nouvelle
aventure Microsoft… !
Mais bon - « c’est
pas mon idée » - mais c’est
seulement mon avis… Et comme disait
Musset (Alfred) « mon verre est
petit mais je bois dans mon verre » ce
qui traduit en langage de chez nous
(au sud de Montélimar),
pour les footeux et supporters de
l’OM…. « On
ne change pas une équipe qui gagne »… Oui,
je sais ! J’ai réussi le
tour de force, dans le même post, de
vous parler de Windows 7, de gravelet,
d’Alfred
de Musset et de l’OM, et ben c’est
bien à ça
qu’on reconnaît le Blog de Graphos !
Pour le reste… Astaluego amigos ! (Nul
doute que Madmacs aura aussi son
mot à dire
sur le sujet dans les jours qui viennent…)
>[Johnny
Rotten]
|
|
|
|
20/10/09 |
Con |
Avec des commentaires |
|
|
[Avec des commentaires] Caramba
! Je vais encore passer pour le con de
service ! Après l’affaire de la Rolex… où
Séguéla avait répondu brillamment
en parlant de l’aspect « bling bling » de
notre omniprésident : « Comment
peut-on reprocher à un président
d'avoir une Rolex. Enfin... tout le monde
a une Rolex.
Si à cinquante ans, on n'a pas une Rolex,
on a quand même raté sa vie ! » -
Jacques Séguéla est-il un con ?
Desproges déjà à l’époque
du Tribunal des Flagrants Délires se
posait cette question qui vingt ans
plus tard fait toujours
sens ! C’est fort ! En ces termes, on
retrouvait Desproges au meilleur de
sa forme : « Jacques
Séguéla est-il un con ? De
deux choses l'une : ou bien Jacques
Séguéla
est un con, et ça m'étonnerait
quand même un peu; ou bien Jacques Séguéla
n'est pas un con, et ça m'étonnerait
quand même beaucoup ! » Séguéla
invité à la TV ce samedi 17 octobre
dans l’émission de Laurent Ruquier
sur France Télévision, a cru bon
de parfaire son image de con – si jamais
il y avait eu un doute – en parlant d’Internet
de la façon suivante : « Le Net
est la plus grande saloperie qu’aient
jamais inventée les hommes ! C’est
Dieu vivant ! (…) - Car le net permet à tous
les hommes de communiquer avec les
autres hommes (…) - En quelques secondes,
le Net peut détruire une réputation ! » Fin
de citation - Alors là je dis : « Respect ! »
>[Zvonimir
Potchniep – Roi des Cons
de 1402 à 1403,
avant de mourir décapité à coups
de gourdins et brûlé en place publique
par la foule en délire]
PS : pour les handicapés du petit écran, vous
pouvez juger sur pièces ici vers la huitième minute.
|
|
|
|
17/10/09 |
Apt |
Ainsi chantait… |
|
|
[Ainsi chantait Miss Drac’ula] Les
habitants de Montpellier la connaissent
bien et ses diverses
interventions dans cette région ont déjà été le
sujet de moultes billets sur le BdG.
Mais cette fois nous avons la chance
de pouvoir rencontrer Anne-Marie
Jeanjean à Apt et donc bien plus facilement
que de se déplacer en la lointaine
contrée
natale des Grisettes en
émettant pour cela quantité de gaz
à effet de serre. Elle interviendra
dans la riante capitale provençale
des fruits
confits pour animer une
soirée
poésie au cours de laquelle elle interprétera
ses propres textes et notamment des
extraits tirés de « Ainsi
chantait Miss Drac’ula ».
Peut-être aurez-vous même la chance
à cette occasion de voir ses collages
et ses travaux autour de l’écriture
qui font preuve d’une
rare originalité, que ce soit dans le
fond comme dans la forme, et son détournement
de la calligraphie sage et posée dans
un but expressif ne pourra que vous
interpeller.
Pour les habitués
des stages Graphos, sa voie chaude et son phrasé serein
sont un régal pour les oreilles et ses
textes un éveil pour l’esprit,
les rares fois où elle arrive à trouver
le temps pour venir nous voir !
Vous
aurez toutes les informations à propos
de cette soirée du vendredi 23 octobre
sur notre
album Picasa ou sur le
site du « Vélo
Théâtre » qui
l’accueille à cette
occasion sur le thème de « Les
cris poétiques » en compagnie
de trois autres poètes.
>[Louison Jouvet]
|
|
|
|
14/10/09 |
Ici |
Calligraphies du Monde |
|
|
[Calligraphies et Écritures du
Monde] Coup
de chance pour les amateurs de calligraphie
de la région marseillaise ! Pour une
fois, il ne sera pas nécessaire de produire
des kilotonnes de gaz à effet de serre
pour aller sur place participer à un
événement autour de la calligraphie !
Car à quelques kilomètres du four des
navettes, de
vendredi à dimanche
prochain, se tiendra à Ventabren une biennale
toute entière consacrée au noble
art de la belle écriture
tel qu’il est pratiqué dans diverses
parties du monde : calligraphie arabe,
chinoise, sanskrite, arménienne, japonaise
sans oublier celle qui nous tient à cœur,
la calligraphie latine. Il y aura même intervention
d’un
enlumineur, d’un aquarelliste à la
mode chinoise et, plus rare, d’un créateur
de calligrammes.
Sous le titre « Calligraphies
et Écritures
du Monde », cette deuxième
biennale vous permettra de participer non seulement à des
ateliers pratiques mais aussi d’assister à des
démonstrations et à une série
de conférences sur l’histoire de
l’écriture des parties du mondes
connues ou moins connues. Bien entendu,
les nombreux intervenants exposeront
leur travaux ce qui vous
permettra d’avoir au moins un aperçu
de ce que les autres cultures ont pu
inventer en matière de calligraphie.
Il y aura même un grand repas spectacle
de clôture
dimanche soir où vous pourrez sans
doute côtoyer de plus près les
artistes, si les agapes graphosiennes
de midi vous ont laissé un
brin d’appétit !
>[Om Sweet Om]
Tous renseignements ici et
là.
|
|
|
|
12/10/09 |
Piq |
La ronde |
|
|
[18 Octobre - La RONDE] Petite
piqure de rappel, d'autant plus nécessaire
que nous ne nous sommes pas revus depuis
le début de l'été :
sous le
regard attendri de la Bonne Mère aura lieu
dimanche
prochain 18 octobre en notre couvent
favori au Belvédère, le stage d'octobre
sur le thème de « la
Ronde » :
L’écriture dite « Ronde »… fait
partie des calligraphies latines les
moins connues et les moins enseignées dans
les stages habituels de calligraphie. Comme chaque
année
nous avons décidé d’innover
et de présenter un travail original sur
cette écriture si particulière qui
est à cent lieux de l’image qu’elle
a laissée au XXe siècle, c’est-à-dire
une écriture « scolaire » et
soi-disant « appliquée ».
Préparez-vous donc à cette rentrée
graphosienne tardive, ôtez toute trace de
rouille sur vos Braüse, vérifiez la
fluidité
de vos encres et peaufinez votre repas
de dimanche midi pour arriver en pleine
forme pour la rentrée calligraphique de
Graphos !
>[BdG]
Rappel : le stage commencera à dix heures et
non plus neuf heures comme les années
précédentes, mais il démarrera à l'heure
pile !
|
|
|
|
10/10/09 |
Beau |
« De vous à moi » |
|
|
[« De vous à moi »] Certains
calligraphes de grand talent sont tellement
discrets qu’il est quasiment impossible
de suivre leurs travaux à moins de sillonner
la France d'est en ouest et du nord au
sud pour aller se rendre compte sur place
dans les quelques rares expositions auxquelles
ils participent. Alors que, ma foi, la
pléthore
de travaux publiés par d’autres,
parfois n’amenant
strictement rien de neuf d’année
en année, participe à mon avis à la
déforestation généralisée
pour bien peu de beauté amenée en
ce monde...
Kitty Sabatier est de ces
calligraphes discrets dont le travail évolue
sans cesse et dont les publications
se comptent pourtant sur les doigts
d’une main. Et même en fait sur
un seul doigt à ce jour... Pourtant les
visiteurs de ses expositions de Pont
de Vaux il y a quelques années et ceux
de Vogüé cet été ont
pu se rendre compte du changement de
sens, de l’évolution des tracés
et de la mutation des signes en moins
de trois ans.
C’est donc avec la plus grande satisfaction
que j’ai appris la sortie prochaine d’un
livre comportant ses travaux sous la
forme d’un
dialogue graphique - texte qu’elle a eu
avec Jean-Pierre Charcosset. C’est sous
la houlette d’Alain Paccoud (qui avait
déjà fait
paraître le superbe « Lettres
de Pierre » de Laure Bernard sur
Jean-Pierre-Lamborot cf la LdT
n°19) que paraîtra ce somptueux
ouvrage donc la grande qualité de réalisation
n’est qu’un hommage bien naturel à la
qualité de cet échange. Voici ce qu'ils
nous en disent :
«
De vous à moi » : l’expression
est peut-être convenue.
En tout cas, elle convient bien à ce qui
s’est passé entre nous.
De vous, j’ai d’abord reçu
ce que je n’appellerai pas une image, mais
une « encre ».
A moi, il appartenait de répondre... avec
des mots.
Répondre et, si possible, correspondre.
De vous, l’envoi suivant est donc arrivé à moi
comme une réponse à ma propre réponse.
Et ainsi de suite...
C’est de vous qu’est venu l’engagement
mais c’est à moi qu’est revenu
le dernier mot.
Ce n’était sans doute qu’un
jeu mais nous l’avons joué sérieusement.
De vous on m’a dit que vous étiez
calligraphe – serait-ce un passé ?
A moi, il est m’est arrivé d’enseigner
la philosophie. Naguère encore.
Vous vous appelez Kitty Sabatier.
Moi, Jean-Pierre Charcosset
Mais le metteur en jeu (le responsable,
dans l’affaire) s’appelle Alain Paccoud.
«
De vous à moi », n’aurait pas
existé sans lui.
Aléchant, non ? Ce livre rarissime
dans son contenu est à tarif
réduit jusqu’à fin octobre. Certes, c’est un
ouvrage de prix, mais pensez à votre
petit Noël qui approche !
[Pierre Mortez]
|
|
|
|
7/10/09 |
? |
Prix Ig-nobel |
|
|
[Prix Ig-nobel] Avec l’automne
vient la rentrée littéraire, la
chute des feuilles et l’attribution des
prix Nobel. Mais, comme la Force a un
côté lumineux
et un côté obscur, comme les chevaliers
Jedi sont opposés aux seigneurs Siths,
les prix Nobel ont leur sombre contrepartie,
les Prix Ig-nobel (appréciez le jeu de
mots). Ces prix récompensent
(si on peut dire) des chercheurs universitaires
garantis
absolument authentiques qui effectuent
des études
qui « font d’abord rire et puis
ensuite réfléchir » (sic).
Le
prix
Ig-nobel 2009 de santé publique
revient à un
scientifique qui a inventé un soutien
gorge qui peut en quelques secondes
se transformer en deux masques à gaz
permettant à leur(s)
porteur(s) de se retrouver instantanément
protégé contre les gaz de combat
et la grippe A-H1N1. Ce scientifique
a déposé un
brevet et s’est déplacé à la
cérémonie de remise des prix Ig-nobel
pour faire une démonstration de son invention.
Je trouve qu’un simple prix comme celui-là est
bien peu pour un tel bienfaiteur de
l’humanité.
Le prix Ig-nobel vétérinaire
revient à un
chercheur qui a prouvé que
les vaches à qui
l’on donne un nom produisent plus de
lait que celles à qui on n’en
donne pas (amis éleveurs, vous savez
ce qu’il
vous reste à faire...), le prix Ig-nobel
de la Paix (il y en a un) récompense
une étude
expérimentale sur le fait de savoir
si quand on casse une bouteille de
bière
sur la tête d’un partenaire de
rixe de bar, celui-ci est plus gravement
blessé suivant
que la bouteille est vide ou pleine,
celui de physique est détenu par une
personne ayant obtenu la croissance
de diamant artificiels dans
la tequila et celui de médecine
sur une étude
cherchant le lien entre l’action de faire
craquer ses jointures (comme Clint Eastwood)
et le développement ultérieur
de l’arthrose
des doigts. Je vous passe les
autres prix Ig-nobel que vous trouverez
décrits
en détail (avec lien sur les articles
authentiques annonçant les résultats
de ces recherches) sur le site de Improbable
Research.
Personnellement, quand je vois que ce
genre d’article est considéré par
la communauté universitaire comme de
la recherche valable, publié en tant
que tel dans des revues sérieuses dites « peer-reviewed »,
c’est à dire validées par
des confrères honorables, je reçois
un peu différemment les discours que
nous servent les experts de tout poil
convoqués
par les media dès qu’un phénomène
un peu compliqué parvient dans l’actualité,
depuis le réchauffement climatique jusqu’à la
crise des subprimes, et donc je comprends également
comment avec un an de recul, les discours
péremptoires
des sus-mentionnés experts prédisant
notre cuisson à court terme ou l’effondrement
dans son ensemble du système capitaliste
semblent tellement risibles aux rares
auditeurs ayant un peu de retard dans
l’écoute
de leurs podcasts. Il manque dans les
bêtisiers
de fin d’année si prisés
par les téléspectateurs, un retour
en arrière sur les affirmations catégoriques
ayant totalement manqué de se réaliser
malgré la garantie compétence
de leurs auteurs et la ribambelle de
publications qui les accompagnent.
Alors la prochaine fois qu’on
vous explique
tel ou tel fait prouvé scientifiquement,
pensez que vous avez peut-être devant
vous un futur lauréat d’un prix
Ig-nobel !
[Prof. Dr. Ingr. Helmut
von Hasenfratz]
PS : la France n'est pas représentée cette année
aux prix Ig-nobel, et ceci confirme
l'état déplorable de notre recherche,
mais nous avons tout de même été primés
en 2008 pour une étude de
l'École Vétérinaire de Toulouse montrant
que les puces vivant
sur les chiens sautent plus haut que
celles qui vivent sur les chats. Le protocle
complet de l'étude est décrit mais seulement
si vous payez pour obtenir l'article.
|
|
|
|
4/10/09 |
† |
Jacques Le Roux |
|
|
[Jacques Le Roux] « Copier
inlassablement ce qui n’a pas encore été écrit,
mais qui pourtant étincelle sur des papiers
imaginaires assemblés en registres aux
feuilles tournoyantes devant la mémoire
ressuscitée. »
Jacques Le Roux
Jacques Le Roux vient de nous quitter à l’age
de 87 ans, en sa belle demeure, en Geffe.
Beaucoup plus qu’un maître en calligraphie,
c’était avant tout un ami, de longue
date. Nous nous étions connu il y a trente
ans, lors d’un colloque consacré aux écritures
latines, à l’abbaye de Fontevraud.
Depuis, un chemin de vie, dirons-nous.
Des choses difficiles à exprimer sur l’instant.
Un homme généreux, irremplaçable,
s’en va. Il nous laisse des souvenirs emplis
de joie simple, une empreinte aussi,
sa gentillesse, sa chaleur, son accueil
et des milliers de travaux
répartis sur tous les continents, dans
des collections d’art, publiques ou privées…
Mon
cher Jacques,
Tu nous manques déjà,
à
toi le Grand Salut de Lure,
Comme
disait Gérard.
[TEG]
|
|
|
|
1/10/09 |
Info |
Lettre de Thot n°60 |
|
|
[Lettre de Thot n°60] Chers
amis, la Lettre de Thot n°60
datée du premier octobre est parue !
Afin d'éviter toute contamination par
un éventuel virus de la grippe ou informatique,
nous vous conseillons après lecture de
tremper la totalité de votre matériel
informatique dans un bain de solution
hydro-alcoolique et vous même également.
Personnelement, je préfère m'envoyer
derrière la cravate un fluide hydroalcoolique
répondant au nom rocailleux de Cragganmore
qui fait bien sentir la rudesse de son
pays natal, l'Écosse. Cette lettre est
un « best of » (un florilège
pour les amateurs de mots rares et précieux)
et elle clôt
le cycle de soixante numéros commencé en
2003 (rappelez-vous, à l'époque
on se connectait à internet par un modem
téléphonique !).
Vous y trouverez
pour la partie Graphos un
nouveau webzine :
• J R R Tolkien, un manuscrit perdu et
des runes elfiques - Graphos
• Jean-Claude Lamborot - Roger Druet
• Le cassetin aux Apostrophes - P.-F.
Besson
• Topic - GK
et pour la partie Arcadia :
• Le Secret de Montségur -
Les Bergers d’Arcadie
• L'esprit qui murmure (1) – Les B
d'A
• Zoocryptologie – DSF
• Aperçus sur François de Chazal
de la Genesté – FGR
Bonne
(re-)lecture à tous, parcourez et
reparcourez les soixante numéros de
la Lettre de Thot, il restent
en ligne pour vos longues soirées
d'hiver !
PS : je suis toujours étonné quand je « google »
un sujet, de voir arriver sur la première
ou la deuxième page une intervention
sur le BdG ou un article sur la LdT...
(essayez « gravure
lapidaire » qui est quand
même un terme assez générique et pour
lequel nous étions en première page jusqu'au
stage de Franck Jalleau, ou « Jean-Claude
Lamborot » qui serait si peu
connu que nous sommes en première position ?)
|
|
|
|
Septembre
|
28/9/09 |
Yes! |
Trésor au Méjan |
|
|
[Trésor au Méjan] Un
bon lecteur ne reste jamais les yeux
dans sa poche... et la qualité d'une bibliothèque
(et donc de l'érudition du bilbiothécaire)
dépend bien souvent de l'acuité de
ses yeux et de la sagacité du cerveau
qui les pilote...
Ayant la chance de passer
un week-end en Arles, je me suis rendu
comme bien souvent
sur la place Nina Berberova qui est
un épicentre
de la culture arlésienne car on y trouve,
sur quelques mètres, un restaurant qui
figurera un jour dans le guide gastronomique
Graphos, un hammam attenant au sus-mentionné restaurant,
un cinéma d'art et d'essai qui propose
la crème des films du moment mais aussi
et surtout la librairie et les éditions
Actes Sud dont la réputation de qualité et
de sagacité dans la recherche
de nouveau talents est maintenant bien établie.
Surtout d'ailleurs, depuis qu'ils ont été les
découvreurs d'un certain écrivain
scandinave, Stieg Larsson, et les éditeurs
de ses romans, la série Millenium, qui
allait devenir un des énormes succès
de ces dernières
années.
Dans cette vaste librairie, on
est trompé par
l'apparente simplicité des classements.
Les romans sont par ci, la poésie par
là,
les essais sont ici et les beaux
livres par là.
Malgré une bonne heure passée à glaner
de ci de là les dernières nouveautés
du moment, je m'étais désolé de
ne trouver qu'un modeste rayon graphisme
où ne
figurait que quelques ouvrages sur
le design de sites web ou une rétrospective
de la carrière
de Philippe Starck. Point de calli,
point de typo et encore moins d'histoire
de l'écriture. Et je m'étais
résolu
à ressortir bien léger de cette
librairie, ce qui m'arrive rarement,
je dois bien vous l'avouer.
Mais à l'ombre
d'une colonne qui le masque presque
entièrement,
je découvris tout à coup un
rayon
« Livre » où
je vis soudain, brillant tel le
diamant dans sa
gangue,
luisant tel le Graal au milieu
de la forêt
de Brocéliande : « Le
Champfleury » de Geoffroy
Tory (un reprint, je
vous rassure) qui est aujourd'hui
partuclièrement
difficile à trouver.
Cet ouvrage de 1529 (l'original)
décrit
les différentes écritures
manuscrites ou imprimées et donne
ce que l'auteur imagine être la
proportion idéale de chaque lettre
capitale en rapport avec le corps
humain. Une bible de l'art de l'écriture à la
Renaissance. Deux exemplaires trônaient
là, côte à côte,
voisinant « Typoésie » de
Jérôme
Peignot et le « Petit
traité de
la vignette » du même !
Je retins difficilement une exclamation
qui
fit croire à l'ensemble
du magasin que j'allais tomber
raide d'apoplexie sous leurs yeux.
Je venais de trouver le trésor
que cherche tout explorateur de
librairie : un rayon si mal signalé,
si peu facile à trouver,
tellement caché dans son petit recoin,
que des livres aujourd'hui introuvables
s'y trouvent exposés à qui
saura bien les découvrir.
Inutile de dire que je raflai
tout ce qui m'intéressait
et que je faillis faire frire ma
carte bleue devant tant de dépenses
somptuaires.
Vous pouvez vous y rendre en personne, recherchez à gauche à l'entrée
de la partie où sont disposés
les livres d'Actes Sud et vous
aussi, prenez votre
part de ce trésor... avant que d'autres
ne soient passés avant vous !
[Long John Silver]
|
|
|
|
24/9/09 |
Pic |
Stage de gravure lapidaire |
|
|
[Stage de gravure lapidaire] Petite
piqûre de rappel : il est maintenant officiel
que le stage de gravure lapidaire animé par
Franck Jalleau (himself) aura bien lieu
du 24 au 30 octobre à la Chancellerie à Lurs.
Ce lieu mythique accueillera pour l’occasion
l’atelier de gravure mais aussi, dans ses
fondements, le logement des stagiaires
ainsi que leurs agapes. D’après ce
qui nous a été révélé cet été,
le but du stage sera de graver des pierres
qui seront constitutives d’une des installations
du superbe « Chemin des Écritures » que
la commune de Lurs a mis en place cet été.
La partie déjà terminée de cette série
d’installations
a fait tomber d’étonnement
plus d’une mâchoire lors des dernières
sessions d’été des Rencontres
de Lure (nous en reparlerons dans quelques
temps) par la qualité de son approche pédagogique
mais aussi le soin et l’engagement esthétique
qui ont présidé à sa réalisation.
Connaissant
la rareté des interventions mais la
qualité de l'expérience de Franck
Jalleau dans le domaine de
la gravure lapidaire, je ne peux que
vous engager à vous
faire connaître le plus rapidement
possible auprès des Rencontres, étant
donné le
mode d’hébergement le nombre de
place est strictement limité et on compte
déjà plusieurs
pré-inscrits (dont votre serviteur).
Alors à vos
claviers et souris !
[Rita Peuleucaillou]
|
|
|
|
21/9/09 |
Typo |
L'Atelier du Cadratin |
|
|
[L'Atelier du Cadratin] Il
est parfois des périodes où nos
valeurs les plus importantes semblent
reculer, où les bases que l'on imaginait
les plus solides semblent s'effriter,
où la
confiance en un système est bafouée
par ce même système. C'est ce qui
arrive en ce moment à Jean-Renaud Dagon,
citoyen helvétique et artiste typographe émérite.
Nous vous avions déjà parlé de
l'Atelier
du Cadratin en ces
colonnes,
notamment pour vous signaler l'excellence à laquelle
Jean-Renaud arrive à porter l'art du livre.
Il a récemment renouvelé et même
dépassé ce niveau avec son prochain
livre... mais ceci est une autre histoire.
Car
Jean-Renaud est en
bisbille avec les propriétaires
du local qui abrite son atelier, ils
lui ont fait mille tracas, depuis
le stationnement des poubelles devant
l'entrée
du Cadratin jusqu'à la mise en demeure
en vue de l'expulser. Or, pour qui
connait le poids d'une « Heidi »,
des casses et autre massicot, lingotier
ou même presse à épreuves, pour qui
imagine la surface que l'utilisation
de tout ce matériel
nécessite,
celui-là peut imaginer le travail titanesque
que représente un changement de local,
en présumant qu'il soit possible d'en
trouver un pas trop loin (les heidis
supportent mal les voyages en avion)
et à un
tarif compatible avec une activité artisanale
comme la sienne.
D'autant que l'acte
de location avait été fait
devant notaire et que c'est cet acte
que le tribunal vient tout récemment
de fouler aux pieds pour
une raison connue de lui seul. Il
apparaît
comme totalement inconcevable, dans
un des pays où les
traditions sont le plus sérieusement
respectées
(et heureusement pour la qualité de
leur fromage, de leur chocolat et
de leur vin blanc !), que la parole écrite
et certifiée
puisse ainsi être balayée au
ruisseau.
En tout cas, Jean-Renaud se voit
contraint de quitter à plus ou moins
long terme son local. Et comme
s'il n'y avait que cela, sa santé précaire
lui cause de nombreux soucis.
Or
les lecteurs du BdG sont nombreux
(les statistiques de visite le
prouvent) et il se trouvera peut-être
un citoyen helvétique
ayant une solution à son problème
sous une forme ou sous une autre.
Si vous ne
connaissez pas encore son site,
allez
le visiter, admirez la galerie des photos
de son atelier et profitez-en pour lui
envoyer
un
petit mail,
même si ce n'est
pas pour lui proposer une solution à son
problème, il a grand besoin qu'on
lui fasse sentir que dans la
bourrasque tous les amis de
la belle typographie sont avec
lui !
PS : si vous
voulez lui exprimer encore
plus concrètement
votre soutien, vous pouvez
pour vingt francs suisses, devenir un
Vrai
Ami du Cadratin, les
chèques français
libellés en euros sont acceptés
(20 CHF = 13,20 euros).
PPS : je redonne le lien sur cette superbe
vidéo sur
l'Atelier du Cadratin, écoutez
bien les paroles de Jean-Renaud
et vous comprendrez la magie
de la typographie.
[Elrod Ludlow]
|
|
|
|
18/9/09 |
Paléo |
Sir Edward Thompson |
|
|
[Sir Edward Maunde Thompson] La
découverte d'un livre de paléographie
encore inconnu est un fait suffisamment
rarissime pour qu'il attire l'attention
du BdG, d'autant
qu'il s'agit là d'un ouvrage réellement à part.
Déjà, il est en anglais (j'entends
d'ici les grincements de dents des
non-adeptes de la langue de Norman Spinrad
et les
frottement de mains des divers instituts
qui vous en proposent
l'apprentissage pour monnaie sonnante
et trébuchante,
parfois même avec un taux de réussite
aux examens garanti, c'est normal,
ce sont eux qui les organisent; je
me demande pourquoi ils
se limitent à 97% de réussite...
pour faire comme les dictatures où des élections
gagnées à 100% feraient un peu
trop tache dans le paysage ?). Ensuite,
il est en ligne gratuitement sur Internet
(ici).
Et enfin, sans
doute à cause de la nationalité grande-bretonne
de son auteur, Sir
Edward Maunde Thomson,
il propose l'étude de
toute une série d'écritures que
les divers auteurs français ou allemands
ne se sont jamais donné la peine d'étudier
en profondeur. J'ai ainsi découvert que
ce que l'on désigne chez nous par le
vocable « minuscule insulaire »
regroupe en fait plusieurs écritures
fort diverses qui mériteraient chacune
d'être étudiées individuellement
en tant que telle. De plus, l'auteur
s'est efforcé de
décrire l'évolution de la cursive
avec autant de détail que celle de l'écriture
livresque, alors que chez nous, on
groupe sous le terme « cursive gothique » tout
et rien, depuis une bâtarde un peu libre
jusqu'à une écriture
personnelle de type « liste de course ».
La tradition scientifique française de
fragmentation des spécialités
note d'ailleurs que les cursives n'intéressent
que les étudiants en « diplomatique » (l'étude
des chartes) et non pas les « paléographes »
(qui étudient,
eux, les livres manuscrits). Une autre
des grandes leçons de ce livre est la
différence
fondamentale entre les écritures des
différentes
régions de la chrétienté à la
même époque. A part à l'époque
de Charlemagne où l'Europe est sous un
réel pouvoir centralisé (enfin
autant que cela puisse être au IXe siècle
!) et durant laquelle la caroline semble
plus ou moins « normalisée »,
chaque région a sa propre écriture
livresque, certaines plus carrées, d'autres
plus pointues, d'autres enfin plus
rondes et énergiques,
le tout formant parfois une palette
très
vaste entre les confins de l'Ecosse
et ce qui allait devenir un jour la
Yougoslavie. Si on se
penche attentivement sur ce genre de
détail,
on pourrait presque trouver la région
d'origine d'un livre rien qu'en étudiant
les variations de la gothique primitive
ou de la textura.
En
conclusion, ce livre décrit tout cela
en pas loin de six cent pages et surtout
en deux cent cinquante fac-simile (que
l'édition
numérique a parfois un petit peu abîmé...)
qui raviront de plaisir les calligraphes
de tous les pays, anglophones ou non
!
PS : Sir Edward Maunde Thomson a écrit
d'autres livres disponibles en ligne
ici, ouvrages qui pourront sans doute intéresser
plus d'un lecteur du BdG !
PPS : pour les allergiques à la lecture
sur écran,
il existe également une version papier
de ce livre qui permet une lecture bien
plus confortable !
[Cyrille Loukaris]
|
|
|
|
15/9/09 |
Conf |
Musée de l'Imprimerie |
|
|
[Musée de l'Imprimerie] Avec
la rentrée s’annonce une nouvelle
année de conférences particulièrement
passionnantes au Musée de l’Imprimerie
de Lyon. Heureux lyonnais, qui en plus
de pouvoir se farcir la panse du célébrissime
tablier de sapeur peuvent aussi se remplir
l’esprit
de ces conférences mensuelles autour du
livre et de la typographie. Car cette
année,
ce musée unique nous propose une conférence
sur François Maspero, éditeur hors
du commun (je
n’en dis pas plus) auquel
le musée consacre également une
exposition, mais aussi une soirée pour
vous plonger dans l’œuvre de José Mendoza
y Almeida, grand typographe français peu
connu (hélas) du grand public, calligraphe,
graphiste, enseignant dont les travaux
témoignent
d’une recherche constante de la perfection
typographique, et également une conférence
sur Marius Audin (que
l’on ne présente
plus) et Louis Bouquet, peintre et surtout
graveur de premier plan mais là encore
peu connu de tout un chacun.
Et ceci ne sont que
les conférences d’automne,
car toute l’année 2010 sera ponctuée
de ces soirées sur les thèmes
les plus divers (Louis Perrin, le livre
comme image du corps humain, etc...
je vous en laisse
découvrir
l’intégralité ici)
mais aussi d’expositions sur les thèmes
les plus divers. Le musée organise d’ailleurs
un concours sur le thème vraiment étonnant
du « livre
minuscule » qui fera
l’objet d’une exposition
courant 2010.
Heureux lyonnais ! On regretterait
presque le soleil provençal, le tss tss
des cigales et le doux tintement des glaçons
dans le verre de pastis...
[Simon de Coline]
|
|
|
|
11/9/09 |
Maur |
De laudibus sanctae crucis |
|
|
[De laudibus sanctae crucis] Découvert
cet été au cours des sessions lursiennes,
l’existence d’un manuscrit proprement époustouflant,
le « De
laudibus sanctae crucis »,
composé au IXe siècle par Raban
Maur, moine de Fulda. Il s’agit de vingt
huit pages calligraphiées (pour l’exemplaire conservé à la
BnF sous la cote Latin 2423) qui contiennent
chacune une grille carrée
de trente six lignes et colonnes, et
dans chaque case
une lettre, parfois en onciale parfois
en caroline, parfois en rustica.
Mais chaque grille contient également
un dessin figuratif ou géométrique,
dans la surface duquel les lettres sont
cette fois-ci en onciale. Le tout forme
deux textes religieux entrelacés en latin à la
gloire de la Sainte Croix.
Déjà l’idée
de révérer la sainte croix en
se laissant guider par les nombres,
leurs relations, leurs correspondances
parait de nos jours totalement
hors de propos : les mathématiques
ne sont elles pas supposées être
une science « dure » par
opposition à la religion qui repose sur
la foi ? Mais en plus, le texte latin
est composé de
telle façon que chaque ligne représente
un vers, c’est à dire que dans
chaque ligne pleine, le texte fait
exactement trente six lettres ! Puis quand
une figure vient en recouvrir une partie,
le texte
du fond perd
quelques lettres par ligne et un nouveau
texte inclus dans la figure apparaît.
Ce deuxième
texte a très souvent des propriétés
qui feraient bondir de joie un oulipien :
par exemple dans la dernière
page (où l’on
voit Raban lui-même prosterné devant
la croix), le texte sur les deux branches
de la croix est « Oro te ramus aram
ara sumar et oro » qui peut se traduire
par « je
t’implore, bois qui est autel, et j’implore
d’être emporté sur cet autel ».
Ce texte est un palindrome parfait
de vingt sept lettres ! Je n’ose
imaginer le temps (et la patience)
qu’il
a fallu pour composer vingt huit folios
de cet acabit, tous recelant une multitude
de jeux de lettres et de nombres (parfois
un peu tirés
par les cheveux semble-t-il) le tout à la
gloire de Dieu !
Le texte à l'époque eût énormément
de succès et fut reproduit jusqu’à la
Renaissance, il en existe même quelques
version typographiées m’a-t-on
dit...
Il
s’avère donc que parfois la sueur
du scribe n’est rien par rapport à celle
qui a été versée pour la
rédaction du texte calligraphié !
[Johannes
Trithemius]
PS : encore un grand merci à notre conférencière
de la BnF qui a complètement captivé
son public en nous dévoilant quelques-uns
des mystères de ce manuscrit
unique.
|
|
|
|
5/9/09 |
Martyr |
L'affaire Dolet (2) |
|
|
[L'affaire Dolet (2)] Non
dolet ipse Dolet, sed pia turba dolet -
Merci à vous ! Chers amis
du Blog de Graphos… d’évoquer
la fabuleuse mémoire de cet illustre imprimeur
de la Renaissance que fut Étienne
Dolet (Orléans,
3 août 1509 – Paris, 3 août
1546) ! Il est
peu connu que ce personnage, haut en
couleur et au verbe haut fut également
un auteur humaniste de renom et un philologue
parmi les plus réputés
de son temps… Il faut lire absolument le
livre de Jean-François Lecompte pour se
rendre compte de la grandeur d’âme
(et de la paire de « cojones »)
de cet homme qui, plus qu’un humaniste,
fut un homme de conviction, et de foi !
À une époque
où la posture
littéraire ne se résumait pas à sniffer
de la coke sur le capot d’un carrosse !
Dolet fut certes brûlé - au milieu
de ses livres - place Maubert, comme
vous le signalez cher Lazarum, mais avant,
n’oublions
qu’on
le tortura sur ordre du Roi, puis le
pendit, avant de le rôtir ! Son crime ?!
Avoir entre autres publié Platon… Ce
post trop court, ne me permet pas de
vous en dire plus,
pour l’instant, sur Etienne Dolet… L’homme à la « doloire » d’or,
(ceux qui s’intéressent de près
aux marques d’imprimeurs de la Renaissance
sauront de quoi je parle…); mais ne doutons
pas que j’aurais un de ces jours l’occasion
de vous toucher deux mots de ce courrier
que m’adressa
mon ami René Ponot, docteur en typographie, à propos
de ce personnage emblématique qu’il
faut apprendre à redécouvrir… Longue
vie au BdG & Bonne Rentrée !
[Sébastien
Gryphius]
|
|
|
|
2/9/09 |
Lire |
L'affaire Dolet |
|
|
[L'affaire Dolet] Nous fêtons
en cette année 2009 le cinq centième
anniversaire de la naissance d’Étienne
Dolet et, pour les graphosiens ayant
eu le bonheur de faire le voyage d’étude à Lyon
l’année dernière, ce
nom n’est
pas tout à fait inconnu... en effet Étienne
Dolet (né donc en 1509) est plus particulièrement
connu pour son activité d’imprimeur
lyonnais mais aussi d’écrivain et
surtout de pamphlétaire. Humaniste, mais
de caractère vraisemblablement assez tranché au
vu des nombreuses péripéties qui
ont agité sa courte vie, il fût brûlé en
1546 place Maubert pour hérésie, à une époque
où on ne badinait pas avec le dogme. Il
avait en effet été jugé hérétique,
bien qu’il s’en défendit, et
donc condamné à mort,
vraisemblablement à la suite d’une
machination de ses ennemis, dont il avait
semblerait-il, l’art de faire naître
par dizaine en moins de temps qu’il n’en
faut pour encrer une forme.
Un livre
récent
de Jean-François Lecompte vous raconte
sa vie et remet surtout toutes ces
avanies dans le contexte du milieu de l’imprimerie
lyonnais du XVIe siècle, tout en gardant
une telle aisance de lecture qu’on peut
lire l’ouvrage
du début à la fin tel un roman à suspense
mais dont hélas, la fin est bien entendue
déjà connue. En plus de cette mise
en contexte, ce livre comprend également
une biographie anonyme écrite au XVIIIe
siècle ainsi que divers textes écrits
par Dolet pour sa défense, dont certains
sont même écrits en vers (imagine-t-on
aujourd’hui un prévenu plaider sa
cause au tribunal en alexandrins !).
Le tout est à la
fois érudit, passionnant et très
joliment illustré. À lire absolument
et bien entendu à mettre en perspective
avec le sort des nombreux martyrs de
la liberté de
pensée et d’expression, passés
ou présents, de France et d’ailleurs…
Notons également
que la Poste célèbre
elle aussi le cinq-centenaire de la
naissance de Dolet par l’émission
d’un
timbre qui lui est dédié et
qui pourra servir aux amateurs d'art
postal à le
faire connaître.
Le graphisme de ce timbre est, à mon
avis, un peu au delà de la limite entre
l’ultra
classique et le ringard... mais bon,
il vaut mieux un timbre moche que pas
de timbre du tout !
[Lazarum Bayfium]
|
|
|
|
Août
|
29/8/09 |
Pierre |
Rodolphe Giuglardo |
|
|
[Rodolphe Giuglardo grave
les rues de Sarlat] C'est à Sarlat,
capitale du Périgord noir, que le créateur
de caractères et graveur lapidaire Rodolphe
Giuglardo (M.O.F. 1997
en création de caractères)
a été chargé de renouveler
l’intégralité des plaques
de rues dans une pierre locale, dite
« des Eyzies ». Rodolphe
explique que « les
précédentes plaques, réalisées
il y a trente ans par un tailleur de
pierre sans doute moins à l'aise dans la
gravure en V, avaient été taillé en épargne
(relief), technique moins pérenne car d'avantage
soumise aux intempéries. Ce tailleur de
pierre, ne connaissant pas la typographie,
s'est inspiré je pense d'une typographie
bien connue à l'époque : le Vendôme,
dessiné par Roger Excoffonet de François
Ganeau,
qui eux même s'étaient inspiré d'inscriptions
lapidaires. Pour rester dans le prolongement
de ce qui avait été fait, j'ai donc
repris le Vendôme que j'ai remodelé pour
une adaptation
lapidaire avec gravure
traditionnelle en V. »
Il est vrai que le
Moyen-Age et la Renaissance sont des
périodes
qui ont marqué l'histoire
de Sarlat. « Le caractère
utilisé connote
d'avantage vers la fin XVIIIème et j'avais
fait dans ce sens d'autres propositions à la
Mairie, mais ils ont choisi celle-là.
Je pense que le Maire doit se retrouver
dans ce que génère cette typographie,
une façon
de continuer à marquer l'Histoire. »
Rodolphe
Giuglardo, ancien élève
puis enseignant au Scriptorium de
Toulouse, dessine et grave des caractères
depuis une vingtaine d’années.
Installé en
Dordogne depuis quelques années, vous
pouvez retrouver une foule de ses
travaux sur son
site internet.
Voilà, je vous souhaite une bonne fin
de vacances et à bientôt.
[Manu]
|
|
|
|
23/8/09 |
Plus |
La carte du Vinland |
|
|
[La carte du Vinland] Suite à notre
article sur la carte du Vinland (cf 25/7/09),
une fidèle lectrice du BdG, spécialiste
érudite de Peter Greenaway, grande amateur
des travaux de Brody Neuenschwander,
auteur de plusieurs articles
sur ces personnages illustres (que de
qualités
réunies en une seule personne !) nous signale
sur YouTube un
documentaire absolument passionnant à propos
de cet énigmatique manuscrit. Ce documentaire
diffusé sur la BBC (et donc en anglais,
hélas) retrace en une petite heure l’histoire
de cette carte qui prouverait (si tant
est qu’il
fallait encore le prouver) que le Vikings
ont bien été les premiers européens à débarquer
sur le continent nord-américain.
Et cette
fidèle lectrice nous signale également,
dans la
quatrième partie, à un peu plus d'une
minute après
le début,
l’apparition de Brody Neuenschwander en
personne, interpelé afin qu’il
illustre la fabrication d’une encre gallo-ferrique
médiévale et qu’il
donne un avis d’expert sur l‘hypothèse
de l’utilisation de cette encre dans le
dessin cartographique. On le voit également
tailler une plume d'oie (au cutter)
et tracer quelques lignes afin de montrer
la qualité du trait obtenu. Notons
qu'il semblerait que personne ne lui
aie demandé d'expertiser le tracé de
l'écriture lui-même, sujet sur lequel
il doit avoir, à mon avis, beaucoup
à dire…
Il est
remarquable de découvrir à cette
occasion qu’on a fait appel aux calligraphes érudits
pour donner un avis sur les méthodes
d’écritures
médiévales, sachant que nombre
d’entre
eux ont étudié théoriquement
et pratiquement les habitudes d’écriture
de cette époque. La qualité pratique
de cette connaissance permettant par
ailleurs (comme c’est le cas le cas en
archéologie
expérimentale, également) de valider
ou d’invalider telle ou telle théorie,
alors que bien souvent, en restant
uniquement du côté théorique,
ces hypothèses
restent des hypothèses et ne peuvent
jamais être
confrontées à la réalité du
geste.
Un documentaire passionnant de bout en bout comme
on aimerait bien en voir sur les chaînes
francophones !
>[Leif Eriksson]
PS : pour résumer, cette carte serait un faux
du XXe siècle réalisé sur un parchemin
ancien mais avec une encre moderne artificiellement
viellie. Par ailleurs, on a découvert
des restes archéologiques sur les côtes
canadiennes qui prouvent de façon certaine l'existence
d'une colonie viking sur place, cinq
siècles avant Christophe Colomb.
|
|
|
|
21/8/09 |
Voir |
Exposition à Vogüé - 3 |
|
|
[Exposition à Vogüé (3)] Laurent
Rébéna nous propose une série
de travaux en noir et blanc qui m'ont
laissé perplexe...
Non qu'il y ait quelque défaut technique,
le trait est bien tendu et parfaitement
maîtrisé,
les formes sont graphiquement superbes,
les fonds sont magnifiquement réalisés,
mais ces œuvres sont vraiment étranges,
et je suis bien en peine de vous expliquer
pourquoi. Le mieux
que vous puissiez faire est bien sûr de
vous rendre sur place pour vous faire
votre propre avis ! Par contre, tant
que vous y êtes,
ne manquez pas d'explorer le bac à côté de
la caisse, si vous avez envie de titiller
votre carnet de chèques, vous y trouverez
des travaux plus « classiques » (dont
sa capitale romaine absolument exceptionnelle)
où Laurent
fait exploser toute la magie de la calligraphie
qu'on lui connaît.
Ye Xin est un calligraphie
chinois qui a su sortir des canons
de la calligraphie et de la peinture
chinoises traditionnelles
pour
y incorporer
une modernité du trait et de la représentation
tout à fait saisissante. Ce qui surprend
complètement c'est qu'on y retrouve des
aspects de la tradition chinoise, dans
certaines compositions, dans la maîtrise
absolue de l'espace vide (non-peint)
mais dans un style résolument
contemporain où on semble parfois déceler
une influence de la band dessinée...
Un travail étonnant, très particulier
mais vraiment réussi.
Enfin, Kitty Sabatier
nous régale par ses
travaux qui me laissent toujours béat
d'admiration. C'est incroyable de voir
son style évoluer
(depuis son expo de Chintreuil par
exemple) et de constater que, bien
que le signe calligraphique
classique ait disparu depuis longtemps,
elle arrive
encore à explorer de nouveaux espaces
et qu'elle réussit toujours à y
laisser une trace où la calligraphie
est présente.
On découvre ici des travaux sur des fonds
extrêmement complexes, sur des supports
dont je n'essaye même pas d'imaginer ce
qu'ils ont été à l'origine, dont les
traces sont faites, semblerait-il,
au pinceau, au crayon ou avec d'autres
instruments impossibles à analyser
mais on y retrouve toujours la tension
et l'énergie
de la gestuelle. En tout cas je
suis sans doute partial, mais le déplacement à Vogüé se
justifie amplement ne serait-ce que
pour voir ses travaux.
Une petite vitrine propose également
de découvrir quelques objets d'écriture
utilisés de par le monde (étuis à calames
par exemple) ainsi que quelques travaux
représentatifs
(pierre gravée par Pieter Boudens,
calligraphie de Laurent Rébéna, écrits
sur divers supports) qui permettent
aux visiteurs de mesurer toute l'étendue
de l'art de la belle écriture.
En tout
cas, un grand merci aux calligraphes, à Christine
Massé (de Terres d'écritures
et par ailleurs commissaire de
l'exposition) et à l'association
Vivante Ardèche de nous avoir monté une
exposition si belle et si variée
.
Et
pour fêter cette événement,
pour les malheureux qui ne pourront
pas s'y rendre
(mais vous avez encore le temps,
elle finit à la
Toussaint), j'ai mis en ligne
dans l'album Picasa du BdG une
série
de photos prises sur place qui
vous permettront de vous rendre
compte de
ce que vous perdez et qui vous
motiveront, j'espère,
pour vous y rendre dès que vous
aurez un week-end de libre !
>[Emma Rondardèche]
|
|
|
|
14/8/09 |
Voir |
Exposition à Vogüé - 2 |
|
|
[Exposition à Vogüé
(2)] Abdallah
Akar renouvelle radicalement, à mon avis,
le style de calligraphie arabe telle
que nous le percevions en France. Il
s’écarte
de la tradition « massoudienne » pour
atteindre une fusion de la calligraphie
avec la peinture, les collages, les supports
variés
(dont les « Mouallaqats »,
de splendides panneaux de gaze suspendus,
des panneaux de tôles découpés
par des écritures géométriques,
des carnets en accordéon), suivant ainsi
la démarche que la jeune génération
de calligraphie latine a suivie depuis
quelques années et permettant de la même
façon
un renouvellement de créativité tout à fait
bienfaisant.
Monica Dengo n’est plus à présenter,
elle fait partie de ces calligraphes
italiens dont la réputation a très
largement franchi les frontières de son
pays. Elle nous propose de très étonnantes
photos de calligraphie sur le corps
(non, pas à la
Brause, au pinceau !) qui donnent un
reliefs tout à fait
incroyable aux lettres et aux mots.
Mais on peut également
voir des travaux plus classiques sur
support plat et inanimé, et le tout (animé et
inanimé) révèle une grand
maîtrise dans le tracé tout en
affichant une grande spontanéité ce
qui n’est
possible que grâce à une technique
sans faille.
Denise Lach nous propose
une démarche passionnante
par son originalité : retrouver dans
des photos d’objets un rythme et essayer
de le retranscrire dans une écriture.
La présentation
en vis à vis de la photo d’origine
et du texte calligraphié laisse complètement
muet d’admiration : comment le rythme
et l’émotion d’une série
de ridules de sable se transmet dans
le texte écrit
en suivant le rythme et la sinuosité de
ces ridules, comment la présence d’un
tas de bûchettes se retrouve dans un
texte dont les lettres sont empilées
avec le même chaos apparent, comment
l’essence
d’un treillis de nervures d’une
feuille se retrouve dans un travail
dont les lettres ont
la forme et la disposition de ces
nervures... Je suis très impressionné à la
fois par l’originalité et le
résultat
de cette démarche vraiment novatrice.
(et
il vous faudra encore attendre
quelques jours pour la suite avec une
petite surprise finale !)
>[Emma Rondardèche]
|
|
|
|
3/8/09 |
Voir |
Exposition à Vogüé |
|
|
[Exposition à Vogüé (1)] Le
hasard (un peu arrangé) de mes pérégrinations
estivales m’a fait faire escale (comme par
hasard) à Vogüé, riante (et
très touristique) cité ardéchoise
où est présentée dans le
somptueux château qui domine les lieux,
une exposition de calligraphies comme
il ne s’en
fait qu’une par an, et encore, quand on
a de la chance. Nous vous en avions déjà informé il
y a quelques temps, mais la qualité de
ce qui y est montré dépasse largement
mes espérances. Faisons le tour des convives
de ce festin des yeux.
Hassan Massoudi,
qu’on ne présente
plus, surtout pas aux amis graphosiens,
montre des travaux de relativement
grand format pour
lesquels un examen attentif (non, je
n’ai
pas mis mon nez gras sur la glace)
montre toute l’étendue de sa technique,
la qualité de
ses pigments, la précision de ses vides
dans le trait et l’énergie de son
tracé. Que dire de plus ?
Christine Dabadie-Fabreguettes
compose de façon très dynamique
des signes et symboles où l’on
reconnaît
de ci de là des caractères chinois,
des silhouettes humaines ou animales
ou d’étranges
combinaisons des deux. Dans certaines œuvres,
les signes plutôt figuratifs, forment
une foule ou une farandole, dans
d’autres,
plutôt
abstraites, ils se regroupent plutôt
en vols, en forêts ou en paysages. Là encore,
on sent un sens affûté de l’agencement
des pleins et des vides, sans doute
hérité du
contact approfondi de l’artiste avec
la culture extrême asiatique.
Anne Gros-Balthazar
est une jeune calligraphe à qui
les commissaires ont décidé de
donner sa première chance. Eh bien,
je vous fiche mon billet que nous
n’avons
pas fini d’en
entendre parler. Même si on retrouve
de ci de là l’influence de
certains maîtres dont elle a su garder
le meilleur, on devine déjà un
cheminement sur le thème du rythme
qui emplit tout ses travaux. Mais elle n’oublie
pas la tension, ni la qualité du
trait (oui, j’ai
bien failli poser mon nez gras
sur les vitres pour admirer la qualité de
son tracé).
(La suite au prochain épisode
!)
>[Emma Rondardèche]
|
|
|
|
Juillet
|
31/7/09 |
£ |
Cauchemar |
|
|
[Le cauchemar des librairies] Cette
vieille dame est le cauchemar des
libraires. Elle est la bête noire des auteurs.
Elle est l'ennemi numéro un de tout le
monde de l'édition au Royaume Uni. Et pourtant, à 91
ans passés, elle a lu une douzaine de livres
par semaine depuis des années. Grosse lectrice
depuis son plus jeune âge, elle a commencé à dévorer
les livres vers l'âge de cinq ans et ne
s'est jamais arrêté depuis. Et il
parait qu'il lui reste encore du temps
pour lire le journal tous les jours et
encore un peu pour
regarder la télévision. Le problème,
c'est qu'elle n'achète pas un seul des
livres qu'elle lit, parce qu'elle les
emprunte tous à la bibliothèque
municipale. Et, avec le temps, cela a
fini par représenter
plus de 25000 livres ! Car si, lors de
son inscription, le maximum autorisé était
de six livres par semaine, ce maximum
est récemment
passé à douze livres, et comme elle
l'assure, elle a toujours emprunté le maximum
de livres autorisés. Avec une telle boulimie
de lecture, elle a pratiquement fait
le tour de tout le stock de livres de
la bibliothèque,
mais à sa décharge, au cours des
années elle n'a jamais rendu un seul livre
en retard. Bien entendu, elle lit absolument
tous les genres littéraires et après
avoir ingéré tous les styles issus
de l'imagination fertile des auteurs,
elle avoue une préférence pour les
romans historiques, les grandes saga
familiales et les histoires de
guerre.
Souhaitons-lui encore de longues
années
de lecture passionnée, même au détriment
des libraires de sa région, et remarquons
que contrairement à certaines idées
reçues, cela prouve que la culture peut
s'acquérir même avec
un budget minimal !
>[Harpagon]
|
|
|
|
28/7/09 |
Aïe |
Écriture manuscrite |
|
|
[Écriture manuscrite] « Je
ne sais plus comment écrire un z majuscule
en cursive. Le reste de mes lettres sont
fragiles et raides, mes mots sont inclinés
dans toutes les directions. Ce n'est
pas faute d'essayer.
Je suis un membre de la génération
qui a abandonné la cursive. Et maintenant
il y a un groupe de gens qui n'ont pas
connu la vie avant internet et qui « chattent » autant
qu'ils parlent. Ils ont encore moins
besoin d'une bonne calligraphie. Nous
assistons à la
mort de l'écriture à la main. » Ce
témoignage paru dans Time
Magazine (en anglais, hélas) émane d'un citoyen
etazunien comme vous et moi, scolarisé
dans les années 70-80.
Pour une fois, il est heureux
que nous soyons à la
traîne
de la bouillante amérique car nous aurons
peut-être
le temps de réagir avant qu'il soit trop
tard : comment feront nos enfants pour
prendre des notes si ils n'ont pas
leur ordinateur portable avec eux ?
comment feront-ils
leur liste de courses s'il n'ont pas
leur PDA avec
le bon programme dessus ?
comment noteront-ils une idée géniale,
une musique sublime, une poésie bouleversante
si la batterie de leur portable est
vide ? L'écriture
manuelle va-t-elle rejoindre le calcul
sans calculette au rang des disciplines
tout juste bonnes à sélectionner
les meilleurs élèves et à oublier
dès que l'on sort de l'école ?
Dans un monde où l'informatique est
omniprésente,
cela peut paraître ringard d'utiliser
son précieux cerveau alors qu'une machine
peut faire mieux, plus vite et
surtout sans fatigue... et dans notre
civilisation du prêt à penser
où moins on en fait, mieux on se porte,
l'usage de son cerveau est fortement
découragé, à la
grande joie de nos gouvernants. Il
faut se distraire, utiliser son temps
libre aux loisirs et se consacrer aux
activités les plus ludiques.
Et cet état de fait ne réjouit
pas que nos dirigeants ! Le commerce
ne s'en porte que mieux et on voit
apparaître de
plus en plus ces derniers temps
une foule de fausses promotions dans
les supermarchés : une bouteille
de jus de fruit est à 1,60 euros,
mais promotion exceptionnelle, pour
quelques jours seulement
: quatre bouteilles pour 7 euros !
Plus personne n'apprenant plus le
calcul mental, la chasse au
pigeon devient aussi facile que la
pêche à la
dynamite dans un bassin d'élevage.
Alors
n'oublions pas que si nos enfants ne
savent plus écrire,
ni calculer, ni même
réfléchir, d'autres plus ou moins
bien intentionnés se feront un plaisir
de le faire à leur place.
>[Simon Frisius]
|
|
|
|
25/7/09 |
Vrai? |
La carte du Vinland |
|
|
[La carte du Vinland] En pleine
vacances, alors que tout le monde (enfin,
presque tout le monde) bénéficie
d’un
repos bien mérité et en profite
pour travailler sa calligraphie (hum
hum), une nouvelle fait trembler sur
ses bases notre connaissance historique
péniblement acquise à coup de dates
de batailles et de listes de rois de
France. Comment ? On nous aurait menti
? Eh bien oui, aussi difficile à croire
que cela puisse paraître, Christophe
Colomb n’aurait
pas été le premier à découvrir
l’Amérique. Incroyable ! Depuis de
nombreuses années dort au fond de la Beineke
Library (où se trouve aussi le Manuscrit
Voynich) une « carte
du Vinland » qui
montre sans ambiguïté le Gröenland
et une terre située au delà. Or
l’original dont est tiré cette carte
daterait du XIIIe siècle, alors que Christophe
Colomb n’était même pas encore
un reflet lubrique dans le regard de
ses parents, et il décrit une exploration
prétendument
menée au XIe siècle. Depuis 1950,
date de la découverte de cette (magnifique)
carte, on pensait que ce document était
un faux,
au minimum anti-daté et certaines
expertises tendaient à montrer qu’il était
bien plus tardif. Cependant, une nouvelle
expertise menée tout récemment avec
les techniques les plus avancées établirait
de façon définitive (jusqu’à la
prochaine fois) que ce document est
bien ce qu’il
parait être.
De toute façon, qu’il
soit vrai ou faux, ce document est
un superbe témoignage
de la connaissance géographique
et donc de la vision du monde de cette époque
et la
bâtarde qui
est utilisée pour les légendes
et le texte mérite l’attention
de tout calligraphe qui se respecte
!
>[Erik le Rouge]
|
|
|
|
21/7/09 |
Lune |
Retour sur terre… |
|
|
[Retour sur terre] Nous
fêtons aujourd'hui le quarantième
anniversaire des premiers pas de l'homme
hors de sa planète natale et d'après
un sondage rapide dans mon entourage,
la grande majorité des personnes se souviennent
exactement du moment et des conditions
précises
dans lesquelles elles ont vu sur un téléviseur
(noir et blanc) l'image saturée et tremblotante
de cet astronaute risquant sa vie dans
des conditions qui seraient aujourd'hui
inacceptables, pour pouvoir
prononcer ces mots « un petit pas pour
un homme, un bond de géant pour l'humanité ».
Et chacun se souvient du frisson qu'il
a ressenti de vivre cet événement
unique dans notre histoire.
Nous fêtons aujourd'hui
le quatrième
jour après le retour sur terre en fin
de voyage d'études
de Graphos à Paris et ce même frisson
d'avoir vécu un événement
unique me parcourt à l'instant précis
où je tape ces mots sur mon clavier.
Bon, Graphos est une association
marseillaise et se
doit donc à ce titre de contribuer à la
réputation d'exagération attachée à cette
ville. Néanmoins, ce voyage fut mémorable.
L'accueil à la BnF fut extraordinairement
chaleureux dans chacun des sites que
nous avons visité (F. Mitterand, Richelieu
et l'Arsenal) et dans chaque cas, nos
hôtes
se sont décarcassés
pour nous montrer ce qui pouvait nous
intéresser,
depuis le superbe 18e étage de la tour
d'angle de Tolbiac, les globes de Coronelli,
l'exposition Alberola, les sublimes
trésors
de la réserve
du département des manuscrits orientaux
(ah, le livre de Jade) jusqu'aux magnifiques
livres manuscrits ou imprimés à l'Arsenal.
Une longue suite de purs délices. J'ai
cru surprendre certains participants
qui décollaient
du sol tellement ils approchaient
la plus parfaite béatitude.
Et une fois l'esprit rassasié, le corps
se rappelait à nous pour un moment gastronomique
monumental « chez Jacky » ou
au « Petit
Marguery » quand ce ne fut pas une
délicieuse soupe din-din prise sur
le pouce au
« Noodle n°1 ».
Un voyage tout à fait dans la tradition
maintenant établie
des voyages d'étude Graphos, alliant
régal
des yeux et régal gastronomique, moments
d'exceptions calligraphiques et raretés
culinaires le tout dans la plus profonde
amitié graphosienne, bref, une grande
réussite. Un grand merci à nos
hôtes
et à Thierry, notre G.O. !
>[BdG]
PS : nous avons tout de même eu une pensée émue
pour deux absents bien malgré eux,
Yvette et Èric, que leurs diverses
obligations familiales ont empêché de
nous suivre. Alors, à l'année
prochaine !?
|
|
|
|
14/7/09 |
Net |
Codex Sinaïticus |
|
|
[Codex Sinaïticus] Enfin !
Quelques jours avant la date annoncée l’année
dernière (voir notre
article du 24 juillet 2008), la plus ancienne
bible complète
connue, le « Codex
Sinaïticus »,
a été entièrement numérisée
(et avec quelle qualité !) et mise
en ligne avec une traduction en
quatre langues (mais pas le français hélas).
Les images sont de si bonne qualité qu’on
peut sans difficulté étudier la
forme de l’onciale
grecque très pure qui a servi à rédiger
ce manuscrit au quatrième siècle
et la souris permet de retrouver les
mots dans le texte grec affiché en vis
à vis. Le site propose une courte histoire
du manuscrit qui explique pourquoi il
est aujourd’hui
réparti entre quatre institutions mais
elle passe sous silence les nombreuses
péripéties
du roman à la James Bond qu’a vécu
ce document unique, ce témoignage inestimable
de l’état des écrits bibliques
il y a mille six cents ans. Même si cette
histoire n’atteint pas les sommets décrits
par Eward
Whittemore dans le premier
tome de son Quatuor
de Jerusalem, elle
conjugue néanmoins, dans la réalité,
vols, tromperies, escamotages et escroqueries
en tout genres... Un roman historique à écrire
donc !
En attendant, jetez un œil sur
un des rares témoignages d’une
période
qui a façonné l’occident
chrétien
dans lequel nous marinons depuis un
millénaire
et demi, inspirez-vous de ces formes
si simples mais si solennelles, de
cette mise en page en
colonnes si rigoureuse mais si
pleine d’absolu
et redécouvrez les
efforts qu’il
fallait accepter, bien avant l’internet,
pour faire connaître au monde entier une
parole qui se voulait universelle.
Et bien je peux vous dire que je ne ferais pas ça
pour le blog de Graphos !
>[Skanderberg Wallenstein]
|
|
|
|
10/7/09 |
Nasa |
Photos du jour |
|
|
[Photos du jour] Que vous
pensiez, comme les philosophes des lumières
que seule la nature peut engendrer la
beauté ou
comme Jean-Michel Ribes dans « Musée
haut, musée
bas » que la nature, « c’est
de l’art mal copié »,
il y a des phénomènes naturels qui
ne peuvent laisser insensible... Certes,
les phénomènes
naturels les plus impressionnants sont
souvent les plus cataclysmiques, les
plus meurtriers et
donc leur beauté n’est qu’un
faible point positif par rapport aux
dégâts
qu’ils causent... Mais bon, je suis tombé l’autre
jour sur de sublimes
photos d’un volcan
des îles Kouriles entrant en éruption,
photos pour lesquelles le photographe
ne prenait aucun risque vu qu'il se trouvait à
350km d'altitude, à bord
de la station spatiale internationale,
ISS pour les intimes. Surtout prenez
le temps de regarder
l’animation construite à partir
de la séquence de photos qu’à pris
le cosmonaute en passant au dessus du
volcan, l’effet est absolument stupéfiant.
Si vous appréciez ce genre de photos,
sachez que la bienveillante NASA sélectionne
pour vous une photo par jour dans son
fonds bien achalandé et vous les offre
en ligne. Bien souvent, elles n’ont
aucune vocation pédagogique,
mais elle sont tout simplement très belles.
Découvrez donc la photo du jour pour
l’observation
de la terre (les téléscopes qui nous
regardent) et la photo
astronomique du jour (les téléscopes qui ne
nous regardent pas), chaque jour
une merveille à découvrir sur
la terre ou dans les cieux.
Bon, vous en conviendrez,
tout ceci
n’a
aucun rapport avec l’écriture,
la calligraphie ni même la typographie.
C’est
juste absolument magnifique.
>[Madmacs]
|
|
|
|
7/7/09 |
25ans |
Neuromancien |
|
|
[Neuromancien] Il y a vingt-cinq
ans paraissait « Neuromancien »
de William Gibson. Bien qu'écrit par
un jeune romancier quasiment inconnu,
il remporta le prix Hugo, le prix Nebula
et leprix Philip K Dick l'année de sa sortie.
Quel intérêt à parler
de cette sous-littérature pour adolescents
attardés
qu'est la science fiction ? Eh bien
parce qu'après
une période certes plus proche du western
de l'espace que de Marcel Proust, la
SF comme on dit, est devenue adulte
(enfin ?) depuis maintenant
une bonne trentaine d'années et qu'elle
a donc commencé à se préoccuper
de notre avenir, d'un point de vue
technologique, certes, mais aussi sur
le plan philosophique,
sociologique ou tout simplement humain.
On a aujourd'hui suffisamment
de recul pour se rendre compte que
si on avait un peu plus pris au sérieux
les romans d'anticipation, on aurait
pu éviter à l'époque
quelques erreurs et quelques dérives
technologiques qui sont devenues autrement
plus difficiles à combattre
aujourd'hui. Certes, me direz-vous,
on trouve toujours parmi les milliers
de prédictions
faites chaque jour un chanceux obscur
petit auteur qui a eu la chance plus
que la clairvoyance de
décrire un futur qui s'est effectivement
réalisé, cf les nombreux héros
hyper-médiatisés à l'issue
d'une crise quelconque, depuis le onze
septembre jusqu'à la crise des subprimes
(lire à ce
propos le passionnant Cygne Noir de
Nassim
Nicholas Taleb). Mais cette
fois, il s'agit d'un auteur
de premier plan qui a eu tout simplement
l'intuition d'un monde futur à l'époque
qui ressemble furieusement à notre présent
! Car au moment où balbutiaient les premiers
minitels, il a imaginé Internet, au moment
où seuls quelques furieux disposaient
d'ordinateurs, il a anticipé la fracture
numérique,
et les dérives de la biologie et celles
de la médecine... Un article est d'ailleurs
dédié à cette belle anticipation
dans Macworld.
A l'heure où on évite
pudiquement de regarder en arrière
et d'apprécier
la validité (ou plutôt la non-validité)
des prédictions diverses et variées
que les experts nous déversent dessus
quotidiennement avec toute la morgue
de ce qu'ils pensent être
du savoir, il serait peut-être temps de
se dire que « la
vérité est ailleurs » ?
>[Madmacs]
|
|
|
|
4/7/09 |
Blog |
Objets livres |
|
|
[Objets livres] Pour
nous remettre de la triste nouvelle du
report du stage de gravure de Franck
Jalleau au mois d’octobre,
je vous suggère de visiter un blog absolument
superbe dédié à l’histoire
du graphisme du livre, « objets
livres » qui
vaut absolument son pesant de clics souris.
On y trouve des articles courts annonçant
des événements ou présentant
des parutions graphiquement superbes
mais aussi des articles de fond absolument
passionnants écrits
par des intervenants tout à fait au fait
de leur sujet (je note les signatures
d'Olivier Marcellin, Michel Mellot
ou Jonathan Perez parmi d'autres experts
de la scène typographique).
Mais il y a aussi des illustrations
soigneusement choisies et commentées
qui sont autant de confiseries pour
l’œil
de l’amateur
d’écritures ainsi que des études
approfondies sur les mutations que
la période
actuelle impose au monde du livre.
J’en
veux pour preuve (au hasard !) cette
intervention qui résume et surtout
démontre
les principes de lisibilité sur le web
que bien des sites pourraient reprendre à leur
compte (et même le BdG pour certains points).
Ce blog fourmille aussi de liens
sur d’autres
sites dans la galaxie Gutenberg et
surtout d’une
bibliographie bien nourrie et tout à fait
raisonnée
sur le thème du livre et de la typographie
pour qui voudra aborder le sujet en
néophyte ou en amateur érudit.
Un
blog à parcourir en profondeur et à revenir
visiter souvent surtout en ces
périodes
de forte chaleur où le mouvement de la
souris suffit à engendrer un courant
d’air
rafraîchissant pour le corps et où un
article intéressant et bien illustré génère
une bouffée de fraîcheur délicieuse
pour l’esprit...
>[Agrippa Von Nettesheim]
PS : le stage de Franck Jalleau est donc reporté
à la première semaine des vacances
de la Toussaint prochaine. Amateurs de
gravure lapidaire, réservez d'ores et déjà cette
période dans votre agenda !
|
|
|
|
1/7/09 |
Info |
Lettre de Thot n°59 |
|
|
[Lettre de Thot n°59] Chers
amis et futurs estivants,
espérons que vous vous êtes remis du
superbe stage de dimanche dernier avec
Massimo Polello qui fut riche en émotions
et en dur labeur, car la Lettre de Thot
n°59
datée du premier juillet est parue !
Vous y trouverez pour la partie Graphos un
nouveau webzine spécial sur le thème
du Mail Art :
• Lettres ou le non être – TEG
• Mail Art Across the World – MAAW (collectif)
• Eni Looka fait ses timbres – Graphos
• « Complètement timbrées » – CL & RG
et pour la partie Arcadia,
sur le thème de la fin des temps :
• Millénarisme et signes des Temps – TEG
• La biblio de la LdT – Arcadia
• L’Homme Électromagnétique – interview
François Trojani
• Des news et des brèves – Arcadia
Bonne
lecture à tous, bonnes vacances,
ne manquez pas de vous fournir
aux éditions Arqa pour ne pas bronzer
idiot sur les plages (j'ai personnellement
dévoré « L'Île
Rouge ») et rendez-vous
en septembre pour une fin d'année
graphosienne festive et banqueteuse !
Abonnez-vous
à la Lettre de Thot, c'est
gratuit.
|
|
|
|
Juin
|
27/6/09 |
Vite |
Rencontres lursiennes |
|
|
[Rencontres lursiennes] Vite !
Vite ! Il ne reste plus que quelques jours
pour vous inscrire à tarif réduit
(-20% tout de même) à la semaine
de typographie des Rencontres
de Lure à Lurs,
du 23 au 29 août 2009 (rappel : Lure et
Lurs ne sons pas homophoniques : Lurs
se prononce « lursse » si
vous ne voulez pas passer pour un parisieng).
Bien que se tenant sur le thème du secret,
quelques détails sur le programme et
la liste des intervenants ont filtré et
sont disponibles ici.
Une fois que vous serez remis de vos émotions à l’idée
de pouvoir rencontrer (au hasard) François
Almaleh à propos du manuscrit Voynich,
cliquez vite pour vous inscrire, car
les tarifs étant
ce qu’ils sont en cette période de crise,
20% de réduction
représentent tout de même une appréciable économie.
D’ailleurs dites-vous bien qu’il
est aussi sain pour l’esprit de venir à ces
rencontres que sain pour le corps de
manger des pâtes toutes l’année
pour s’en
payer l’entrée (euh, à confirmer
par un diététicien tout de même).
Pour redevenir sérieux, cette semaine
vaut largement tous les sacrifices
nécessaires,
ne serait-ce que par la haute tenue
des interventions, la qualité des rencontres
que l’on
y fait et la chaleur de l’amitié qui
y règne. Et ce depuis plus de cinquante
ans.
>[Louis de Thomassin]
PS : le dimanche 5 juillet commence à Lurs également
un stage absolument exceptionnel d'une
semaine de gravure lapidaire avec Frank Jalleau. Peut-être
reste-t-il encore des
places ?
|
|
|
|
25/6/09 |
Expo |
Le geste suspendu |
|
|
[Le geste suspendu] Une fois
de plus l’été sera l'occasion
d'une grande exposition de calligraphie
qui regroupera cette année
une bonne partie du gratin de la calligraphie
gestuelle européenne et même mondiale.
En effet, au château
de Vogüé,
riante cité ardechoise, à partir
du 28 juin prochain et jusqu’à la
Toussaint seront donnés en pâture à l’admiration
des visiteurs des travaux de (accrochez
vos ceintures) :
Abdallah Akar, Christine Dabadie-Fabreguettes,
Monica Dengo, Anne Gros-Balthazard, Denise
Lach, Hassan Massoudy, Laurent Rébéna,
Kitty Sabatier, Ye Xin ! Et même si
quelques noms nous sont inconnus (du
moins à votre
humble serviteur), la qualité des travaux
de ceux qui nous sont connus laisse présager
une forte concentration d'œuvres hors du
commun dans cette région du pays cet été.
Car si les non-initiés peuvent imaginer
qu’il suffit de quelques gestes un peu
lâchés
pour obtenir un travail intéressant,
il faut se souvenir que la gestuelle
est un (relatif) abandon des règles de
la calligraphie mais que pour pouvoir
abandonner ces règles,
il faut tout d’abord les avoir maîtrisées.
Et donc seuls les plus acharnés après
avoir patiemment intégré l’architecture
des signes, la circulation des blancs
et la connexion des traits,
seuls les meilleurs entre les
meilleurs peuvent obtenir
ce résultat
qui rayonne d’énergie, de tension
et de stabilité tout à la fois.
Alors,
plutôt que de vous enquiller (comme
on dit chez nous) dans les bouchons
de la vallée
du Rhône cet été, n’hésitez
pas à prendre des itinéraires « bis » passant
par l’Ardèche lors de vos déplacements
estivaux, vous vous y régalerez les
yeux à Vogüé et
le ventre de la célèbre crème
de marrons de Privas !
>[Clément Faugier]
|
|
|
|
22/6/09 |
Piq |
Massimo Polello |
|
|
[Massimo Polello] Petite
piqure de rappel sur l'événement exceptionnel
qui nous attend le week-end prochain !
Car le prochain stage Graphos sera le stage « pipole »
de l'année comme ils disent à la
tévé.
Loin de Starac' ou de La Ferme,
nous accueillerons Massimo Polello que
nos nombreux articles
d'introduction vous ont déjà présenté en
long, en large et en travers ! Et dont vous
avez sûrement
déjà, sur nos conseils, visité le
site afin de vous régaler de ses
travaux virtuoses, divers et fort créatifs !
Et n'oubliez pas de préserver vos forces et votre
appétit, car pour une fois le week-end
commence la samedi soir avec un banquet
chez Max, le beau frère de notre célèbre
callidentiste, qui nous régalera de ses
spécialités
alliant la bonhommie de la gastronomie
française avec la subtilité de la
cuisine asiatique (deux fourchettes et
deux plumes sur le Guide
Graphos).
Et dimanche, stage exceptionnel avec Massimo,
sur le thème jusque-là jamais abordé
des écritures inversées, ces curieux
spécimen issus des plus grands calligraphes
de la renaissance qui ont la particularité
d'être inclinés vers la gauche (les
écritures, pas les calligraphes, voyons !).
De grands moments en perspective !
>[BdG]
|
|
|
|
19/6/09 |
HvH |
Un peu de sérieux ! |
|
|
[Un peu de sérieux !] Herr Meyer, en lisant votre article daté du
13 courant, une seule phrase me vient
aux lèvres
: je suis effondré. Effondré par
si peu de reconnaissance du travail unique
de ce génie que fut Dmitri
Mendeleiev que vous puissiez le comparer à un
bête
agencement graphique inepte totalement
dénué de
sens profond. Cela me fait penser à cette
publicité d’antan : ça a le
nom de table périodique, ça ressemble à une
table périodique mais ce n’est pas
(et de loin) une table périodique !
Comment osez-vous comparer cette grille
banale à cet
agencement si subtil, si sous-tendu de
correspondances multiples, si performant
dans l’explication
des similarités comportementales qu’est
la Table Périodique des Éléments
(notez le É, j’ai beau être
un scientifique, je n’en ai pas moins des
rudiments d’orthotypographie). Où est
la colonne des gaz rares ? et celle des
métaux
alcalins, des métaux alcalino-terreux ?
Et le groupe des métalloïdes !
Il est où dans
votre « table périodique » le
groupe des métalloïdes ? Et je
ne parle ni des lanthanides, ni des actinides !
Savez-vous que dans la Table (mit einem
grossen T) les éléments
sont ordonnés par le nombre d'électrons
de la couche de valence ?
Je croyais qu’avec
l’affaire Sokal,
on avait éliminé le n’importe
quoi pseudo-scientifique qui allait
de pair avec les sciences dites humaines
(les autres sont inhumaines ?) dans notre
post-modernité,
mais je me rends compte qu’il y a des
gens dont il faut encore secouer la
pulpe ! Alors monsieur, sachez que
votre table ne trompe personne ! Quand
elle permettra d’en déduire sur
la structure des polices typographiques
autant d’informations
que cette sublime Table nous en a fourni
sur les éléments,
on pourra éventuellement parler d’approche
scientifique, mais pas avant !
Je regrette
que le niveau scientifique soit si
bas dans ce blog qui pourtant
me paraissait relativement sérieux
(surtout les articles signés Madmacs).
Sachez que seuls les nombreux kilomètres
qui nous séparent et un léger
accès
de lombalgite arthiritique me retiennent
de vous envoyer mon gant.
>[Herr Prof. Dr.-Ing. Helmut von Hasenfratz]
|
|
|
|
16/6/09 |
BizArt |
Guerre des polices |
|
|
[Guerre des polices] Mon cher
Lothar, votre post du 13/6 m’a vraiment
bien fait rigoler et
m’a paru plus proche de la « Guerre
des Polices » célèbre film
de ma jeunesse de Robin Davis, avec Claude
Brasseur, Marlène Jobert, Claude Rich,
Jean-François
Stévenin… où deux policiers
appartenant à deux brigades différentes
n'appliquent pas les mêmes méthodes
de travail et s'opposent sur une enquête… Mais « L’affaire
Mendeleïev », comme on pourrait la
nommer ici, ne me parait avoir qu’un très
très lointain rapport avec la Typographie.
La vraie. On a plus l’impression d’un
travail rigolo de l’inspecteur Clouzot dans
le monde des Lettres que d’une authentique
analyse universitaire sur la sémantique
des formes appliquée à l’art
Typographique, si vous voyez ce que je
veux dire… reste
bien sûr l’idée sympa, la présentation
graphique, vraiment géniale mais parfaitement
tape à l’œil… Idée
que l’on peut d’ailleurs décliner à l’infini,
du classement des gastéropodes marins en
milieu hostile au classement général
des grimpeurs du Tour de France depuis
1903 ! Quelle belle affaire que nous avons-là !
[Inspecteur
Harry]
|
|
|
|
13/6/09 |
Art |
Table des polices |
|
|
[Table périodique des polices] Un
des thèmes qui
me passionnent depuis longtemps est
le rapprochement entre l'art et la
science. Comment l’approche
artistique peut-elle insuffler une
nouvelle fraîcheur dans l’aridité scientifique
et comment la rigueur scientifique
peut-elle offrir de nouvelles approches à la
créativité artistique.
Après avoir parcouru de nombreux exemples
de livres scientifiques dont l’art typographique
a enrichi le contenu par une esthétique
du media qui en fait une oeuvre d’art à part
entière (ah ! les Éléments
d’Euclide dans l’édition
Ratdolt de Venise en 1482), je suis
tombé sur
un phénomène exactement inverse
: une approche scientifique du classement
des polices typographiques.
Alors que la définition
d’une telle
taxinomie a très souvent fini en bataille
rangée entre partisans de la classification
Thibaudeau et de celle de Maximilien
Vox (je ne note que les deux « poids
lourds »,
il y en a des dizaines d’autres...),
un site propose une classification
périodique
des polices de caractères calquée
sur celle de Mendeleïev (*). Certains
pourront railler que cette classification
est tout sauf
scientifique mais l’auteur explique
bien la rigueur de sa démarche, les
sources qu'il a consultées pour
sélectionner
les cent polices les plus représentatives
(à défaut hélas d’être
les plus utilisées) et la méthodologie
sur laquelle il s’appuie pour les classer.
Le résultat est franchement superbe
et peut être décliné sous
la forme d’un
fond d’écran,
d’un poster, d’une couverture
de carnet ou même d’un TShirt (H(elvetice)
Cl(arendon) Ak(zidenz Grotesk) et quelques
autres sont disponibles).
Une démarche
tout à fait intéressante
et un bon moyen de se forme l’œilà reconnaître
ces polices ou même à les
découvrir !
>[Lothar Meyer]
(*) Pour les lecteurs non initiés
en chimie et pour qui Mendeleïev ressemble à un
nom de dissident soviétique exécuté pendant
les purges staliniennes, je rappellerai
que
Dmitri
Mendeleiev est le créateur d’une
table
périodique de tous les éléments
chimiques ordonnés par poids
atomique qui a permis de dégager
de profondes ressemblances de comportement
chimique
entre des
substances qui n’avaient a priori
rien en commun.
|
|
|
|
10/6/09 |
Expo |
Écritures silencieuses |
|
|
[Écritures silencieuses] Rares
sont les expositions sur le thème de l’écriture
organisées par les institutions hors du
circuit calligraphique habituel. Et c’est
donc avec une certaine surprise mais également
un vrai ravissement que nous apprenons
que l’Espace
Culturel Louis Vuitton à ouvert il y a
quelques jours une expositions sur le
thème
des « Écritures silencieuses » et
plus particulièrement centrée sur
l’écriture de l’ïle de
Pâques qui reste encore à ce jour
indéchiffrée et dont seuls quelques
dizaines de témoignages sont connus. Trois
tablettes « rongo
rongo » sortiront
pour la première fois des réserves
du Musée du Vatican pour permettre à tout
un chacun de s‘émerveiller sur le
graphisme tout à fait particulier de cette écriture.
Mais
ce n’est pas tout car vous y trouverez également
toute une série de travaux d’artistes
contemporains autour des différents concepts
comme ceux de l’Empreinte, de la Trace,
ou encore du Signe et de l’Écriture.
Les personnalités de chacun des artistes
et la diversité des techniques utilisées
rendent l’ensemble très varié et
vu la qualité du lieu d’exposition,
je suis sûr que la visite en vaut le détour.
Car vous y trouverez non seulement
des travaux utilisant la typographie
mais aussi la
peinture,
des installations, des photographies… Vous
trouverez sur notre album Picasa un échantillon
de ces travaux dont je suis sûr qu’ils
vous donnera l’envie de prendre immédiatement
un billet de TGV.
Cette exposition se
poursuivra jusqu’au
23 août, ce qui vous laisse tout le temps
nécessaire pour trouver un moment pour
la visiter et vous y émerveiller les
mirettes !
>[Mouette Annecy]
|
|
|
|
7/6/09 |
PoD |
Évangile de Jean |
|
|
[Prologue à l'Évangile
de Jean] La
sortie d’un livre de calligraphie est toujours
pour l’amateur un moment important, tant
il devient de plus en plus rare de voir
les éditeurs
prendre « le risque » de
publier quoi que ce soit dans ce domaine.
Autant il y a quelques années, les éditions
Albin Michel, Alternatives et autres
se disputaient le plaisir de nous régaler
les yeux avec les travaux des plus grands
maîtres, autant aujourd’hui
la plupart des collections ont disparu
et les parutions d’une année se résument à une
poignée de livres plus ou moins bien mis
en page... et je n’évoquerai pas
ici les « manuels » de calligraphie
traduits du balouchistanais et dont les
modèles
semblent avoir été réalisés
par un parkinsonien utilisant une tagliatelle
(cuite).
Sophie Verbeek semble avoir trouvé une
solution pour régaler tous les amateurs
de calligraphie de qualité : l'impression à la
demande. Le principe est simple. L'auteur télécharge
sur un site spécialisé les pages
de son livre illustrées
de splendides calligraphies, soigneusement
mises en pages, le tout composé avec
une police agréable à l'œil,
et l'admirateur n'a plus qu'à commander
sur le site en question le livre en impression
numérique
pour une somme qui reste raisonnable.
Pour le coup, on peut même choisir sa
reliure et le papier sur lequel le travail
sera imprimé. Pour attirer les commandes,
un superbe visualiseur permet de feuilleter
le début du livre gratuitement.
Et
c’est donc avec la plus grande joie (j’imagine !)
que vous feuilletterez le
dernier ouvrage de Sophie Verbeek sur le
thème du « Prologue
de l’Évangile
de Jean » (avant de l’acheter,
bien sûr
!). Grâce à votre
navigateur préféré, vous
pourrez ainsi juger de la qualité du
travail de Sophie Verbeek même au plus
profond de l’isolement d’un monastère
bouddhiste de l'Himalaya où vous vous
initiez au subtilités
du texte et de la calligraphie du Sutra
de Diamant, pour peu que vous ayez
l’ADSL évidemment.
Il ne vous restera plus qu’à passer
commande pour ajouter à la
bibliothèque du monastère ce
livre qui n’en constituera qu’un
joyau de plus !
>[Irvin Yeaworth]
|
|
|
|
4/6/09 |
XXI |
Histoires de livres |
|
|
[Histoires de livres] Le
magazine « XXI » nous propose
en ce moment un numéro
exceptionnel sur le thème de « Histoires
de livres » dont je me dois de
vous recommander la lecture de A à Z. Exceptionnel
parce que la publication d’un numéro
d’un magazine sur ce thème est en
soit rarissime, mais aussi parce que
cette revue a trouvé un moyen intéressant
de se financer : elle utilise le réseau
de diffusion du livre pour être vendue uniquement
dans les librairies, un peu à la mode des
revues littéraires ou savantes, ce qui
la dispense de se trouver pieds et poings
liés à la
merci de ses mandataires.
Mais revenons à ce
numéro sur les
histoires de livres... Utilisant un
graphisme qui décoiffe, ce numéro
vaut surtout son pesant de caractères
bois par un article absolument stupéfiant « La
bible de Gutenberg au pays des soviets » qui
enquête sur la « récupération » qu’ont
fait les soviétiques d’une ou plusieurs
bibles lors de leur invasions de l’Allemagne à la
fin de la deuxième guerre mondiale. Ces
bibles rarissimes dites « à 42
lignes » (elles comportent deux colonnes
de 42 lignes sur la plupart des pages)
constituent le chef d’œuvre de Gutenberg à la
fois par la qualité de leur impression
que par les rehauts d’enluminures faites à la
main. Ce sont surtout des témoignages
uniques sur les débuts de l’imprimerie
et cette période transitoire où elle
essayait de reproduire mécaniquement
les manuscrits médiévaux. L’enquête
du journaliste dans les milieux universitaires
ex-soviétiques pour retrouver ce ou ces
exemplaires est un vrai roman d’espionnage.
Bien entendu,
ce numéro comporte bien d’autres
articles autour de la lecture, des
témoignages,
et aussi un superbe portfolio, le
tout présenté avec
un soin tout particulier à la mise
en page et au graphisme qui rehaussent
encore le plaisir
de lecture.
À découvrir absolument chez
votre libraire ou sur leur
site !
>[Johannes Gensfleisch]
|
|
|
|
1/6/09 |
Info |
Blog-Notes de Thot n°18 |
|
|
[Blog-Notes de Thot n°18] Salut
et fraternité, chers amis, le dix-huitième
numéro
du Blog-Notes de Thot est paru !
Ce mensuel qui remplace la Lettre
de Thot deux mois sur trois vous invite
ce mois-ci à découvrir sur la
partie Graphos, une nouvelle exposition
qui permettra au monde entier d'apprécier
les travaux de Gérard Micolod, dit
« Frère
Gérard », dont les compétences
ne se limitent pas à une extraordinaire
érudition dans le domaine de la philologie
grecque et latine mais incluent également
la calligraphie à son niveau le plus
avancé ! Sur la partie Arcadia,
ne manquez pas de découvrir les nouveaux
ouvrages de la collection >[H]ermetica
des éditions Arqa et de passer lire
l'interview inédite de Patrick Berlier
sur le site de l'ABC
de RLC.
Bonne lecture et n'oubliez pas de réserver
votre place (mais est-il encore temps ?)
pour la rencontre avec Massimo Polello le
28 juin prochain.
Abonnez-vous
à la Lettre de Thot, c'est
gratuit.
|
|
|
|
Mai
|
29/5/09 |
Mai |
Saint Amand les Eaux |
|
|
[Saint Amand les Eaux] Le
désordre croissant dans les papiers du
BdG vient d’être légèrement
résorbé (tout au moins temporairement)
et c’est avec la plus grande honte que je
me rends compte que j’ai oublié de
vous signaler la septième édition
du « Mai
de la Calligraphie » de
Saint Amand les Eaux, qui a lieu en ce
moment même sur le thème des « Écritures
urbaines ». Nous sommes certes fort
avancés dans ce mois de mai mais ne vous
affolez pas, le Mai de la Calligraphie
se prolonge jusqu’à fin août,
et c’est
bien la preuve du retentissement de plus
en plus important de cette manifestation.
Mené cette
année encore sous la houlette d’Amélie
Dhesse, cet événement aborde le
thème sulfureux de l’écriture
de la rue, à laquelle un grand nombre de
spécialiste de l’écriture
traditionnelle dénient la qualité d’art
calligraphique. Amélie se range donc délibérément
dans le camp des modernes en nous présentant
des démonstrations et une exposition d’écriture « calli-graffée » qui,
je l’espère, interpelleront les tenant
de la ligne traditionnelle (et à mon avis
trop restrictive) d’une calligraphie uniquement
issue des scriptoria médiévaux,
produite dans le silence de la concentration,
le calme de la solitude et la tranquilité du
geste maîtrisé... bref, tout le contraire
des stages Graphos. Bien entendu, comme
toute forme d’art, on trouve dans la rue
le pire comme le meilleur et ce n’est pas
parce que le pire existe qu’il faut éviter
de s’inspirer
du meilleur ! Faut-il jeter la peinture
de Picasso parce que la peinture de certains
autres est ratée
?
Convaincu ou non, si vous
passez dans la région, ne manquez donc
pas d’aller
visiter cette exposition ou de vous
rendre délibérément
sur place pour l’un
ou l’autre des événements
de ce « Mai de la Calligraphie »,
vous en repartirez sûrement avec une autre
idée de ce que cet art de la rue peut
apporter de fraîcheur à notre écriture.
Ce week-end-ci se déroule
d’ailleurs
une visite de l’atelier de calligraphie
latine de la médiathèque !
>[Jean Michel Basquet]
PS : le
numéro 55 de la Lettre de Thot avait
déjà abordé le
thème, ô combien polémique,
de l’opposition entre calligraphie traditionnelle
et moderne, en montrant tout ce que
l'image numérique, les tags, les
grafs et autres light-grafs peuvent apporter à la
calligraphie traditionnelle, que
ce soit au niveau du style ou au
niveau des supports,
medium ou
instruments de tracé.
|
|
|
|
26/5/09 |
Expo |
Un travail de Romain |
|
|
[Un travail de Romain] Romain
Fournier est graphiste designer à Paris,
il nous fait part de sa prochaine expo
dans la capitale à la « Barrique ».
« Dans
la conception de mes images, j’aime jouer
avec les matières ( la rouille, le bois,
les vieux papiers...) le passé et le futur
sont mélangés également pour
obtenir des ambiances « rétro-futuristes » industrielles
ou gothiques… Le processus de création
est long : je dessine et je fabrique
du mobilier, des sculptures, des décors...Tous
ces éléments
me servent de base pour la conception
des images. J’utilise ensuite l’informatique,
avec toujours le souci d’intégrer
de la typographie et du texte afin de
donner encore plus de sens et un côté narratif à mes
images… »
Romain Fournier – Exposition
Café-Restaurant
La Barrique, 7 rue Beaurepaire,
75010 Paris
du 30 mai au 12 juillet.
En attendant
l’expo de Romain vous pouvez
découvrir ses (superbes) travaux
sur :
www.freaks.montaf.com
www.myspace.com/jacobindustrie
>[Marcus
Cicero]
|
|
|
|
20/5/09 |
Yes! |
Study Ball |
|
|
[Study Ball] La mode est à un
retour de la discipline que, nous explique-t-on,
mai 68 avait tellement abolie que toute
une génération
de jeunes se retrouve sans repères ni contraintes
et qu’ils en deviennent incapables de faire
le moindre effort, ni d’utiliser le kilo
de graisse neuronale qu’ils baladent dans
leur crâne rasé. Eh bien tout ça
va changer grâce à un retour de bâton
que l’on sentait venir depuis quelque temps
et tout particulièrement grâce à l’invention
du « Study Ball ».
« Bien souvent, nous explique le fabriquant,
les étudiants qui ont des problèmes
de concentration ont tendances à se lever à tout
moment pour regarder la télé,
téléphoner,
grignoter quelque chose sorti du frigo,
et à se laisser détourner de leur
travail par toute une longue liste
de distractions. S’ils
utilisaient tout ce temps pour l’étude,
ils optimiseraient leurs performances
et auraient plus de temps de libre. » D’où l’invention
du « Study
Ball qui vous permet
d’étudier plus et plus efficacement. »
Le concept du pesant boulet en fonte
qui enchaînait
les prisonniers depuis la nuit des
temps a en effet été repris par
un designer espagnol qui y a ajouté une
pincée
d’électronique pour en faire l’objet
que tous les parents s’offriront à Noël
prochain ou avant dans les cas les
plus graves. Si votre enfant n’est pas
assez sérieux
pour faire ses devoirs, si vous craignez
que votre rejeton ne potasse pas suffisamment
sérieusement
son bac ou son brevet, vous pouvez
acheter un « Study
Ball » pour moins de cent euros,
vous le lui attachez à la cheville, vous
programmez la durée du travail que vous
estimez nécessaire
et notre jeune ami (le restera-t-il
bien longtemps ?) sera dans l’impossibilité de
s’éloigner
de sa chaise avant que le
temps minimum d’étude soit écoulé.
Incroyable ! Comment n’y avait-on
pas pensé avant ?
Et encore, ceci n’est
qu’une toute
première version ! J’imagine
mille améliorations à ce
produit de base, depuis un détecteur
de mouvement qui enverra des
chocs électriques
si l'élève est trop remuant, un GPS
qui permettra de le punir au cas
où,
ayant parfaitement compris la leçon
de physique sur les leviers, il met
au point un dispositif pour déplacer
cette masse métallique, ou une connexion
internet pour prévenir les parents
que le fauve est lâché, ou un
diffuseur de messages d'encouragement
ou de menace, etc...
Pour des raisons de sécurité,
nous explique-t-on, la durée du travail
est limitée à quatre heures
au plus, comme quoi la paresse
des jeunes a encore de beaux jours
devant elle. Le marché d’un
tel engin est vaste : à la maison,
dans le monde de l’éducation,
et gageons que l’on
verra bientôt apparaître une
version professionnelle pour tous
les cols blancs en entreprise,
sauf les programmeurs
informatiques, bien sûr, pour qui
ce sera trop facile de hacker le
dispositif. Comme quoi la modernité la
plus avancée
prend toujours ses racines dans
les traditions les plus anciennes !
>[Madmacs]
PS : Graphos envisage l'achat d'une série
de Study Ball pour rendre certains de
ses stagiaires moins dissipés et plus
concentrés !
|
|
|
|
17/5/09 |
www |
Saint Siège |
|
|
[Saint Siège] On connaît
le Vatican pour ses ors et ses fastes,
pour sa doctrine parfois un peu à côté des
problèmes du temps, mais les plus fouineurs
auront remarqué leur site
internet très complet qui nous les
fait voir d’un
seul coup dans la plus totale modernité (et
en une dizaine de langues, dont le français,
qui plus est). Qu’ouï-je
(ou que lis-je plus précisément),
rétorqueront
les plus anticléricaux d’entre vous,
le BdG vire du côté de la calotte
?
Eh bien non, rassurez-vous, le BdG
est, a toujours été et
restera laïc et républicain ! Mais
il se trouve qu'au fin fond du site
du Saint Siège,
vous pourrez trouver des
pages difficiles à repérer
autrement que par le grand Google,
et notamment toute
une partie sur une des
plus riches bibliothèques
du monde, la Biblioteca Vaticana (comme
son nom l’indique) et les Archives du Vatican,
dont les pages fort instructives sont
illustrées
par des extraits de leur immense et unique
fonds de documents, illustrations
parfois un peu petites hélas pour apprécier
la qualité de l’original. Vous
y découvrirez aussi une petite initiation à la « diplomatique »,
l’études des chartes et autres
documents officiels que nous a légué le
passé glorieux
de la chancellerie pontificale. Vous
pourrez y apprécier toutes les subtiles
nuances entre les « brefs »,
les « motuproprio », les
« litterae » ou les « chirographes »
mais vous y découvrirez aussi
ce qu’est
un « eschatocole »,
une « rota » et
nombre d’autres inventions graphiques
qui ne pourront que vous inspirer dans
la création
de vos calligraphies modernes.
Bonne visite et bene
valete !
>[Pépin d'Alep]
|
|
|
|
14/5/09 |
K-Li |
Frank Lalou |
|
|
[Frank Lalou] « Quand
tu vois des sandales, Lalou n'est pas
loin ! », proverbe
niçois. Qui ne connaît pas encore,
parmi les calligraphes français, le nom
de Franck Lalou, auteur entre autres,
de plusieurs ouvrages chez Albin Michel,
consacrés à la
calligraphie hébraïque ? Son
site internet http://www.lalou.net/ vous
propose régulièrement les différentes
activités de l’artiste graphique
en France et à l’étranger,
stages, expositions, démonstrations… Vous
y découvrirez aussi une étrange « cérémonie
du thé » (!) by F. L ©.
« Le
thé et la calligraphie sont très
liés. Ils accordent à ceux qui les
pratiquent des moments d'intimité extraordinaire.
Quand on prend le thé on est dans les volutes
de vapeur, dans les courbes des bols,
dans le frémissement de l'ébullition.
Depuis 1998 j'invite mes amis à prendre
le thé dans
des endroits inaccessibles en voiture, à proximité des
cascades, sur de petites îles grecques,
aux bords de précipices, le long de tranquilles
rivières. Je transporte dans mon sac à dos
une lourde théière de fonte, des
bols de collections en céramique ou bien
en bois laqué. Arrivé à l'endroit
choisi, je cherche le long du chemin
des brindilles de bois, je prépare avec
de bons cailloux un foyer et je prépare
le feu. Quand les flammes sont belles,
je pose ma théière
pleine d'eau. Je patiente jusqu'à ce qu'elle
offre un doux chant, ajoutant à la nature
alentour un murmure tout à fait humain.
Après l'ébullition j'attends que
la température baisse et que l'eau soit
accueillante pour les délicats arômes
des thés verts chinois ou japonais. Je
suis très exigeant sur la qualité de
la plante. Je sers à mes amis les meilleurs
crus. »
Autrement dit « Le
Chanoyu » façon Lalou – une
cérémonie consacrée par notre
ami, qui n’a strictement rien à envier
aux rituels du bouddhisme zen japonais !
Un site à découvrir par tous :
par les puristes, les calligraphes « en
herbe », et tous ceux qui aiment la
transversalité… quand elle est transfigurée
avec élégance et cohérence.
>[Abraham Aboulafia]
|
|
|
|
11/5/09 |
Pik! |
Stage de Fraktur |
|
|
[Stage de Fraktur] Petite
piqure de rappel : dimanche prochain
a lieu le stage de mai, sur le thème
de la Fraktur (non, ce n'est pas un stage
de traumatologie). Après un dimanche
mémorable le mois dernier dans les locaux
même qui abritent le siège des éditions
Arqa, nous serons de retour dans notre
lieu habituel, impasse du Belvédère.
« D’origine germanique, cette écriture
est considérée comme une des plus
belles réussites calligraphiques du corpus
latin de référence. Cette magnifique
gothique sera étudiée à partir
de plusieurs exemples historiques – Avec
une tenue de plume conventionnelle à quarante-cinq
degrés, nous étudierons les difficultés
qu’occasionnent surtout certaines majuscules
et un regard particulier sera apporté aux
majuscules « cadeaux », accompagnatrices
de certains manuscrits… »
Et n'oubliez pas de vous inscrire pour le stage
de juin 2009, où nous
accueillerons Massimo Polello en personne
!
>[Graphos]
|
|
|
|
9/5/09 |
Site |
Tous les cahiers |
|
|
[Tous les cahiers] Henri
Mérou, sous des dehors truculents, est
un personnage qui possède de nombreuses
et diverses facettes... Si vous ne l’avez
pas croisé ici
ou là, chez Graphos, à Lurs ou dans
les alentours bas-alpins de son village
de Reillanne, laissez-moi vous en décrire
quelques-unes.
La partie visible de l’iceberg,
c’est
son expertise de tout premier plan
sur l’écriture
scolaire. Si vous avez comparé des cahiers
scolaires actuels (j’ai deux garçons à l’école)
avec ceux de leurs grands-parents,
vous aurez constaté (c’est un fait)
une dégradation
incroyable de la qualité de l’écriture.
Cela tient en particulier
au fait que l’on apprend plus aux « professeurs
des écoles » comment enseigner
l’écriture. Pourquoi ? Parce que
souvent en France administrative, quand
on a un problème concret et immédiat,
on trouve trop facile d'essayer de
le résoudre
tel quel. Alors, on le généralise
(« quelle écriture
apprendre ») encore et encore (« pourquoi
apprendre l’écriture », « c‘est
quoi l’écriture », « comment
apprendre l’apprentissage de l’écriture »),
on en fait un beau pâté (« il
faut que les apprenants apprennent
autant l’écriture
de la part du formateur qu’ils ne l’apprennent
eux-même au formateur ») etc...
Dix ministres de l’éducation
nationale plus tard (et réformes attenantes),
trente ans ont passé, le combat des idéologies
fait rage, les commissions créées
par l’un et par l’autre ministre
se combattent férocement, le concours
qui avait pour but de définir un modèle
d’écriture a été enterré par
Truc parce que c’est Machin qui en avait
eu l’idée, les experts de tel parti
ou syndicat nient toute compétence à ceux
de l’autre bord et la sempiternelle chanson « il
faudrait plus d’effectifs » sert
de couronne à cet enterrement de première
classe. Et les élèves arrivent
en sixième sans pouvoir relire leur propre
notes de la veille. C’est contre cette
hydre à mille
têtes que combat Henri Mérou. Il
le fait tout d’abord en constituant tout
un patrimoine de cahiers d’écoliers
de toutes les époques et de tous les
pays, puis en proposant de les exposer,
sur des thèmes
aussi divers que variés, en les utilisant
pour illustrer des livres (qui deviennent
des best-sellers !),
en faisant des émissions
de radio, etc... bref, en remuant de
fond en comble avec une énergie exceptionnelle
le petit monde ronronnant de l’éducation
avec ce cri d’alarme : « les
enfants ne savent plus écrire ! ».
Bien
entendu, si Henri Mérou se préoccupe
de ce problème, c’est parce qu’en
tant que calligraphe et ancien peintre
en lettres, initiateur des sessions
d’été de
calligraphie des Rencontres de Lure,
grand créateur
de vignettes et d’autocollants, il possède à fond
la culture de la lettre manuscrite
et de l’art
qui va avec. Il reste néanmoins très
(trop !) discret sur ses réalisations
personnelles qui valent pourtant leur
pesant de plumes Braüse, je vous l’assure.
Mais
en dehors de ce côté sérieux,
Henri Mérou est aussi un grand amateur
de la blague et de la dérision. Vous
pourrez vous-même vous en rendre compte
avec ses enveloppes « allers-retours » utilisant
le calembour pédagogique (connaissiez-vous
toutes ces communes aux noms bizarres
?) pour nous faire mourir de rire
en composant des enveloppes
où l’expéditeur improbable
n’est qu’un indice de plus du
peu de sérieux de l’adresse.
Tout
ceci pour vous inciter à aller visiter
le nouveau
site d’Henri Mérou où vous
trouverez une partie de ses travaux
divers et de ses nombreuses activités,
dont les fameuses
enveloppes (bizarrement
il ne montre pas les plus
lestes) dont les membres de Graphos
avaient eu l’occasion de rire déjà lors
de l’un ou l’autre de ses visites
! Henri, tu restes notre invité permanent !
>[Ella Desmors-Pihon]
|
|
|
|
6/5/09 |
Expo |
Le chant des signes |
|
|
[Le chant des signes] Incroyable
! Une faille pareille dans les informations
du BdG ! Heureusement Cécile Pierre (voyez
son
blog) nous informe que se tient en ce moment
un
exposition de calligraphie de tout premier
plan au musée Chintreuil de Pont de Vaux !
Situé à quelques encablures de
la demeure de Jaques Leroux, ce musée a
déjà accueilli
une fabuleuse exposition des figures
les plus en vue du monde de la calligraphie
(Kitty Sabatier,
Aboubakar Fofana, Richard Lempereur,
Brody Neuenschwander et Fabienne Verdier)
qui avait amené quelques
membres de Graphos à effectuer leur premier
et néanmoins mémorable « voyage
d'étude ».
Le musée Chintreuil récidive
cette année
en accueillant une triple équipe latino-arabo-coréenne
(je parle pour le style de calligraphie).
Connaissant la qualité des travaux d’Hassan
Massoudy et du trio de calligraphes
latins, Marion Andrews,
Julien Chazal et Marie Papillon, les
travaux proposés
doivent être de première importance,
et leur style aussi varié que peuvent
l’être
les tempéraments de ce carré d’as.
La même
collision des talents était perceptible
dans l’exposition précédente
et permettait à chacun des participants
de faire briller les autres par les
contrastes entre les œuvres
exposées.
Donc, si vous passez dans la région
de l’Ain
et que les caves du mâconnais et celles
du beaujolais vous ont laissé un brin
de lucidité et quelques points de permis
de conduire, allez absolument voir
ce musée
qui est en lui même un lieu à visiter,
en dehors des multiples atouts de la
région environnante.
Et un grand merci à Cécile Pierre
pour cette information de premère
importance !
>[Omar Pitan]
|
|
|
|
3/5/09 |
Mail |
Calligraphie tifinagh |
|
|
[Calligraphie tifinagh] Le
blog de Graphos est lu par deux cents
cinquante personnes par jour environ,
les sites aggrégateurs
- Google Reader et autres catalogues
de blogs - nous en cachent sans doute une
partie non négligeable.
Et il est toujours extrêmement agréable
pour nous, au détour d’un mail reçu
ou par un témoignage dans la vraie vie,
de nous apercevoir que nos billets d’humeur
ne sont pas une vaine parole dans le
vide intersidéral
du réseau planétaire mondialisé.
Il y a eu l’accueil plus que chaleureux
que les voyageurs du Musée de l’Imprimerie
pour Heidelberg ont réservé à Lolo
et Jean-Phi dont nous avions évoqué le
périple dans ces colonnes (que ces AMIs
en soient encore remerciés) mais il y a
aussi des messages comme celui reçu il
y a quelques jours et dont la simplicité nous
va droit au cœur :
« Bonjour, je m'appelle Moulid. Je
vis à Taliouine,
region de Taroudant au Maroc. Calligraphe
et poète,
j'écris en Tifinagh.
J'expose au musée
de la coopérative du safran de Taliouine.
J'ai participé en octobre 2008 au premier
Salon International de la Calligraphie
de St Denis (93). J'ai à coeur de faire
connaitre ma culture Amazighe et
la beauté de l'écriture
Tifinagh.
Pour mieux me connaître, voici mon
blog.
J'aimerai présenter
mon travail dans d'autres manifestations
artistiques en Europe. »
Ainsi le BdG est
suivi également par des
pratiquants d’une écriture très
peu connue en Europe et même en Afrique,
possédant de nombreuses particularités
graphiques la rendant tout à fait unique
et dont l’existence se doit d’être
mieux connue, faute de quoi, il ne nous
restera bientôt plus que nos vingt six caractères
latins et notre anglais mondialisé pour
nous exprimer.
D’ailleurs, il est tout à fait heureux
que le BdG puisse servir de plate-forme
d’échange
entre les calligraphes de tous
les pays, et je vous engage, vous, oui
vous, calligraphes d’ici
ou d’ailleurs, à nous faire
mieux connaître la façon dont
vous vivez la calligraphie là où vous
habitez et contribuer ainsi à sauvegarder
la diversité des cultures.
Un petit mail suffit !
|
|
|
|
1/5/09 |
Info |
Blog-Notes de Thot n°17 |
|
|
[Blog-Notes de Thot n°17] Chers
amis que vous soyez grippés par suite
de contacts répétés avec des porcs, des
poulets ou d'autres humains (décidément,
la diversité des comportements humains
dépassera toujours la plus virulante
imagination), le dix-septième
numéro
du Blog-Notes de Thot est paru !
Ce mensuel qui remplace la Lettre
de Thot deux mois sur trois vous invite
ce mois-ci à découvrir aux éditions
Arqa un nouveau livre tout à fait extraordinaire,
« L'ïle rouge », le premier
polar métaphysique sur Rennes-le-Château.
Bonne lecture et n'oubliez pas de réserver
vos dates pour les stages de l'année 2009
(en rubrique Stages) ! Après un stage tout
à fait exceptionnel sur la semi-onciale
latine (accompagnée de la non moins exceptionnelle
gastronomie d'Yvette), nous ferons un
bond considérable dans les siècles (et
le style) et aborderons ce mois-ci la
Fraktur !
Abonnez-vous
à la Lettre de Thot, c'est
gratuit.
|
|
|
|
Avril
|
24/4/09 |
BNM |
Bibliothèque mondiale |
|
|
[Bibliothèque mondiale] Si
vous suivez régulièrement ces colonnes,
vous connaissez l’existence de Gallica,
la bibliothèque
numérique française, à laquelle
votre serviteur a eu l’occasion d’apporter
sa contribution informatique, vous connaissez
peut-être Europeana,
la bibliothèque
numérique européenne, dont la mise
en ligne fut une telle réussite qu’il
fallut attendre plusieurs semaines avant
d’arriver à s’y
connecter, tant les internautes de tous les pays étaient
avides de s’y promener...
Eh bien, depuis
cette semaine, il y a la Bibliothèque
Numérique
Mondiale, issue de l’UNESCO, qui propose
en sept langues un accès à des
documents venus du monde entier et
parfois de ses parties les plus reculées.
La navigation est incroyablement agréable
tant la conception du site est à la
fois simple et techniquement évoluée
sans que l’on aie à s’en
préoccuper.
On se promène et on se régale
sans même imaginer les mécanismes
hyper-sophistiqués
qui nous permettent un tel confort.
En fait, il s’agit plus d’une médiathèque
que d’une bibliothèque car on y
trouve non seulement des livres, mais
aussi des photos, des reproductions
d’objets
d’arts,
des morceaux de musiques ou des chansons,
et même
quelques vidéos.
Tous les documents sont téléchargeables
et peuvent être ramenés sur votre ordinateur
pour une consultation à la maison.
L’accès
est suprêmement
simple, mais il s’y glisse parfois le
brin d’innovation
qui fait tomber les mâchoires : par
exemple, on peut demander de voir des
documents par époque, mais sans spécifier
de lieu, ce qui permet de faire une
tranche dans le temps et de comparer
les cultures du monde
entier à une date donnée... et
d’avoir
parfois d’intéressantes surprises.
Le
seul défaut de cette ouvrage magnifique,
c’est la jeunesse bien sûr et donc
le petit nombre de documents qui y
sont présentés.
Mais le plus difficile est fait, la
bibliothèque
est prête à accueillir ses livres,
on s’y sent bien (il ne manque qu’une
cafétéria) et je devine qu’on
n’y sera pas tout seul ! Revenons-y donc
souvent pour y découvrir d’autres
trésors que l’UNESCO arrivera à glaner ça
et là dans les musées du monde.
>[Alexander Rozhenko]
PS : la prochaine étape est maintenant
la bibliothèque numérique inter-galactique
bien entendu, il reste encore tant d’œuvres
d’art Klingon a faire connaître auprès
des autres habitants de la
galaxie...
|
|
|
|
20/4/09 |
& |
Esperluette |
|
|
[Esperluette] En 1953,
un des plus grands typographes du XXe
siècle,
Jan Tschichold, écrit un opuscule peu connu
dans lequel il retrace l’histoire de la
27e lettre de l’alphabet : l’esperluette.
Il y glisse la substantifique moelle
de ce qui est vraisemblablement le résultat
de plusieurs années de recherches, une
somme de 288 formes différentes qu’a
pris ce signe au cours de l’histoire de
l’écriture,
depuis le graffiti de Pompei (79 après
JC) jusqu’aux formes typographiques les
plus modernes engendrées par le XXe siècle.
C’est un essai définitif sur le sujet,
tant son auteur a pris le temps d’en retrouver
une nombre important de sources et tant
son expertise lui permet d’en tirer des
conclusions définitives.
Cet ouvrage (« Formenwandlungen
der ET-Zeichen » édité par
la fonderie Stempel AG) est aujourd’hui
quasiment introuvable, à moins d’aller
en chercher les derniers exemplaires
disponibles à l’autre
bout du monde et de faire ainsi un
grand ménage de printemps au contenu
de son compte en banque.
Heureusement,
Internet est une fois de plus une
ressource inestimable en bonnes âmes
ne craignant pas d’affronter les intégristes
du droit d’auteur pour mettre à la
disposition de tout curieux du village
planétaire
un livre introuvable et dont la sagesse
risque de rester une fois pour toutes
au fond des bibliothèques,
en attendant un hypothétique passage
dans le domaine public, aux alentours
de 2053 pour
l’ouvrage qui nous intéresse.
Et c’est un grand « merci » que
l’on doit envoyer aux modérateurs
de typeforum.de pour nous avoir mis
en ligne le texte de cet essai et
surtout les illustrations
qui l’accompagnent et qui permettent
au plus grand nombre de s’émerveiller
devant les fameuses 288 formes de
l’esperluette
au cours du temps.
Bon, si vous ne
possédez
pas parfaitement la langue de Goëthe
et si vous ne connaissez personne dans votre
entourage
qui la pratique couramment, vous
manquerez une
partie de la thèse, d’autant
que la traduction automatique de Google
vous expose à des
phrases aussi obscures que « Les
diverses formes de ce signe sont
très
propres ligatures et-L'article est
toujours un caractère
particulièrement intime, points de
fusion, dans une partie de la lettre de l'un
soit dans une partie sur l'autre,
ou même
en même
temps ce fait. » ce qui ne fera
pas forcément avancer votre compréhension
intime de ce qu’est une ligature...
En
tout cas, vous trouverez dans cette
page de quoi satisfaire votre sens
esthétique
et même paléographique, et votre
calligraphie y gagnera ce que votre
appréhension
de l’histoire de l’écriture
y aura perdu ! Danke schön, typeforum.de !
>[Armand Persande]
|
|
|
|
17/4/09 |
04 |
Calligraphie arabe |
|
|
[Calligraphie arabe] L'association
de calligraphie arabe Arabesc,
de Sainte Tulle, dont nous vous avions
parlé récemment, est toujours aussi
vivace et désireuse de diffuser l'art de
la belle écriture dans la région
manosquine. Elle organise d'ailleurs à ce
propos une exposition à la MJC de Manosque
(qui accueillit en son temps, je parle
pour les plus anciens de nos lecteurs,
une superbe exposition de Hassan Massoudi
avec démonstrations du grand maître
à l'appui !).
« Les calligraphies
arabes de Jacques Lombard sont en
exposition à la
MJC de Manosque : "Ça bouge
la calligraphie arabe"
Au cours de son histoire, l’écriture
arabe a beaucoup évolué, s’adaptant
aux supports et aux usages. Aujourd'hui
elle entre dans la modernité avec
des couleurs, des formes et des
couleurs.
Exposition du lundi au samedi selon les horaires
d'ouvertures de la MJC, 1 allée
de Provence, 04100 Manosque téléphone
: 04.92.72.43.08
Quelques visites
guidées et démonstrations
les lundis 20 et 27 et le jeudi
30 avril partir de 16h jusqu'a
la fermeture. Possibilité sur
rendez-vous au
06 62 85 73 37. »
Profitez donc de la pluviosité du moment pour
aller vous régaler les yeux au chaud
(voyez ci-contre !) et si une éclaircie se
profile, n'oubliez pas d'aller flâner
dans les rues de Manosque, les plus observateurs
d'entre vous y retrouveront de ci de
là sur certaines vitrines ou enseignes,
une certaine ronde bien connue des fidèles
de Graphos, celle de notre ami Henri
Mérou !
>[Arabesc & le BdG]
|
|
|
|
14/4/09 |
?? |
Je dirais même plus… |
|
|
[Je dirais même plus…un
codex mystérieux] Bon
sang, mon cher Roger, mais vous délirez
! Vous deviez être imbibé quelque
substance alcoolisée ou hallucinogène
quand vous avez écrit
que le manuscrit
Voynich avait été évoqué
dans ces colonnes. Car si, en effet,
la Lettre de Thot présente dans son
vingt-troisième
numéro ce document fort étrange
et relate les dernières découvertes
faites à son
sujet, jamais ce manuscrit n'a fait l'objet
d'un article dans le BdG ! Pour ceux
qui n'aurait pas lu la LdT de fond en
comble (il en reste ?), en voici donc
un court extrait, pour vous mettre
l'eau à la
bouche.
« Ce célèbre manuscrit
fit son apparition sous les feux de l'actualité en
1912 quand Wilfrid M. Voynich, antiquaire spécialisé en
livres anciens fit l'acquisition en
Europe d'un lot de manuscrits médiévaux.
Dans ce lot, il remarque un codex illustré de
234 pages dont l'écriture ne ressemble à rien
de ce qu'il connaît. Il le ramène
aux États-Unis et tente d'en déchiffrer
le texte, puis devant son incapacité à le
faire, il fait appel à ce que son époque
compte de plus érudits historiens, cryptographes
et autres paléographes, mais sans succès.
Aujourd'hui,
près d'un siècle plus
tard, malgré les centaines de personnes
qui se sont acharnées à décoder
ce texte, malgré le matériel
sophistiqué qui
a été consacré à ce
déchiffrement, malgré les milliers
d'heures passées à l'étudier,
nous en sommes toujours au même point
: pas un seul mot de ce manuscrit
du XVe siècle
n'a été formellement identifié et
encore moins compris. »
Sachez que
vous pouvez, vous aussi, tenter
le déchiffrement
du manuscrit Voynich, puisqu'il
a été publié dans
son intégralité dans un
fort beau livre, et que même si
le mystère
vous laisse froid, vous pouvez
néanmoins
vous y plonger, rien que pour le
plaisir des yeux.
>[Jean Faire]
PS : contrairement au manuscrit
Voynich, il est très difficile
et très coûteux
de trouver un exemplaire du
Codex Seraphinianus. Vous pouvez
essayer sur les divers sites
de livres rares et anciens,
si votre carte bancaire supporte
les gros chocs
!
|
|
|
|
11/4/09 |
? |
Un mystérieux codex… |
|
|
[Un mystérieux codex…] C'est
un manuscrit encore indéchiffré à ce
jour... Il comporte des dessins de créatures étranges
et de végétaux bizarres... Son écriture
ne ressemble à rien de connu, elle comporte
trop de signes différents pour être
un alphabet mais beaucoup de mots comportent
trop de lettres pour que cela puisse être
un syllabaire... Certains caractères ne
se retrouvent qu'en début ou fin de mot
ce qui est particulièrement rare dans les écritures
connues mais on peut néanmoins y reconnaître
sans hésitation des majuscules et des minuscules.
De nombreux linguistes et cryptographes
se sont penchés sur le déchiffrement
de ce qu'ils pensent être une langue humaine,
mais aucun d'eux n'a pu, à ce jour, en
tirer la moindre information à peu près
incontestable. Vous pensez au manuscrit
Voynich,
déjà amplement commenté dans
ces colonnes ou la Lettre de Thot ?
Perdu
! Il s'agit du Codex
Seraphinianus, écrit
par Luigi
Serafini dans les années 70
et qui résiste depuis à toute
tentative de déchiffrement, d'autant
que son auteur, toujours vivant, refuse
de donner la
clé qui
permettrait de comprendre le texte.
Seule brèche dans
cet édifice
cryptographique absolument unique,
on a compris le système
de numérotation des pages, qui est un
système
en base 21. Alors, Luigi Serafini est-il
une réincarnation
de l'auteur inconnu du manuscrit Voynich
? Ce dernier est-il un Codex Séraphinus
renvoyé dans
le passé par une improbable machine à remonter
le temps ?
Vous ne pourrez en avoir
le cœur net qu'en
vous plongeant à votre tour dans
ce livre magnifique, dont les illustrations
et l'écriture, même incompréhensibles,
ne pourront que vous transporter
dans cet ailleurs où navigue l'esprit
de Luigi Serafini.
>[Roger Jambon]
|
|
|
|
7/4/09 |
Été |
Franck Jalleau |
|
|
[Franck Jalleau] Décidément,
si vous ne saviez que faire de votre été et
des vacances afférentes, lisez le BdG et
vous serez bientôt comblés d'occupations
toutes plus culturelles les unes que
les autres, chacune vous instillant une
nouvelle approche
de cet objet magique : la lettre. Car
en sus de l'approche calligraphique que
Claude Médiavilla
vous instillera lors de son stage à Marseille
début août (cf ci-dessous), Franck
Jalleau vous propose, lui, de passer
une semaine à Lurs
début juillet pour vous instruire de la
gravure lapidaire ! Sa page
wikipedia vous résume
très brièvement son parcours, ne
mentionnant pas, par exemple, qu'il fut élève
de Jean-Claude Lamborot, qu'il est donc
un excellent graveur lapidaire, comme
en témoignent
les quelques
plaques visibles ici et
là...
Les
Rencontres
de Lure, organisateurs de
cet événement
(le mot est faible !) nous en donnent les modalités
:
« Dans le cadre de la participation au
projet du Chemin des Écritures, dont l'inauguration
est prévue en août 2009, à Lurs,
les Rencontres Internationales de Lure organisent
une session de gravure lapidaire, à Lurs,
dirigée par Franck Jalleau. Les places étant
restreintes, les demandes d'inscription seront
sélectionnées.
Session de gravure lapidaire "Chemin des écritures" :
du dimanche 5 juillet 2009 au samedi 11 juillet
2009. Coût du stage : 325 euros par personne.
Date limite de candidature : 30 mai 2009.
Le stage comprend :
- un encadrement technique et artistique
assuré par Franck Jalleau.
- la fourniture des pierres qui seront
gravées.
- un hébergement en dortoir (3 places par
dortoir) dans nos locaux de La Chancellerie situés
au coeur du vieux village de Lurs
(draps et couvertures sont fournis). Une petite
cuisine collective,
douches et terrasses sont également à disposition.
- l’adhésion aux Rencontres de Lure.
Il ne comprend pas le transport et
le matériel de gravure, ni les repas.
Cependant il est possible d'organiser une livraison
des
repas sur place si l’ensemble des stagiaires
en font la demande lors de l’inscription
(prévoir un budget supplémentaire
d’environ 200 euros pour 14 repas). »
>[Emma Setteportuguaise]
PS : normalement, le BdG ne fait pas
de publicité pour des manifestations
payantes. Mais, le caractère exceptionnel
de ces derniers stages font qu'il nous est
impossible
de les passer sous silence.
|
|
|
|
4/4/09 |
K-Li |
Mediavilla |
|
|
[Mediavilla] Une
association de Calligraphie de plus en
France est toujours un événement à prendre
en considération. Quand il s’agit
de Claude Mediavilla aux commandes de
cette nouvelle association parisienne, le fait
est encore plus
notable ! L’objet de cette association de
Calligraphie : « Promouvoir et encourager
l’étude de la calligraphie, découvrir
les diverses disciplines liées à la
calligraphie, à savoir la paléographie,
le dessin type graphique expression personnelle
on picturale plus généralement le
travail autour du signe. » Le Siège
social est sis à Paris au 21, rue de la
Roquette… Et vous trouverez toutes les nouvelles
informations de « Littera Magna » sur
le
site Internet de l’association.
Claude Mediavilla informe également le
Blog de Graphos qu’un prochain stage aura
lieu en Normandie le 24, 25 & 26 avril prochain… Un
stage d’été est prévu
dans la capitale du Sud au mois d’août,
du 3 au 9 août 2009… Suivez le BdG,
vous en saurez plus très bientôt
!
>[TEG]
|
|
|
|
1/4/09 |
Info |
Lettre de Thot n°58 |
|
|
[Lettre de Thot n°58] Chers
amis passionés de l'art de l'écriture
mais aussi de l'art du ventre (de la
lettre, bien sûr), la Lettre de Thot
n°58
datée du premier avril est parue !
Vous y trouverez pour la partie Graphos un
nouveau webzine, au summum de la modernité :
• G & C – Graphos
• David Lozach – TEG
• Art Dico – Eléonore Tournier
• Des Lights Grafs – Michael Bosanko
et pour la partie Arcadia,
au plus profond de l'extraordinaire :
• Le plus grand poisson du Monde – B.
Madoff
• Lyon et ses mages – Denis Labouré
• GPGP – Arcadia
• Théopolis – Patrick Berlier
Mais il reste encore une petite chose à vous
annoncer : un nouveau site Graphos !
Une curiosité que
ce site Internet - et ce n’est pas un
poisson d’avril mariné façon
escabèche (!) - l’idée nous
titillait déjà depuis une bonne
année déjà, voilà donc
qui est fait ! Graphos ouvre un nouveau
site Internet consacré à la Gastronomie
française
! Telle qu’on l’aime – Il
faut dire que c’est un des rares sujets
de conversation, lors de nos réunions,
qui admet le consensus !…
Alors voilà,
c’est à découvrir
sur :
http://le-guide-graphos.net
Vous y trouverez, au fil du temps,
des super restos, des bistrots,
des troquets, des cantines, des auberges,
des
tavernes,
des
popotes,
des gargotes qui nous ont fait
saliver les papilles et nous ont
mis en joie pour longtemps, pour peu
que le chef du lieu sache au moins
parler à ses
hôtes de ses secrets de cuisine, mais
aussi d’écriture, de calligraphie,
de poésie,
autrement dit un site Internet à la
manière
Graphos… empli de bonnes chères
et de bons mots !
Chaque resto est évalué par
les membres de Graphos à partir d’un
barème « bien spécial » que
nous avons échafaudé durant
de longues heures de tablées endimanchées… Les « fourchettes » pour
la saveur des mets - Les « plumes » pour
les connaissances littéraires du
chef, capable d’évoquer tout
autant les nourritures spirituelles
que les raffinements
d’une ode au cochon…
Un site
qui ne pourra que vous surprendre… C’est
ouvert aux gastronomes et aux calligraphes
depuis aujourd’hui ! Foi de Canard
!
Bonne
lecture à tous et n'oubliez pas
de réserver les dates des stages de Graphos
pour l'année 2009 dont vous trouverez
le programme en rubrique //Stages,
affutez vos Braüse et entrainez
vos mérinos !
Abonnez-vous
à la Lettre de Thot, c'est
gratuit.
|
|
|
|
Mars
|
30/3/09 |
Id |
Typographie régionale |
|
|
[Typographie régionale] Gérard
Blanchard a étudié le
fait de manière approfondie dans sa thèse « Pour
une sémiologie
de la typographie » et dans le livre
qu’il en a tiré aux Ateliers Perrousseaux : un
type d’écriture ou une police
de caractères sont connotés. Depuis
la gothique textura sur l’étiquette ou
l'enseigne,
qui assure que le vin ou la boucherie
respectent une tradition que
l’on
imagine remonter au plus haut moyen âge,
jusqu’à l’onciale
sur tel fromage qui
prouve que les moines supposés
gourmands en faisaient une consommation
quotidienne, en passant par une belle
anglaise sur une carte
de visite qui garantit l’appartenance
de son propriétaire à la plus haute
bourgeoisie.
Mais, plus insolite, certaines
régions affirment
une identité spécifique en utilisant également
un style d'écriture propre, permettant
ainsi qu premier coup d’œil de reconnaître
un piment
d’espelette authentiquement
basque,
une
crèperie revendiquant sa bretonnitude
bretonnante ou un hôtel
irlandais désirant
absolument se distinguer de ses confrères
moins irlandais. Le
plus drôle
dans l’affaire est que l’historicité de
ces écritures est parfois
totalement farfelue ou réductrice,
et assimiler l’Allemagne
nazie à la gothique fraktur ou la Bretagne à l’onciale
néglige totalement le fait que l’onciale
a été pratiquée quasiment
de l’Atlantique à l’Oural
et le fait historique que ce sont les
nazis qui ont abandonné l’utilisation
de la fraktur car écriture « juive » (sic
!). Mais telle est notre esprit, une
fois qu’une
forme graphique a été associée à une
identité, elle y reste complètement
assimilée
par de multiples et permanents rappels.
Une
page
fort intéressante que je vous
engage à lire de fond en comble, regroupe
une étude sur la typographie connotée
bretonne et surtout l’utilisation qui
en est faite en de multiples lieux
touristiques. Vous y apprendrez comment
une connotation farfelue se crée
par l'utilisation
pour l'identité de la région
Bretagne de Spotka, une superbe police
de Xavier Dupré dont les formes
sont inspirées... du Cambodge !
Vous y découvrirez
aussi le caractère « Ker »,
qui est, lui, authentiquement et
spécifiquement
breton, et qui a donné son nom et
sa forme graphique une des plus belles
expositions de calligraphie
de ce siècle, qui ne compte que
neuf ans pour l’instant, certes.
>[Gwenaël Endièdre]
|
|
|
|
27/3/09 |
Mêê |
Peinture ovine |
|
|
[Peinture ovine] À tout
ceux qui prétendent qu’il n’y
a pas de sot métier, j’apporte
mon soutien le plus total et le plus
absolu. Chaque tâche, même celle paraissant
la plus simple ou la plus ingrate peut être
bien ou mal faite, et le fait de la faire
le mieux possible a un intérêt en
soi. Et j’en veux pour preuve ce
petit film « Extreme
shepherding » (« bergerage » extrême)
dans lequel une bande de farceurs artistes
ont utilisé leur outil de travail, en l’occurrence
un troupeau de moutons noirs et blancs,
leurs chiens de bergers ainsi que leur
habileté à diriger
le troupeau pour obtenir de l’art. Il leur
a fallu, certes, un immense effort de
réflexion
pour concevoir leur œuvre, plus un soupçon
de technologie (LEDs et caméscopes) pour
montrer que si les bergers ont de longues
journées
pour garder les troupeaux, leur cerveau
n’en
reste pas moins en effervescence et leur
malice toujours bien affutée.
Et je ne parle pas de leur incroyable
maîtrise des moutons, qui sont tout de
même
le matériau
de base de cette superbe peinture, ni
les chiens de troupeau qui
en sont les pinceaux !
Alors, si vous avez un berger dans vos
connaissances, essayez de monter avec
lui une séance de
calligraphie ovine, car j'imagine bien
ces paisibles moutons en train de brouter
tranquillement sur un flanc de montagne
non loin de Lurs, tandis que vu du
balcon de la Chancellerie, leur troupeau
formerait une splendide maxime (« Qui
vole un bouton, vole un mouton ») exécutée
dans un style moutonnant (un genre
d’onciale
laineuse), et les discussions qui
s’ensuivraient
(« euh, non, moi j’ai arrêté la
Brause, en ce moment, je travaille
plutôt
au mérinos »)... Après
les jantes de roues de voiture, encore
un domaine nouveau qui s'ouvre à la
« belle écriture » (sans
oublier le délicieux fromage de brebis
qu'on pourrait en tirer !).
>[Shaun]
|
|
|
|
24/3/09 |
CH |
Le cadratin |
|
|
[Le Cadratin] Jean-Renaud
Dagon fait partie d’une espèce en
voie de disparition, celle des imprimeurs
et typographes aimant passionément leur
métier
et œuvrant
jour après jour pour perpétuer la
tradition du beau papier, du noir typographique
profond, de la mise en page soigneusement
construite et du bon caractère au bon endroit.
Il suffit d’avoir tenu entre ses mains son « Ranz
des vaches » pour en être immédiatement
convaincu. Typographe depuis de longues
années
en la riante cité veveysanne, au bord du
lac Léman, côté Suisse, il
produit année après année
de magnifiques ouvrages qui contribuent à la
réputation de qualité de la typographie
suisse, et pas seulement internationale.
Hélas,
même quand on évolue au plus haut
sommet de l’art typographique, il arrive
parfois que l'omniprésente brutalité de
notre monde vienne briser un vigoureux élan
dans la recherche du beau et que la cruelle
réalité d’un
monde marchand et sans autre morale que
l’argent
tente de ruiner les efforts les plus
acharnés.
Car Jean-Renaud a besoin pour
son travail d’un local afin d’y
abriter ses « heidis » et
tout le reste du matériel abondant qui
lui sert à produire ses chefs d’œuvre.
Et hélas, sa trop grande confiance en
la bonté inhérente de l’humanité ainsi
que la vénalité de ses propriétaires
vont peut-être avoir raison de l’harmonie
passée et faire que Jean-Renaud risque
de se retrouver à la rue. Alors, si vous
habitez cette région de pentes viticoles,
faites le tour de vos relations à la
recherche de la solution miracle, ou tout au
moins
passez le voir pour l’assurer du très
grand nombre de ses véritables amis,
et si vous êtes éloignés
par trop de kilomètres, envoyez-lui au
moins un petit mail pour le soutenir
dans son combat. C’est pour une bonne
cause.
Et nemanquez pas de visiter son
site pour admirer son travail et tout savoir
sur ce qui lui arrive.
>[L'ami Gros]
PS : une journée de soutien au Cadratin est organisée
10 rue de la Madeleine, à Vevey (Suisse),
le samedi 28 mars 2009 de 10 h à 16 h.
PPS : Laurent Mazzaggio a fait un beau
portrait vidéo de l’homme et de
son atelier,
|
|
|
|
17/3/09 |
WMD |
L'arme fatale |
|
|
[L'arme fatale] Il
y a quelques décennies, le président
Reagan avait déjà tenté de
protéger la civilisation occidentale grâce à un
bouclier
infranchissable de fusées déclenchées
automatiquement lors d’une tentative d’invasion,
le président Georges W Bush a lui aussi
mené le combat du déploiement
d’un
bouclier imperméable à toute attaque et
garantissant l’anéantissement
de tous les agresseurs... Hélas, à chaque
fois l’autre camp essaye de mettre à bas
leur stratégie et nous restons vulnérables
face à la conjuration mondiale de nos ennemis...
Mais pas pour longtemps ! Car ce que
le politique n’a pas réussi à imposer
au niiveau du monde libre, une équipe de
scientifiques se propose de le faire
dans le jardin de tout un chacun.
En effet, il s’agirait de déployer
chez vous un mini-SDI (Strategic Defence
Initiative), un mini-bouclier à laser
qui mettra fin une fois pour toutes à cette
invasion qui nous menace nous, nos compagnes
et notre descendance ! Et cette fois,
pas question qu’ils y échappent,
nos plus impitoyables ennemis, ceux que
des milliers d’années de développement
de la société occidentale n’ont
jamais réussi à empêcher de
nous agresser, et qui, années après
années, continuent de saper notre civilisation
avancée : les moustiques !
Eh oui, les multi-milliardesques
programmes de défense avancée
auront au moins eu ça de bon (en dehors
d’enrichir
les actionnaires des industries de
défense
mondiales), on a réussi à en tirer
la substantifique moelle, à miniaturiser
le tout et à créer le premier
bouclier laser
anti-moustique ! Dès
que l’une
de ces infâmes bestioles montre le
bout de son appendice buccal à portée
de tir, un laser se déclenche et le grille
sur place ! Finies les soirées d’été à claques
renouvelées, finies les promenades en
Camargue écourtées
suite à l’agression d’escadrilles
de ces culcidae, finies les journées
passées à gratter
les multiples boutons qui défigurent
le moindre centimètre carré de
peau laissées à leur portée
! Nous avons maintenant l’arme fatale
définitive ! Et (tous en cœur) merci
M. Reagan, merci M. Bush !!!
PS : et espérons que les doutes émis à l'époque sur
l'efficacité d'un tel système seront
infondés, sans quoi c'est nous qui finirons
grillés sur place !
>[Cypher]
|
|
|
|
14/3/09 |
Livre |
Allégresse de l'écriture |
|
|
[Allégresse de l'écriture] Déjà le
mois de mars ! Le printemps paraît, les
amandiers sont en fleur et je ne vous
ai toujours pas parlé du
nouveau livre de Roger Druet !
Par quoi
commencer ? C’est un livre de calligraphie
(mais Roger fait beaucoup de choses
dans le domaine de la calligraphie),
c’est l’aboutissement d’un
projet commencé il y a de nombreuses
années
(mais Roger a une longue expérience de
la calligraphie, il est même venu nous
voir à Marseille lors d'un stage mémorable !),
c’est
un livre magnifique (mais Roger a fait
certes plusieurs autres livres magnifiques)
mais c’est
surtout un concentré de
la vision si particulière qu’à Roger
Druet de la calligraphie, magnifiquement
rendue sur un grand format, superbement
mise en valeur
sur des papiers choisis (*) et dans
lequel il a pu donner libre cours à sa
créativité sans
contrainte d’illustrer un texte ou de
suivre une ligne éditoriale quelconque.
C’est
SON livre. Alors, comme j’ai un petit
(un gros ?) faible pour ses traits
souples et vigoureux, pour le dépouillement
de son style, pour le noir et le blanc
(rassurez-vous, Roger est également
peintre, donc il y a aussi des pages
en couleurs !) et pour l’économie
de moyens qui permet de montrer son
trait en pleine lumière et de laisser
l’ornement
au second plan, je ne peux que vous
inciter à vous
régaler les yeux (un vrai festin) de « l’Allégresse
de l’écriture », le
dernier livre de Roger Druet, paru
aux Ateliers Perrousseaux en collaboration
avec l’association
des Amis du Musée de l’Imprimerie
de Lyon.
A noter que ce livre est paru en même
temps que s’ouvrait une exposition au
sus-mentionné Musée
de l’Imprimerie de Lyon sur les travaux
graphiques (et calligraphiques) de Roger
Druet, travaux qu’il a réalisé au
cours de sa longue expérience de graphiste
pour des clients aussi divers que Lanvin,
Dior, Perrier ou Contrex... Roger a
travaillé avec
les plus grands graphistes, de Cassandre à Gid
ou Savignac, il a côtoyé le gratin
de la typographie, de Frutiger à Zapf,
il a rencontré les plus illustres calligraphes,
de Pott à Zapf (encore lui ?) en passant
par Höfer, bref, il est la mémoire
vivante de presque un siècle de création
dans le domaine des arts graphiques.
Alors, prenez le temps d’aller à Lyon
pour visiter cette exposition et surtout
pour vous
offrir (c’est
un beau cadeau) à la librairie du Musée
l’édition de tête de son
livre, vous en aurez pour de nombreuses
heures d’émerveillement.
>[Un fan anonyme]
(*) en fait, il existe deux tirages de ce livre.
L'un, sur un papier luxueux, avec des
transparences et des pages en calque
est édité à 400 exemplaires
par les Amis du Musée de Lyon et est disponible à
la librairie du Musée ou sur
leur site,
l'autre, moins exceptionnel est disponible
aux éditions
Adverbum.
Honnêtement, la qualité du
travail de Roger Druet vaut largement
d'être goûtée sur du beau papier,
si votre porte monnaie le permet, bien
sûr. Mais un livre comme celui-là est
tellement exceptionnel qu'ils vaut
bien un petit sacrifice !
|
|
|
|
11/3/09 |
Code |
Stéganographie |
|
|
[Stéganographie] L’art ASCII est à la peinture ce qu’un
programme informatique est à une pensée
philosophique. Quelque chose d’ultra simplifié (mais
le Zen ne nous enseigne-t-il pas l’art de
la simplicité ?), de totalement mathématique
(mais Escher n’a-t-il pas montré la
beauté intrinsèque des concepts
mathématiques ?), de froid et sans émotions
(ça c’est une question de point de
vue). Se limiter aux diverses modulations
du gris des caractères en ligne et en colonnes
pour représenter tel ou tel paysage peut
sembler limitatif, mais comme toute limitation,
elle est une contrainte d’où peut
jaillir la créativité. Nous en avons
parlé moultes fois dans cette colonne.
Alors quoi de neuf ?
eh bien il semblerait que malgré la simplicité apparente
d’un tel « dessin »,
on puisse y cacher des messages secrets
qu’un
spectateur même averti serait totalement
incapable de déceler et encore moins
de décrypter la présence. Ce procédé,
qui consiste à camoufler un message secret
sous une apparence anodine est connu
sous le nom de stéganographie et
est employé depuis
la plus haute antiquité. Depuis l’explosion
de la numérisation du réel de
ces dernières années, et l’avènement
de la société de contrôle
qui va avec, on nous a prédit que toute
information qui transite ça ou là est
vérifiée, triée,
estampillée,
mise en fichier afin de pouvoir filtrer,
contrôler, intercepter tout message
subversif ou non autorisé.
Mais les milliards dépensés
ne font qu’enrichir les sociétés
qui vendent ces systèmes car un simple
dessin, un message anodin peut contenir
un tel message sans qu’il soit possible à Échelon
ou ses collègues de le retrouver, comme
le démontre ce
site (en anglais,
hélas). Alors, la prochaine fois
que vous entendrez parler du nouveau
système
garanti sans faille qui empêchera les
terroristes de tout poil de communiquer
par Internet,
vous pourrez en rigoler
par mail avec vos amis, à condition
bien sûr
que cela ne se voie pas trop !
>[Madmacs]
|
|
|
|
7/3/09 |
TDC |
typographies.fr |
|
|
[typographies.fr] Le typographie
est un art d’excellence (« En
typographie, il n'y a qu'un seul degré de
bien : la perfection », disait Maximilien
Vox) et
autant les candidats à cette
perfection sont nombreux, autant peu
d’élus
ont la chance de voir la qualité de leurs
travaux reconnue par leurs pairs. Nous
vous avions parlé de Jonathan Perez & Laurent
Bourcellier le 7
septembre 2008 à propos de leurs polices,
entre autres les splendides Joos et Copte
scripte, qui nous avaient « tapé dans
l’œil » (de la lettre bien
sûr) à Lurs
l’année
dernière. Eh bien il semblerait que nous
ne soyons pas les seuls à qui leurs créations
ont plu puisque voici ce qu’ils nous écrivent
:
« Nous sommes très heureux
de vous annoncer que la fonte Copte Scripte, le
premier caractère
distribué par typographies.fr, a remporté le
Type Directors Club Certificate of
Excellence in Type Design dans la catégorie
des fontes non-latines. La fonte sera exposée
aux États-Unis,
au Canada, en Angleterre, en France,
en Allemagne, au Japon, au Mexique et en Espagne,
et sera publiée
fin 2009 dans l'Annual du Type Directors
Club, Typography 30. Vous pouvez découvrir
les autres lauréats sur le site du TDC
: www.tdc.org et quelques autres nouveautés
sur notre site : www.typographies.fr »
Souhaitons
leur une longue suite d’autres
réussites à la
mesure de leur talent !
>[Jeff Champo]
|
|
|
|
4/3/09 |
eBook |
Amazon Kindle |
|
|
[Amazon Kindle] La quête
du successeur de notre bon vieux livre
se poursuit... Quasiment inchangé depuis
1500 ans, le vénérable codex a utilisé divers
supports durant les siècles mais le principe
de base est resté le même, prouvant
par là la parfaite adéquation entre
l'objet et ses utilisateurs.
Et pourtant, depuis quelques dizaines
d'années,
une foule de futurologues ont prédit sa
mort à brève échéance,
pour se trouver ridiculisés quelques années
plus tard... Nous avons eu droit à tout
: l'écran du minitel (vingt-quatre lignes
de quarante signes !), de l'ordinateur
(mal de tête assuré au bout de cinq
minutes de lecture),
des Palms et autres PDA (une page sur
quelques centimètre
carrés)
et les diverses générations de "eReader" qui
se sont succédées pour être
toutes ou presque englouties dans les
poubelles de l'histoire au bout de quelques
mois. Non, décidément, rien
ne semble pouvoir remplacer le livre,
consommant zéro énergie,
toujours disponible dans la poche (pour
certains), d'un contraste visuel remarquable
dans toutes
les conditions d'éclairage, insensible
aux chocs (modérés), à l'humidité (modérée)
et à la maltraitance (modérée)
de ses usagers.
Amazon, avec son Kindle,
est le premier fournisseur de contenu à nous
proposer sa propre version du successeur
du livre. Et là,
les choses vont peut-être changer. Basée
sur du papier électronique, donc ne consommant
aucune énergie au repos, et proposant
une apparence identique à celle
du papier et de l'encre habituels,
d'un volume proche de son ancêtre,
d'un usage semblerait-il assez simple,
c'est aussi un des premiers
appareils à être économiquement
intéressant pour les lecteurs :
par exemple, l'achat d'un Kindle (il
faut l'acheter !) couplé avec un abonnement
au New York Times (ai-je mentionné que
cet appareil nous vient des USA ?)
est moins cher que l'abonnement
au journal papier tout seul ! Et on
reçoit
directement son journal chaque matin
par internet ou connexion 3G ! De plus,
fait significatif, on commence à trouver
des critiques
positives de l'engin
par des journalistes dont on peut supposer
qu'ils n'ont pas été payés
par le constructeur ! Enfin, on peut
supposer qu'Amazon peut facilement
rendre l'appareil extrêmement
attractif économiquement en offrant une
forte ristourne au livre au format électronique
immatériel par rapport à leur
contrepartie matérielle en version
papier. Alors, verrons-nous
peut-être
demain la victoire finale de Marshal
Mc Luhan ?
>[Madmacs]
|
|
|
|
1/3/09 |
Info |
Blog-Notes de Thot n°16 |
|
|
[Blog-Notes de Thot n°16] Chers
amis du haut des cieux au fond des mers,
le seizième
numéro
du Blog-Notes de Thot est paru !
Ce mensuel qui remplace la Lettre
de Thot deux mois sur trois vous invite
ce mois-ci à découvrir deux nouveaux
livres sur la boutique des éditions
Arqa sur le thème de la symbolique
des templiers, sujet qui passionnera
tout autant nos visiteurs de la partie
>[Graphos] à cause de leur intérêt
graphique voir paléographique et ceux
de la partie >[Arcadia] étant donnée
la valeureuse tradition associée à
ces moines soldats.
Bonne lecture et n'oubliez pas de réserver
vos dates pour les stages de l'année 2009
(en rubrique Stages) ! L'année a déjà commencé
en beauté avec deux stages sur les écritures
romaines, mais la suite risque
fort d'être fertile en moments tout aussi
intenses.
Abonnez-vous
à la Lettre de Thot, c'est
gratuit.
|
|
|
|
Février
|
26/2/09 |
Roue |
DUB Pimpstar |
|
|
[DUB Pimpstar] La calligraphie
est un art tellement universel que l'on
peut imaginer mille supports différents
sur lesquels une belle écriture réjouira
l'œil
du spectateur... On a écrit sur papier
(trop facile), sur parchemin (plus rare !)
ou sur papyrus (plus exotique !). On
a calligraphié sur
des abat-jours, des sacs ou des oreillers,
apportant ainsi quelques grammes de beauté dans
un monde purement fonctionnel. Quelques
logos calligraphiés
célèbres ont apporté de la
noblesse et de l'esthétique à des
parfums ou des objets de luxe, une touche
de distinction qui manquait à leurs concurrents à la
marque simplement dessinée.
Le monde moderne
offre de plus en plus de supports bizarroïdes
ou immatériels
que la calligraphie a encore à investir.
J'en veux pour preuve une nouvelle
sorte de jantes automobiles absolument
extraordinaires sur lesquelles
trois barres de LEDs permet de dessiner
n'importe quelle image lors de la rotation
de
la roue. Un
dispositif électronique permet en plus
de changer l'image alors même que la voiture
est en train de rouler ! En cette période
de crise internationale et de rareté du
pétrole (euh, l'été dernier
il était rare, maintenant il ne l'est
plus, nous aurait-on menti ? ou plutôt
aurait-on été un
peu trop crédules envers les catastrophistes
et autres spéculateurs de tout poil ?),
je trouve tout de même qu'un tel gagdet
pourrait contribuer à relancer l'industrie
automobile, ne serait-ce
qu'en voyant cette
vidéo, dans laquelle un brave gangsta arrive à séduire
une belle blonde en Maserati avec une écriture
tout ce qu'il y a de plus minable !
Imaginez-vous au volant d'une voiture
même
banale mais avec, dans votre cas, une
chancelière
aérienne
ou une gestuelle vivace voir même un
dripping dansant ornant les jantes
de votre bolide. Il y aurait tout
un embouteillage de blondes à forte poitrine
en Ferrari, Maserati et autres Lamborghini à vous
suivre et à klaxonner pour essayer d'attirer
votre attention !
>[Infamous Kool]
|
|
|
|
23/2/09 |
Site |
Superscript2 |
|
|
[Superscript2] La créativité se
nourrit de la diversité... Comment inventer
de nouvelles formes sans connaître les nouvelles
formes que d’autres ont inventées ?
Même s’il ne s’agit pas de
calligraphie (surtout s’il ne s’agit
pas de calligraphie !) passez faire
un tour sur le nouveau site « relooké » de Superscript2,
le studio graphique lyonnais qui abrite
les créateurs
de la revue Ink,
toujours aussi innovants en matière
de typographie et de design graphique.
Nous en avions parlé à l’occasion
de la mise en ligne de wallpaper2,
un petit éditeur
de papier peint remarquable de simplicité mais également
par son côté ludique... Comment
en quelques clics créer des formes répétitives...
je ne m’étais pas autant amusé depuis
le Spirograph !
Mais ce site vous propose bien plus
que ce petit amusement graphico-informatique
! Vous y trouverez des polices de caractères
surprenantes, des mises en page qui
vous étonneront
et des logos absolument superbes. Et
comme en plus ces créations vous sont
proposées dans votre navigateur web préféré,
elles bougent, remuent et se modifient
dans tous les sens, tant il est possible
de rendre sur un écran ce qu'hélas,
il nous faudra attendre l'eInk pour
pouvoir rendre en calligraphie...
Encore un site à surveiller de près !
>[Alex Posant]
PS : le studio s'appelle en
fait Superscript2 (« exposant
2 ») mais
les navigateurs internet maltraitent
tellement la typographie
que j'ai du me résoudre à mutiler
leur raison sociale pour éviter de disgracieux
mélanges d'interlignages.
|
|
|
|
19/2/09 |
Voir |
Deux expos ! |
|
|
[Deux expos !] Vite vite,
et deux expositions de calligraphes de
plus à visiter
! Quel rythme trépidant pour l'amateur
de calligraphie en ce printemps naissant
(du moins en Provence !) Malika Boustol tout
d’abord
nous invite à partir
d’aujourd’hui à découvrir
ses travaux « in real life » à la
galerie « Art & Création » à Nancy.
Vous aurez plus d’information sur son invitation
mise en ligne ici ou
sur son site, là.
L’autre exposition nous est
offerte par Benedicte Gérin sur le thème
du « mouvement! » :
« L’harmonie dans l’énergie,
la force dans la gestuelle, la précision
dans la dynamique, la vivacité dans le
jeu… Autant de points de rencontre entre
les calligraphies de Bénédicte Gerin
et l’art des chirurgiens de Vauban. Qu’il
s’agisse de remettre dans son axe un
genou, une hanche, un poignet – il est toujours
question de restituer le mouvement, à la
façon d’un trait qui s’anime
en naissant sur la toile… Comme au cours
d’une rééducation, c’est
la répétition, l’infatigable
travail de gammes qui génèrent la
fluidité du geste, la maîtrise du
tracé – et rendent l’effort
invisible. »
Étudier les correspondances entre l’art
calligraphique et la chirurgie de Vauban,
a priori la tâche
semble bien étrange... J’aimerais
parfois (mais un court instant
seulement) habiter les
brumes de la région parisienne pour
satisfaire ma curiosité, tellement
j’imagine
que ce genre de travail doit interpeller,
questionner et déstabiliser notre
conception de la calligraphie.
Voyez d'ailleurs en
ligne (merci
Bénédicte) certains de ces travaux.
>[Viktor Frankenstein]
Malika Boustol - Expo du 19 février au
10 mars 2009 - Ouvert du mardi au samedi 10h -
12h30 & 14h - 18h30
Espace « Art et Création » /
126 avenue de Strasbourg / Nancy
Bénédicte
Gérin - Expo du
5 février au 5 mars 2009 - Ouvert
du lundi au vendredi 9h - 18h30
Centre médical Vauban / 2A, ave de Ségur
75007 Paris / M° Saint François-Xavier
(ligne 13)
|
|
|
|
16/2/09 |
Joie |
Pélerinage |
|
|
[Pélerinage] Deux
graphosiens de longue date vont bientôt
faire l'équivalent du pélerinage de la
Mecque pour les musulmans, du voyage
à Jerusalem pour les juifs, de l'entrée
dans Saint Pierre de Rome pour les catholiques
: ils vont faire le retour aux sources
que tout typographe aimerait faire une
fois dans sa vie, ils vont visiter le
lieu d'où sortent les plus
belles presses du monde, ils vont
à Heidelberg !
Surnommées affectueusement
Heidi,
les
presses
Heidelberg sont les Rolls
Royce de l'imprimerie, les incontournables
machines qui ont imprimé tout ce que
la typographie a pu produire de qualité
et de raffinement depuis un siècle et
demi... Alors, l'idée découvrir ce lieu
magique qu'est la Print
Media Akademie a plongé
Lolo
et JeanFi dans un état proche de
l'extase mystique (j'exagère
à peine !).
Et comme en plus, ce sont la cohorte
de leurs amis et parents qui se sont
cotisés pour leur offrir ce voyage organisé
par le
Musée de l'Imprimerie de Lyon, ils en
sont en plus tout retournés de découvrir
tant de gentillesse dans ce monde de
brutes !
Souhaitons-leur un bon voyage et qu'ils nous
en ramènent de beaux souvenirs, de belles
photos et un reportage exclusif à partager
autour d'une délicieuse bouteille ?
>[Ann'belle Pressof VII]
|
|
|
|
13/2/09 |
PicPic |
Piqure de rappel (2) |
|
|
[Piqure de rappel (2)] Graphos
a consacré il y a quelques temps un dossier
définitif sur l’accentuation des
capitales ; mais, tel le serpent de mer,
le monstre du Lochness ou la feuille
d’impôt
sur le revenu, la bête réapparaît
régulièrement sur divers sites même
s’ils sont aussi informés que la
liste typo. Pourquoi ? Parce qu’il
est bon de savoir qu’il faut accentuer les
capitales en théorie, mais il reste à le
faire dans la vie de tous les jours !
Et, regardez le clavier que vous avez
sous les doigts,
point de ÉÈÀÎ ou Ù !
Heureusement pour nous, de savants typographes
et d’agiles informaticiens se sont associés
(quand ce n’était pas la même
personne !) pour vous permettre de redonner à vos
documents toute la beauté que cinq siècles
de typographie nous ont légué et
sans laquelle votre prose (ou vos vers)
ne valent pas plus qu’un SMS ou une notice
de machine à laver traduite du coréen par
un stagiaire ne parlant que le moldavo-slovaque.
Vous trouverez donc ici et là
tout ce qu’il vous faudra pour accentuer
correctement vos capitales et ce quelque
soit le « parfum » de
votre ordinateur préféré,
sachant que bien entendu, vous devez également
appliquer dans le domaine de la calligraphie
ce que la typographie nous enseigne.
Afin d’associer un peu de rigolade à ce
sujet austère voir même rébarbatif,
je vous conseille de faire un tout sur cette
page,
qui recense quelques phrases pour lesquelles l’absence
d’accent permet des doutes sémantiques
tout à fait hilarants (pour ma part, j’adore
GISCARD : LE FILS DEPUTE dont on imagine ce que
peu produire une simple faute d’approche
judicieusement placée, sans oublier le
fort douteux L'ODEUR D'UN ROT TROP SALE, REMUE
DANS MON ASSIETTE).
>[Willem Inuit & Dr Schweitzer]
|
|
|
|
10/2/09 |
PicPic |
Piqure de rappel |
|
|
[Piqure de rappel] M@nu nous
rappelle que vous n'avez plus que quinze
jours pour envoyer vos enveloppes au
concours MAAW « Mail
Art Across the World » :
« C'est actuellement
une participation exceptionnelle de calligraphes
pour cette troisième édition !
Katharina Pieper, Sophie Verbeek, Hassan
Massoudy... on attend maintenant les autres,
les élèves
des associations notamment !
L'appel d'art postal calligraphié touche à sa
fin. MAAW sera clos le premier mars.
Dépêchez-vous
vite d'envoyer vos enveloppes calligraphiées
aux adresses ci-dessous
afin qu'elles soient exposées avec
vos coordonnées en France : Atelier-calligraphie
/ Nederlands : Scriptores / Italia
: C.I.A.C. / Belgium : Plumes & Calames
(voir
sur le site)
Vous
pouvez consultez la galerie
en ligne pour voir les enveloppes que
nous avons
déjà reçues
(avec peut-être les vôtres !).
Rappel :
Mail-Art Across the World est
un projet international d'expositions
itinérantes
d'enveloppes calligraphiées.
Il est ouvert à tous les amoureux de
la calligraphie ! Les enveloppes sont
exposées
accompagnées des informations de leur auteur
dans des lieux divers (musées, centres
culturels, librairies, bibliothèque) dans
les villes des pays organisateurs ou
de celles qui souhaitent l'accueillir.
»
À propos de piqure de rappel, re-visitez l'album
consacré à l'exposition « Écritures
croisées »,
nous avons reçu de splendides photos
de ce qu'on peut y voir... ou bien encore
mieux, allez-y en personne !
>[M@nu & le Docteur Jabuse]
|
|
|
|
7/2/09 |
Voir |
Cité des Sciences |
|
|
[Cité des Sciences] Bien
que pourri par les spams (regardez votre
boîte
aux lettres), bien que recelant dans
ses recoins une multitude d'opinions
pour le moins nauséabondes
ou farfelues (savez-vous qu'il existe
un site du parti nazi américain ?), bien
que restant le vecteur principal des
activités
de désinformation
gouvernementales ou privées (et hop, on
nous ressert la petite fille disparue
et passez à votre
voisin), Internet reste un média absolument
formidable. Car bien que n'échappant pas à l'adage
(que je croyais warholien) « 80% de
n'importe quoi est de la merde », il
reste 20% de correct et quelques perles
insoupçonnées.
On voit ainsi les plus
grandes universités
et autres institutions culturelles
mettre en ligne et en vidéo
des cours donnés
par les plus grands scientifiques et
les plus grands experts et ce avec
un accès
universel et gratuit. Oui, mes chers
co-surfeurs, ce soir,
chez vous, même si c'est dans un village
perdu de l'Indre, bien au fond de votre
fauteuil préféré, un verre
de Cragganmore à la
main, vous pouvez suivre (par exemple)
une série de conférences sur
les origines de l'écriture données à la
Cité des Sciences de la Villette en léger
différé (elles ont été données
fin janvier dernier).
Et le programme actuel
est pour le moins alléchant pour tout
amoureux de la lettre : sur le thème
des « Origines
de l'écriture », il y a « L'écriture,
prothèse de la parole et de la mémoire », « Mésopotamie
: les premiers écrits », « L'Egypte
: l'écriture "hiéroglyphe" », « La
Chine : l'apparition des idéogrammes » et
« L'invention de l'alphabet »
par Anne-Marie Christin en personne !
Et bien abandonnez la télévision
et ses guignols surpayés (professionnels
ou amateurs) et prenez le temps de savourer
ces conférences, en video ou en audio
seulement si votre ligne ADSL est vraiment
trop mauvaise, voir même de les
podcaster pour les deguster en voiture,
lors d'un embouteillage particulièrement
statique. Je vous avouerai
(sous couvert
de l'anonymat !) que parfois, quand je
suis vraiment absorbé par un podcast
partuclièrement intéressant, je peste
et je grogne quand
le bouchon se dissipe et qu'il
me faut réaccorder à la conduite
une partie de mon attention. Bison futé
n'est pas toujours mon ami !
>[Yack ensuqué]
|
|
|
|
4/2/09 |
Expo |
Écritures croisées |
|
|
[Écritures croisées] Trois
mousquetaires du célèbre
quatuor qui a réalisé pour
notre plus grand plaisir « Pas plus
sage qu’il ne faut », j’ai
nommé Stéphanie Devaux, Denise Luc
et Jean-Marie Dommeizel offrent un nouvel
exemple de leur travail à notre admiration
(il faut dire qu’avec leur livre et leurs
travaux vus à Limoges, ils avaient déjà frappé très
fort !). Ils ouvrent en effet une exposition à six
mains :
«
Je vous signale une exposition qui
vient de commencer et qui dure le
mois de février
a la médiathéque Stendhal à Saint
Ouen l'aumone (95) sur le thème des « Écritures
croisées ».
Nous avons eu carte
blanche pour puiser dans
nos univers de lecture des phrases
des mots et en faire des images,
jouer avec la lumière
en utilisant des matériaux différents,
organdi, toile de lin, papier bien
sur mais aussi la chaux, le plexi...
bref l'occasion nous était
donnée de faire de nouvelles images
avec nos moyens et l'envie de faire
vivre "la
calligraphie", de la voir bouger.
L'occasion
aussi (trop bonne pour ne pas la
saisir) aussi de réaliser des travaux
en communs et de travailler sur
de grands formats »
Ma foi, si le résultat
est à la
hauteur de ce qui était montré à Limoges,
il faut absolument faire le déplacement à Saint-Ouen
L’Aumone ! Les quelques photos
qui accompagnent le message (voyez
vous même
sur notre album
Picasa qui contient également
tous les renseignements)
devraient vous décider,
si ce qui précède ne l’a
pas déjà fait !
>[Ymir]
|
|
|
|
1/2/09 |
Info |
Blog-Notes de Thot n°15 |
|
|
[Blog-Notes de Thot n°15] Chers
amis à la verticalité contrariée ou pas,
le treizième
numéro
du Blog-Notes de Thot est paru !
Ce mensuel qui remplace la Lettre
de Thot deux mois sur trois vous invite
ce mois-ci à découvrir sur la
partie Arcadia les nouveaux ouvrages
de la collection >[H]ermetica
des éditions Arqa. Sur la partie Graphos,
vous pourrez découvrir une nouvelle
exposition dédiée aux « light-grafs »
de notre ami Done qui ne manqueront
pas de vous impressionner, à la fois
par la qualité du trait et par la réussite
technique que cela représente. Étonnamment,
l'affiche
de l'exposition Picasso au Musée Granet à Aix montre Pablo en
train de faire, lui-aussi, un « light-graf »
!
Bonne lecture et n'oubliez pas de réserver vos
dates pour les stages de l'année 2009
(en rubrique Stages) ! L'année a déjà commencé
en beauté avec les cursives romaines
au pinceau-feutre, mais la suite risque
fort d'être fertile en moments tout aussi
intenses.
Abonnez-vous
à la Lettre de Thot, c'est
gratuit.
|
|
|
|
Janvier
|
29/1/09 |
Petit |
Sophie Verbeek |
|
|
[Sophie Verbeek] « Small
is beautiful » disaient nos amis étazuniens,
car depuis qu'ils ont élu Obama, ils
sont redevenus nos amis. Ont-ils changé
pour autant ? Les prochains mois nous
le diront.
Sophie Verbeek participe à une exposition
sur un thème peu commun : « Petits
formats ». S'agira-t-il de micro-écritures
comme celles que nous avons étudié chez
Graphos à l'automne dernier ? Faudra-t-il
apporter sa loupe ou tout au moins ses
« lunettes pour voir de près »
? Vous le saurez en vous rendant à la
Galerie Racines à Prevessin Moens à partir
de vendredi prochain (et ne manquez pas
d'envoyer un reportage en direct au BdG
pour que nous puissions satisfaire la
curiosité de nos lecteurs qui n'ont pas
la chance d'habiter l'Ain !).
L'exposition regroupera des travaux de :
« Marc Blunier :
si il était une
fleur, ce serait pas une fleur, juste un
trèfle à 4
feuilles.. Qu’on glisse dans un bouquin
chéri ! Un scientifique ? Chercheur d’échantillon,
chercheur d’embryon, fabricant d’échanbryon.
Vous en verrez sur les murs en formation.
Gegout :
..heu, j’le connais pas
c’lui là !
Je crois savoir qu’il peint. Son site et
son blog.
Djo Perret : Si elle était une photo, ce serait la photo
d'un chemin qui ne se finit jamais dans un paysage
Corse..
Véro Reynaud : Si elle était
une fleur, ce serait une de ces fleurs
qui n’ont
pas peur, une fleur de la montagne style
Gentiane ou Génépi.
Une artiste ? Bidouilleuse de colle,
baiseuse de couleurs, amoureuse
de la vie qui rit, de la vie qui
pleure
Sophie Verbeek :
Si elle était une fleur :
une rose 4 saisons, mélange curieux
d’encre
noire tulipe et de forget me
not.
Une passion :
voyager entre les vides, jeter l’encre
de chine, prendre son pied de
la lettre.
Au fait, elle nous présentera son
dernier recueil entièrement fait à la
main et voilà pourquoi elle se
fait des tendinites !
« Promenade d'écriture végétale »
est
un recueil de textes et d'aquarelles réalisés
par Sophie Verbeek. Regardant,
observant et constatant simplement
le monde qui l'entoure, elle
laisse son imagination divaguer gaiement,
faisant un va et vient entre
un texte inexistant et des
images en devenir. Elle se promène ainsi
avec ses pinceaux et ses porte-plumes
dans une rêverie éveillée,
légère, coquine et méditative
où la couleur, la ligne et le
tracé sont
omniprésents. Les mots se métamorphosent
pour devenir fleurs, pétales,
mousse ou brindilles : promenade d'écriture
végétale...
Le geste remplit l'espace d'une
caresse sur la page où l'on perçoit
la délicieuse
odeur des sous-bois sucrés, âcres
et transparents. »
>[Joseph Boruslawski]
Galerie Racines
Rond-point de Bretigny -
(sous l’atelier de la rocaille) - 01280
Prevessin Moens
Exposition ouverte
du jeudi au dimanche entre 15h30 et 18h30
jusqu’au
dimanche 8 février
|
|
|
|
26/1/09 |
Aleph |
Michel d'Anastasio |
|
|
[Michel d'Anastasio] L'année
calligraphique 2009 continue avec son
lot de manifestations à ne pas manquer
! En dehors des événements
autour de la sortie du livre de Roger
Druet (dont nous vous reparlerons
très prochainement) plusieurs expositions
tout à fait prometteuses se mettent en
place. La première, favoritisme entre gauchers
oblige, est celle de Michel d'Anastasio
autour de la lettre hébraïque. Le
visuel qui accompagne son message est
absolument superbe,
tout en subtilité de mouillé, en
transparence aquarellée et en couleurs
soigneusement choisies le tout basé sur
une composition très dynamique et très
novatrice dans le domaine de la calligraphie
hébraïque.
Si tout le reste de l'exposition est
de ce tonneau, il est urgent d'aller
faire un tour du côté d'Ormesson
sur Marne pour y admirer ces travaux.
A noter que cette exposition propose également
des travaux de Frank Lalou et d'autres
artistes peintres et sculpteurs, ainsi
que divers ateliers
et séances de cinéma autour de la
culture hébraïque, dont le film d'animation
sublime (mais pas vraiment joyeux) « Valse
avec Bachir » sur la guerre au proche-orient.
>[Wladimir Petrinovich]
Vous trouverez tous les renseignements sur cette
manifestation ici ou là.
|
|
|
|
23/1/09 |
Book |
Le secret de Kells |
|
|
[Brendan et le secret de Kells] Le
célèbre
Book of Kells, trésor du huitième
siècle, archétype de la semi-onciale
irlandaise (au programme des stages
Graphos de cette année !) et de
l’enluminure
celtique à base d’entrelacs, ce
livre magnifique visible au TrinityCollege
de Dublin vient de servir d’inspiration à un
livre et un film d’animation qui sortiront
prochainement : « Brendan
et le secret de Kells ». Mais,
loin de copier servilement le style
inimitable du
Book, les réalisateurs du film ont choisi
d’en
tenter la modernisation, sans toutefois
en perdre l’essence. Je trouve l’expérience
particulièrement
réussie parce
qu’à la fois tout ce qui fait l’esprit
de ce style, cette espèce de surabondance
d’ornements associée à la
magnificence des incroyables dentelles
des entrelacs colorés, la quintessence
du graphisme est préservée mais
une touche de modernité est
ajoutée, ce qui évite de donner
aux dessins cette ambiance surannée et
vieillotte que l’on trouve parfois dans
les copies trop fidèles et qui décourage
le jeune public, plus nourri par les
style des mangas japonais que par celui
des enluminures des Très Riches Heures
du duc de Berry (quels que soient les
mérites
respectifs de l’un et de l’autre
!).
En tout cas, le « teaser » est
alléchant, et c’est bien là sa
fonction, et l’existence même
de ce film et de ce livre prouve
bien que, quoiqu’en
disent les éternels grincheux
insatisfaits du présent, les grands
moments graphiques du passé restent
une source d’inspiration
de la modernité sans pour autant
qu’elles
deviennent leur propre caricature.
>[Leabhar Cheanannais]
|
|
|
|
19/1/09 |
Livre |
Adrian Frutiger |
|
|
[Adrian Frutiger - Caractères :
L'œuvre
Complète] Certes,
Noël est passé depuis pas loin d’un
mois, mais on vous a peut-être offert de
ces « chèques-cadeau » qui
permettent à des proches en mal d’inspiration
de vous faire un cadeau que vous ne ramènerez
pas le lendemain même pour l’échanger.
Eh bien, si c’est le cas (et même
si ce n’est pas le cas), vous ne regretterez
pas l’achat d’un livre magnifique
qui regroupe en un gros volume le travail
extraordinaire de toute une vie vouée à la
typographie par un des plus grand graphistes
du vingtième
siècle : « Adrian Frutiger -
Caractères : L'œuvre Complète ».
Cet ouvrage regroupe les travaux les
plus importants de ce maître incontesté de
la création
de caractères et de logos qu’est
Adrian Frutiger, dont vous avez certainement
vu de nombreuses créations sans même
vous en rendre compte. La signalétique
dans les principaux aéroports français,
dont Roissy fût le premier ? C’est
lui, les caractères
sont lisibles à plus de deux cents mètres.
La typographie des noms de stations
de métro
? C’est encore lui. Le caractère
institutionnel du Centre Georges Pompidou
? Toujours lui. Et j’en passe et des meilleures,
depuis les caractères historiques (Herculanum,
Pompeijana, Rusticana...) jusqu’à la
fameuse série des Univers qui l’a
rendu célèbre dans le monde entier
en passant par le caractère d’EDF
ou les logos de la RMN ou d’Aéroports
de Paris...
Son œuvre est immense et visible à tous.
Cependant, bien qu’âgé, Adrian
Frutiger est toujours parmi nous et il
peut peut-être
encore ajouter de nouvelles merveilles à celles
dont il nous a déjà dotés
depuis tant d’années ? En tout cas,
il publie régulièrement des livres
passionnants sur sa vie et sa conception
de la création graphique chez Yves
Perrousseaux et permet ainsi de disséminer l’immense
expérience qu’il a pu accumuler.
Ce livre est sans doute assez cher, près
de cent euros, mais rassurez-vous, il
vaut bien plus que cela !
>[Wilhelm Tell]
PS : Linotype vous incite à l’acheter
chez eux, mais n’en faites rien, il
refusent de livrer en France. Préférez
un libraire du monde réel ou virtuel
ou bien directement
chez l’éditeur.
|
|
|
|
16/1/09 |
Actu |
Quelques mails... |
|
|
[Quelques mails...] Il
n’est pas du genre du BdG de « parler politique ».
Nous nous occupons d’écriture et
c’est déjà un
sujet assez vaste en soi. Mais depuis
quelques temps, et c'est la première
fois depuis la naissance du blog, des
artistes, calligraphes ou non, nous ont
contacté pour
nous signaler leur indignation devant
ce qui se passe à Gaza
en ce moment même. Passe encore un mail
anonymes ou deux, mais non, il s’agit là de
deux calligraphes de renom (tout premier
plan si vous voyez
ce que je veux dire). Nous avons donc
décidé de
relayer leur indignation (que je partage à titre
personnel mais cela n’a pas d’importance,
faites vous VOTRE opinion), tant il nous
parait important que l’artiste puisse
sortir de la tour d’ivoire
de son art pour se coltiner aux problèmes
du monde réel. Voici donc.
Le premier mail
contient des photos que je ne peux
décemment
pas diffuser, tant elles sont une vision
crues de l’horreur. Ce genre de photos,
sans date, sans source, sans authentification
sont bien entendu extrêmement suspectes,
tant les divers services de propagande
du monde entier ont utilisé et utilisent
encore cette technique pour répandre
leur désinformation idéologique.
Prenez deux ou trois partisans, habillez-les
avec l'uniforme opposé, faites leur faire
des horreurs et photographiez-les. La
recette est simple et ne date pas d'hier.
Le deuxième
message attire notre attention sur un
article d’André Rouillé,
universitaire et écrivain, sur un
site dédié à l’art
contemporain. Cet éditorial, loin
de prendre parti, analyse la politique
d’information
de l’armée
israélienne dans ce conflit en perspective
avec les différentes façon dont
des pays ou des forces militaires
ont géré ce « problème » au
cours des dernières années.
Guerre des Malouines, Guerre du Golfe,
génocide
du Rwanda, à chaque fois les militaires
se retrouvent devant le dilemme :
laisser sortir librement l’information
et c’est
le risque de voir exposer des bavures
inévitables,
ne rien montrer et c’est laisser le
monopole de l’information à « la
rumeur », aux « extrémistes » ou à la « désinformation » de
l’autre camp. Bien que la dissymétrie
des partis en présence ici soit patente,
une armée parmi les plus modernes du
monde avec chars, hélicoptères,
drones et satellites de renseignement
contre une bande de fanatiques armés
de Kalachnikov et de fusées bricolées à partir
de bouts de tôles (et ne parlons pas
de la dissymétrie des victimes), l’article
reste mesuré dans son propos et je
vous engage à le lire pour comprendre
un peu mieux ce qui se passe là-bas.
Bonne lecture.
>[BdG]
PS : si cet article vous a plu, lisez les autres
éditos d'André Rouillé sur
ce site, vous ne le regretterez pas.
|
i |
|
|
12/1/09 |
Ici! |
Calli en Provence |
|
|
[Calligraphie en Provence] Les
temps changent et apportent leur lot
d'évolutions dont certaines vont vraiment
dans le bon sens ! Alors qu'il y a un peu
plus de dix ans, l'apprenti calligraphe
provencal ne pouvait se former qu'à de
rares cours intermittents à Manosque,
on lui propose aujourd'hui quantités
de stages (de plus ou moins bonne qualité,
parfois, ne nous le cachons pas...),
jusque tout récemment à Sainte Tulle
(connue de tous les utilisateurs de la
nationale Aix-Sisteron par son champ
surréaliste de poteaux électriques !)
avec la création d'une association autour
de la calligraphie arabe : ARABESC.
« La calligraphie arabe fait maintenant
du programme du "Centre Social" de
Sainte Tulle 04.
Chaque mois a lieu une rencontre sur
l'art et la calligraphie arabe. Une présentation
historique des territoires concernés par
la calligraphie arabe par Mimed Bouhafna
aura lieu le mardi 13 janvier, d'autres
thèmes
seront traités les 10 février, 17
mars de 18 à 20 h.
Cette présentation est gratuite et ouverte à tous.
Mais
aussi des ateliers de calligraphie
arabe avec Jacques Lombard à la journée,
samedi 24 janvier, samedi 21 février et
samedi 14 mars. Chacun apporte son panier
pour un repas en commun.
Inscription à l’avance au 04.92.78.20.17 »
C'est à Manosque que pour la première
fois, une exposition d'Hassan Massoudi
m'avait initié à l'art de la belle écriture,
il semblerait que, quinze ans après,
la région de la basse Durance n'ait rien
perdu de son enthousiasme calligraphique !
>[Hudhud & Jacques Lombard]
Renseignements : Association ARABESC
- Jacques Lombard - 06 62 85 73 38
- dont une calligraphie illustre
cet article (penchez votre tête sur
la gauche ou mieux, allez voir l'original
à Sainte Tulle !)
|
i |
|
|
9/1/09 |
Héros |
P…, sauve-nous ! |
|
|
[P…, sauve-nous !] En
ces temps météorologiquement apocalyptiques,
n’est-il pas intéressant de voir
la fragilité de plus en plus grande de
pans entiers de notre vie de tous les
jours et comment quelques centimètres de
neige (prévus
au moins quatre jours à l’avance
!) ont réussi à désorganiser
la vie de millions de gens ? Et ça ne s’améliore
pas : en 1987 une chute de neige vraiment
imprévue
avait paralysé la région pendant
vingt-quatre heures, alors que vingt
ans plus tard,
il faudra, au minimum, trois jours pour
que la situation revienne à la normale,
nous disent les « autorités ».
Pour nous sauver du chaos rampant, ce
qu’il
nous faudrait... c’est un super-héros
!
Eh bien, rassurez-vous,
depuis le premier janvier, ce super-héros propriété auparavant
de son créateur, le marin le plus célèbre
du monde, avec sa pipe et ses gros
bras, celui sur lequel les épinards agissent
comme la potion magique agit sur les
irréductibles
gaulois, l’amoureux d’Olive
Oyl (« huile
d’olive ») est tombé (mais
est-ce une chute ?) dans le domaine
public dans l’UE, soixante-dix ans après
la mort de son géniteur, Elzie Segar.
Vous remarquerez que je ne nomme point
ce personnage, car si son
image fait désormais partie
du patrimoine de l’humanité (européenne),
son nom lui, reste copyrighté par quelque
firme aux dents longues et au porte
monnaie gourmand.
Espérons donc que, lors la prochaine
tourmente, ce marin tout puissant
surgira dans le ciel neigeux pour remplacer à lui
tout seul les escadrilles de chasses-neige
qui sont restés blottis bien tranquillement
au chaud là où il ne neigeait
pas ou la horde de pandores
qui auraient été bien avisés
d’empêcher
la meute de furieux consommateurs de
dérivés
pétroliers
de se précipiter dans l’énorme
cul-de-sac de notre réseau routier transformé en
patinoire. Pour celui qui a réussi
à conquérir le cœur de notre Olive
provencale (?), ce sera trop
easy !
>[Bluto]
|
|
|
|
6/1/09 |
Site |
Europeana |
|
|
[Europeana, le retour] Lancé en
grandes pompes en 2006, par Jean-Noël Jeanneney,
président de la Bibliothèque nationale
de France et promoteur de cette folle
aventure baptisée Europeana, (à côté de
la quelle « Pirates des Caraïbes 3 » fait
figure de bluette sentimentale pour jeunes
vierges effarouchées toutes droites sorties
du couvent des oiseaux…), financé à 100%
par l'État français à hauteur
de 10 millions d'euros en 2007, faisant
suite à une
première enveloppe l’année
précédente de 3,3 millions d'euros,
le projet franco-français de la BNF qui
préfigurait ce que pouvait être la
future Bibliothèque Numérique Européenne
(BNE), fut rapidement victime de son
succès
et avait du fermer les écoutilles ( !)
en novembre dernier pour cause de saturation
optimum de ses serveurs... Il vient de
rouvrir, mais oui,
dans la plus grande discrétion ici (en
version beta… )
Les
responsables du projet Europeana, s'ils
ont jusqu’à présent
refusé tout soutien privé (Google,
Microsoft…), et pour cause (!) ont cependant
passé avec France Télécom
un accord technique de principe pour
un possible partenariat… Il serait temps
d’y penser
(bis !), compte tenu du rythme plus
ou moins accéléré,
ou plus ou moins ralenti, c’est selon, auquel
doivent se « plier » la somme colossale
d’ouvrages à numériser… Actuellement
le service gratuit, accessible à n'importe
quel internaute, donne accès à plus
de 12 000 ouvrages tombés dans le domaine
public, que l'internaute pourra librement
consulter, lire, imprimer ou télécharger
en format PDF (mode image ou texte),
avec comme objectif à l’horizon
2010 d’au moins 10 millions de livres
(!), manuscrits, peintures, cartes,
photos, documents audiovisuels, etc.
Si
ce projet grandiose qui avait été lancé suite
au démarrage par Google en 2004 d'un
gigantesque programme de numérisation
de livres, fut parfois rapidement
comparé sans
trop de discernement par les néophytes à ce
que mettaient en place outre atlantique
nos amis Yankees, à savoir que le service
Google Recherche de Livres recense
aujourd’hui
plus de 7 millions d'ouvrages numérisés,
en partenariat avec 29 bibliothèques
mondiales…,
il s’agit pourtant de comparer – aussi
– les qualités des numérisations
entreprises… Peut-on réellement
comparer la saveur d’un Filet de boeuf
rossini à un
Big Mac sauce barbecue ?
En cette
période
de vœux, nous souhaitons donc sincèrement,
bon vent et bonne bourre à l’un
de nos amis, co-responsable de la
mise à place
d’une telle usine à gaz ! Et à tous
les lecteurs du Blog de Graphos,
nos meilleurs vœux 2009, qu’ils
soient calligraphiques, numériques,
lapidaires, ou typographiques… Et à très
bientôt sur le Web, pour de nouvelles
@ventures !
>[Zénodote]
|
|
|
|
3/1/09 |
Expo |
Philippe Laurent |
|
|
[Philippe Laurent] Et
l’année 2009 commence bien !
En plus d’une cascade de vœux à toute
l’équipe du BdG qui sature (presque)
notre boîte au lettres (bon, j’exagère
un peu, on est à Marseille tout de même,
peuchère), Philippe Laurent, peintre, auteur,
musicien et j’en passe, exposé il
y a quelques temps dans la Galerie de
notre site Thot Graphos, Philippe Laurent
donc nous signale
que le 3 janvier dans le monde réel (enfin,
celui qui est un peu plus réel qu’Internet,
mais est-ce vraiment le monde réel, Mr
Smith ?) démarre au Caylus Café une
exposition de ses travaux dont ceux,
absolument magnifiques, dont il nous
avait régalé les
yeux et les pixels sur le site de Thot.
Alors que l’on peut admirer ses œuvres
dans plusieurs sites du monde virtuel
(reportez vous
aux précédents articles qui lui
ont été consacré par le BdG),
il est ma foi fort rare de pouvoir les
admirer pour de vrai, d’en
percevoir toutes les subtilités des textures
et toutes les qualités graphiques de ces
signes fort étranges. Alors ne manquez
pas l'occasion d'apprécier ces écritures
imaginaires et précipitez-vous
au Caylus Café !
>[Marius Escartefigue]
Signes - une exposition de Philippe Laurent
du 3 janvier au 13 février
Caylus Café - 18 rue des Halles - 75001
Paris
http://www.myspace.com/caylus
et http://3lights.site.voila.fr
|
|
|
|
1/1/09 |
Info |
Lettre de Thot n°57 |
|
|
[Lettre de Thot n°57] Chers
amis dévoreurs d'huitres, de foie gras,
de saumon et autres mets de fêtes, d'autant
plus appréciés qu'ils s'accompagnent
souvent du jus de la vigne, en un mot,
chers lecteurs, toute l'équipe du BdG
vous souhaite une bonne année 2009, pleine
de calli, de typo et de belles lettres
en général !
Ne reculant devant aucun sacrifice et
prenant sur ses heures de réveillon pour
vous garantir les nouvelles les plus
fraîches (hum hum), toute l'équipe vous
annonce que la Lettre de Thot n°57
datée du premier janvier est parue !
Vous y trouverez pour la partie Graphos un
nouveau webzine, particulièrement cosmopolite :
• Bonne année 2009
• Édito ! - TEG
• Forza Italia sur le site de Graphos
- G
• Indigo sur le site de Graphos - G
et pour la partie Arcadia :
• Bonne année 2009
• Le nain crétin – HC
• Le martien de Marseille – YB
• Phénomènes spatiaux – MM
• «
Qu’est-ce que l’Alchimie ? » – TEG
Bonne
lecture à tous et n'oubliez pas
de réserver les dates des stages de Graphos
pour l'année 2009 dont vous trouverez
le nouveau programme tout frais
sorti des presses en rubrique //Stages,
la plupart
semblent particulièrement
alléchants, aux grands comme au
petits, aux jeunes padawans comme
aux maîtres Jedi dans le maniement
de la Braüse !
Abonnez-vous
à la Lettre de Thot, c'est
gratuit.
|
|
|
|
|
>Speed
Dating avec André Bloggo :
- Je suis……………..……
- Ma région………………
- Je recherche………….
[Validez sur le BdG]
news@leblogdegraphos.net
>Scoop du [BdG] - André Bloggo, l’entraîneur
de l’OM vient d’être limogé pour
avoir tapé sur un ballon.
news@leblogdegraphos.net
>Les
citations du [blog]
sont d’André Bloggo.
news@leblogdegraphos.net
>Bienvenue sur le site d’André Bloggo,
http://A-Bloggo.com,
Blagues en stock, Sandwiches, Pan-Bagnat, Ouvert
7j/7.
news@leblogdegraphos.net
>Soyez
original !
Passez en bas débit grâce à notre
[blog]
news@leblogdegraphos.net
>Information légale.
Les expérimentations monstrueuses du professeur
Victor Bloggenstein sur ce le [BdG] ne sont effectuées
que sur son Webmaster.
news@leblogdegraphos.net
>Googlez
ce [blog]
news@leblogdegraphos.net
>Embarquement immédiat sur le >[BdG]
porte 15, à destination de Paris, Vancouver,
Londres, Brie-Comte-Robert.
news@leblogdegraphos.net
>Soignez
votre [blog]
news@leblogdegraphos.net
>Partez en week-end
le lundi grâce à notre [blog]
news@leblogdegraphos.net
>[Big
Blogger] is watching you...
news@leblogdegraphos.net
>Le forum du [blog]
(click here)
news@leblogdegraphos.net
>Soyez
original !
Passez en bas débit grâce à notre
[blog]
news@leblogdegraphos.net
>Googlez ce [blog]
news@leblogdegraphos.net
>Partez
en week-end le lundi grâce à notre
[blog]
news@leblogdegraphos.net
>Plan du [blog]
news@leblogdegraphos.net
>Le
[blog] pratique
en 10 leçons
news@leblogdegraphos.net
>La citation du [blog]
news@leblogdegraphos.net
>Le
forum du [blog]
(click here)
news@leblogdegraphos.net
>Engagez-vous
dans un [blog]
news@leblogdegraphos.net
>Le
forum du [blog]
(click here)
news@leblogdegraphos.net
>Engagez-vous dans un [blog]
news@leblogdegraphos.net
>Attention
veuillez manipuler avec une infinie précaution
votre souris sur le [BdG]. Celui-ci est entièrement
piégé au C-4.
news@leblogdegraphos.net
>Bloggo, haricot, Nicolas Hulot ! sur le [BdG].
Jeux de mots maître Capello !
news@leblogdegraphos.net
>Le petit André Bloggo est attendu par
ses parents caisse 11.
Je répète, le
petit André Bloggo (…)
news@leblogdegraphos.net
>La
République populaire de Chine menace le [BdG]
de sanctions économiques si ce dernier persiste à maintenir
un embargo sur les rillettes du Mans,
(infos AFP).
news@leblogdegraphos.net
>André Bloggo Président !
news@leblogdegraphos.net
>Offrez
des [blogs]
news@leblogdegraphos.net
>Ze blog on ze [Glob]
news@leblogdegraphos.net
>Soutenez
le BdG
envoyez vos dons !
news@leblogdegraphos.net
>Photos numériques en 4D
news@leblogdegraphos.net
>3258
visites aujourd'hui
2348187 visites au total
726 billets affichés
5440 commentaires
news@leblogdegraphos.net
>Ici Londres… « Les artichauts
sont crus - je répète, les artichauts
sont crus…Le Modem a refroidi, je répète
Le Modem a refroidi… »
news@leblogdegraphos.net
>Actuellement
personne sur le [blog] (à part vous)
news@leblogdegraphos.net
>La Planète Bleue est une poubelle !
Signe ici la pétition de Nicolas Hulot sur
le [BdG].
news@leblogdegraphos.net
>Abonnez-vous à la
[LdT]
news@leblogdegraphos.net
>[Info Blog]
Eugène Poubelle
(1831–1907),
Il fut préfet de la Seine et inventeur de
la poubelle.
news@leblogdegraphos.net
>La
Calligraphie on Ze Blog – Le [BdG] canal historique.
news@leblogdegraphos.net
>Ajouter [KadoDuBlog] à vos favoris
| Affiliation
| Liens Partenaires
| Informations illégales
news@leblogdegraphos.net
>Speed
Dating sur le [BdG]
- Inscrivez-vous ici et gagnez un voyage pour
trois personnes au Turkmenistan.
news@leblogdegraphos.net
>Toute ressemblance avec le [BdG] serait :
- purement fortuite !
- du pompage Simone…
news@leblogdegraphos.net
>La
mort d'un supporter du [BdG] abattu par un policier
jeudi soir près du Parc des Princes remise
en question par un témoin.
news@leblogdegraphos.net
>Si tu es un fidèle de ce [Blog], alors
n’éteins surtout pas ton ordi et ne
bouge plus ta souris pendant 24 h. La prochaine info
va bientôt arriver !
news@leblogdegraphos.net
>Googlez
ce [Blog]
news@leblogdegraphos.net
>L’abus de [blog] nuit gravement à la
santé
news@leblogdegraphos.net
>Sachant
que les plugins DC1 ne sont pas compatibles
DC2 la modification du formulaire nouvelle version
du plugin
DcDiggLikeIt qui passe en version 1.6, …
- dois-je pour autant quitter Isabella, sur
le [BdG] ?
news@leblogdegraphos.net
|